[Free] Un peu d'action!

Cela faisait des jours que Miyako n'était pas sortie de son nouveau chez soi. En fait, elle ne connaissait personne avec qui elle pouvait bien sortir s'amuser ou bien quelqu'un pour lui faire découvrir la ville. Donc, Miyako passait ses journées sur le petit terrain à l'extérieur de la maison de l'oncle à sa mère qu'elle surnommait affectueusement "Papi". Non, ce n'était pas dû à son vieil âge, mais bien de la sagesse et de la manière qu'il agissait avec elle. Il avait les traits durs, mais Miyako s'avait bien que le coeur que cet homme avait était de l'or. Elle ne lui parlait pas beaucoup, il pouvait s'échanger au maximum quatre phrases. Le vieil homme parlait peu, mais cela ne m'était pas trop mal à l'aise la jeune femme.

Durant qu'elle était entrain de dribbler avec son ballon de soccer dans le petit carré de gazon devant la maison, son papi sortit sur le balcon. Il s'assit et regarda Miyako faire passer le ballon d'un pied à un autre durant au moins vingt minutes avant de se lever et prononcer quelques mots.

-Va donc à la piscine au lieu de rester ici à te tourner les pouces.

Miyako qui ne s'attendait pas à ce que l'homme lui parle et fit retomber le ballon au sol. Elle le regarda s'éloigner pour finalement le perdre de vue quand la porte se ferma entre lui et elle. Mais de quoi parlait-il? Elle ne se tournait pas les pouces, elle faisait bien quelques choses pourtant! Ok, d'accord dribbler avec un ballon plus de 40 minutes SEULE était peut-être moins passionnant que de jouer un vrai match ou de se pratiquer avec quelqu'un. Elle écouta donc ce que le sage dit et prit le ballon dans ses mains pour se rendre dans sa chambre chercher un sac dans lequel elle mit son maillot, une serviette de bain et quelques autres items. Elle mit son sac sur son épaule pour ensuite filer dans le salon où il y avait un plan des adresses et des lieux de la ville. Elle prit les informations utiles pour se rendre à destination. Mais comment allait-elle se rendre? Voiture? Non, elle n'avait pas de voiture ainsi que son vieil oncle. Elle devait soit s'y rendre par bus ou à pied. Elle décida évidemment de s'y rendre à pied. Et pourquoi un bon jogging pour lui faire du bien, elle partit donc vers sa destination après avoir averti son oncle Gembei Otomo.

Elle courut un quinze minutes avant d'arriver devant le bâtiment. Elle entra dans les vestiaires, avec le visage rosé et enfila son bikini bleu sapphire. Elle mit par dessus ses shorts de surf assorti ainsi qu'une camisole blanche pour rajouter du poid à cet exercice physique. Elle se rinca, pris sa serviette et fit son entrée dans la salle de piscine. À son grand étonnement, il n'y avait personne. Même pas un gardien, ou sauveteur. Elle était habituée que ces endroits soient bondés de gens. Mais elle ne se plaignit pas d'avoir la piscine à elle seule. Elle déposa sa serviette sur un banc et sauta du plus haut tremplin dans la partie creuse de la piscine. Elle rentra dans l'eau à toute vitesse et remonta à la surface. Elle commença immédiatement à faire des longueurs. Elle adorait ça! L'impression de ne pas avoir de limite et dépenser ton énergie sur seulement une seule chose. Elle n'arrêta pas et 5, 10, 15 minutes passèrent. Elle nageait toujours, desfois elle ralentissait pour prendre son exercice 'relaxe' , mais repartait de plus belle.

Puis elle entendit l'eau être disturbée par autre que elle. Il y avait quelqu'un qui était rentré dans la piscine. Curieuse, elle s'arrêta au bout de sa longueur pour voir qui pouvait bien venir nager. Elle ne s'avait pas depuis combien de temps cette personne était là, mais était curieuse de savoir qui cela pouvait bien être.

Si libre... Miroku soupira, allongé sur son lit, dans sa chambre qui semblait plus être un hangar qu'autre chose.
Il n'avait pas été en cours, tout simplement parce que c'était ennuyeux.
Son père se ferait sans doute le plaisir de lui passer un savon, à noter inutile, mais bon, il fallait bien qu'il fasse semblant de recadrer son fils parfois.

Roulant un peu dans ce dernier, il finit par se redresser pour s'assoir.
Qu'est-ce qu'il n'avait pas fait depuis longtemps?
Du bowling. Mais tout seul, cela n'allait pas être très intéressant.
Du billard. Il prit le temps de graver ceci dans sa mémoire. Il s'y rendrait sans doute ce soir, pour s'occuper.
Du sport? Pas que Miroku était un feinéant, mais il ne prenait plus vraiment le temps (malgré qu'il en ait à la pelle) de se consacrer au sport.
L'activité physique pour lui se résumait à cogner, lorsqu'on lui cherchait un peu trop de poux, et aux relations sexuelles. A cette pensée, il ressentit presque du dégoût envers lui-même et son corps.
Il était nécessaire qu'il prenne une douche. Vite.

Se rendant dans la maison principale, il entra dans la salle de bain afin de se doucher.
Il n'y avait pas de douche dans sa chambre/hangar. L'idée d'en installer une n'était pas mauvaise. Il y avait déjà pensé, mais n'avait jamais mis ses projets à éxécution.

Quoi qu'il en était, en entrant sous le jet chaud de la douche, il ressentit un plaisir qui le réconforta.
L'eau, son élément. Il n'y avait que cela pour encore le toucher.
La pluie, la neige; tout ce qui se composait d'eau réchauffait le coeur de Miroku, allez savoir pourquoi.

La piscine.
En voilà une bonne idée.
Depuis combien de temps n'avait-il pas été à la piscine exactement?
Cela faisait des mois.
Miroku jeta un coup d'oeil à l'horloge de la salle de bain, essuyant la buée de la plaque vitrée d'un coup de main brusque.

Arrêtant les robinets, il sortit, attrapant une serviette pour se couvrir. Se séchant rapidement, il se rhabilla, ne prenant pas la peine de s'occuper de ses cheveux qui allaient être mouillés de nouveau à la piscine de toute façon.

Miroku passa rechercher ses affaires dans sa chambre, se fit un petit sac à dos, récupéra son casque et sortit sa moto hors de son garage.
Sa chambre lui servait aussi effectivement de garage.
Bordélique? Non. Tout était très bien rangé et organisé; tout était juste un peu mélangé. Dormir entre sa moto et sa voiture ne lui posait aucun problème, bien au contraire.

Démarrant rapidement, il se rendit alors à la piscine du centre-ville.
Idéalement placée sans doute, il se rendit compte qu'il n'y avait pratiquement personne rien qu'à l'allure du parking. Tant mieux, il aurait la paix.
Miroku se gara puis entra dans l'établissement, payant sa place.

Il alla alors se changer, ranger ses affaires dans un casier puis se doucher.
Le jeune homme aurait eu tendance à squatter la douche si il ne se souvenait pas du grand bac beaucoup plus agréable qui l'attendait un peu plus loin; alors, quittant la douche avec peine, il se dirigea vers la piscine en elle-même.

D'un coup d'oeil, il repéra quelqu'un dans l'eau. Une femme, si on s'en tenait aux cheveux, bien que maintenant il ne fallait plus vraiment se fier à ce genre de détails.
Mais peu importe.
Il ne laissa pas ses yeux vagabonder plus longtemps sur elle puis entra doucement dans l'eau.

Se noyant une première fois pour être entièrement mouillé, Miroku était maintenant réchauffé et fit une petite longueur pour rejoindre le centre de la piscine.
Il sentait que cette paisible baignade n'allait pas durer. D'autres personnes allaient sans doute arriver, commencer à se jeter partout, à perturber sa tranquillité.
C'était une piscine publique après tout.

Miroku s'amusa alors à faire l'étoile, flottant sur l'eau calmement, les yeux fermés.
Se faire bercer de cette façon était tellement agréable qu'il s'en sentait presque beaucoup plus humain.

A croire que le jeune japonais s'endormait presque, étant donné qu'il ne se sentit même pas dériver, les yeux toujours clos.

Miyako s'était arrêtée pour voir le visage de celui qui avait décidé de faire une baignade à la piscine municipale en même temps qu'elle. Elle savait bien qu'elle ne le connaissait pas, mais elle était bien curieuse de voir un autre habitant de Yamaguchi qu'elle allait surment recroiser un jour ou l'autre. Donc, Miyako déposa son regard sur le jeune homme à la chevelure brune et en profitait pour se reposer de ses longueurs précédentes. Il semblait grand ainsi que très calme car ce garçon ne faisait pas de longueurs, mais se rendit au centre de la piscine pour se reposer sur l'eau. Miyako ne comprennait pas tellement le but de venir nager pour se reposer et non s'exercer. En fait, comme dans tous les sports, la jeune Otomo avait de la misère à comprendre comment les personnes faisaient pour ne pas prendre le sport au sérieux ou bien s'investir à 100%. En fait, elle comprenait, mais trouvait cela totallement stupide.

La jeune femme ne s'attarda pas plus longtemps sur l'inconnu et repris son activité physique sur l'allée la plus éloignée pour ne pas le déranger et vice-versa. Elle prit son souffle et fixa la distance qu'elle allait parcourir avec le même regard qu'elle prenait lorsqu'elle était face à son adversaire de boxe. Elle avait des flammes qui voulaient brûler plus violemment dans les yeux... Des flemmes qu'elle n'eut pu ravoir depuis qu'elle avait été responsable de la mort de ce garçon en Corée. Elle s'ennuyait tellement de boxer. Miyako essayait de faire de plus en plus de sports pour combler ce manque, mais elle n'arrivait pas à la même intensité que ce qu'elle ressentait en se trouvant devant son ennemi avec comme seule défense et arme ses poings.

Elle commença donc sa bataille. Elle descendit sous l'eau en retenant un petite respiration et se projeta plus loin avec une poussée qu'elle s'était procurée en se poussant à l'aide de ses pieds sur le mur de la piscine. Elle remonta doucement pour entammer son premier mouvement et enchaîner le deuxième. Tout son métabolisme était en mode performance. Elle se devait de tout donner et de ne pas s'arrêter même si elle éprouvait une souffrance quelconque. Ses bras s'élancèrent chacun leur tour pour la faire avancer. Ses pieds battait l'eau parfaitement comme un africain qui joue du tambour. Elle fit une longueur puis une autre, encore une et ainsi de suite. Elle était déterminée de continuer pour un bon moment. La sensation que Miyako éprouvait lorsqu'elle mettait toute son énergie dans un sport était indiscriptible. Elle se sentait plus libre qu'un oiseau et mieux qu'un poisson dans l'eau.

Elle fit une pirouette sous l'eau pour entamer une autre longueur. Elle n'avait pas compté ce qu'elle avait effectué, mais était dans la dizaine. Elle termina de faire sa pirouette et se donna une bonne poussée sur le mur qui l'amena tout près de le centre de sa longueur. Miyako sortit la tête de l'eau, commença à élancer son bras et apercevit un obstacle qui flottait devant elle. Ne pouvant pas s'arrêter, elle essaya de le contourner et de ne pas le heurter. Elle n'eut pas le choix d'essayer de passer entre le mur de la piscine et l'obstacle car celui-ci s'étendait sur un bon 1m70. Elle redirigea le mieux possible son bras qui avait déjà sa force. Miyako n'heurta pas l'objet de cette dérivation, mais son bras percuta violemment le sol à l'extérieur de la piscine pour retomber dans l'eau.

*AÏEEEE!!!!!!!!!!*

Miyako descendit automatiquement dans l'eau pour étouffer le cri qui avait envi de sortir de ses poumons. Elle prit son bras par son autre main. Elle rescentait une douleur au poignet ainsi qu'à quelques autres places sur son avant-bras. Elle refit surface pour bien voir ce qu'elle avait évité et vit un obstacle aux cheveux bruns... brun clair. C'est ce que constata Miyako en le voyant de plus proche.

Miroku était désormais parti dans ses pensées, loin, très loin de la réalité. Il flottait tel un corps sans vie sur l'eau paisible, dérivant selon la volonté de cette dernière, sans s'y opposer le moins du monde.
Parfois, c'était comme si il revenait à la vie, sans bouger cependant, et Miroku allait jusqu'à se demander si il s'était endormi et depuis combien de temps il était resté immobile de cette façon.
Mais aussitôt avait-il repris ses esprits qu'il repartait encore plus loin dans son repos.

Ce profond calme fut perturbé lorsqu'il sentit une présence près de lui. Le jeune homme pouvait ressentir les présences, même dans un tel état second. Son inconscient était très éveillé.
Sa mère lui avait souvent raconté que lorsqu'elle entrait dans sa chambre, il pouvait aisément discuter avec elle alors qu'il dormait profondément. (Véridique XD) Visiblement, il savait aussi grogner lorsqu'on s'approchait de lui durant son sommeil, mais se calmait rapidement lorsqu'il entendait une voix familière qui le rassurait.

Ouvrant brusquement les yeux, il se redressa dans l'eau pour voir qui osait l'approcher d'aussi près.
A peine avait-il eu le temps d'observer la situation autour de lui qu'il vit une personne se massacrer le bras contre le rebord de la piscine avant de se couler volontairement dans l'eau.

Lorsqu'elle remonta à la surface, Miroku la fixa un instant.
Ils étaient seulement deux dans la grande piscine publique, et ils avaient réussis à se géner; quelle ironie.

Il l'observa alors un peu mieux, maintenant c'était sûr, c'était une femme.
Miroku resta silencieux; elle tenait son bras et semblait avoir mal. A ce qu'il avait pu en voir, l'impact avait été violent, tout ça pour l'esquiver et ne pas le blesser lui.
A trop penser aux autres, voilà ce qu'on récoltait.
Le jeune homme plissa les yeux, la fixant presque avec dégoût... jusqu'à ce qu'une marque rouge apparaisse progressivement dans l'eau.
Son regard fut alors détourné vers la tâche qui s'étendait petit à petit et qui disparaissait aussitôt une fois dilluée.
Il attrapa doucement le bras de cette dernière sans même lui demander son avis.
Miroku admira presque la blessure de la jeune femme, la détaillant dans ses moindres failles. La couche supérieure de son épiderme était partie, laissant alors une bonne partie de son bras à vif.

Sors de l'eau, lui ordonna t'il presque alors sans vraiment le faire exprès. Miroku restait Miroku. Son ton était toujours le même.

Il relâcha son bras.

Le chlore et les produits présents dans la piscine allaient désinfecter sa plaie certes, mais saigner dans une piscine n'était pas vraiment... recommandé, même si la jeune femme ne saignait qu'à peine.

Tu devrais aller à l'infirmerie.

Ce n'était pas grand chose, mais vu l'étendu de sa plaie, elle ne s'en sortirait pas en l'ignorant; la douleur la rappelerait sans doute à l'ordre.

Miroku ne la remercierait sûrement pas de l'avoir évité, tout comme d'être blessée à sa place. L'égoïsme était important pour survivre dans ce monde.

Sortant lui-même de l'eau, ça suffirait pour aujourd'hui. Même si il n'avait pas fait de longueurs ou quoi que ce soit de ce genre, Miroku s'était ressourcé et c'était le plus important.
Maintenant, ça allait.
Ca serait pour la prochaine fois.

Miyako avait le bras engourdi vu de la violence avec laquelle elle avait frappé le bord de piscine. Elle tenait son bras en face de celui qu'elle avait essayé d'éviter... Elle avait réussi en fait.. en rentra en contact avec quelque chose d'autre! Il n'avait pas à dire, Miyako était une experte pour se mettre dans des situations stupides.

Le jeune homme la regardait.. un peu trop à son goût. Il n'avait aucunement le regard doux, mais plutôt glacé. Comme s'il ne dégageait aucune chaleur, mais que des ondes négatives. La jeune femme était intimidée par ce regard que lui jetait celui-ci. C'était comme s'il la dévisageait.. en fait, la coréenne-japonaise était certaine qu'elle avait fait quelque chose de mal pour mériter ce regard. Elle ne savait pourtant pas ce qu'elle aurait pu faire.. La nageuse l'avait quand même évitée au lieu de lui rentrer dedans. Elle n'aurait pas voulu voir les yeux qu'il lui aurait fait si elle aurait rentré en collision avec lui.

Elle regardait le jeune homme la regarder sans savoir trop quoi faire. Ce garçon lui donnait la chair de poule. Miyako n'osait pas bouger tellement qu'elle avait peur qu'il lui saute dessus pour la tuer. En fait, si son regard lançait des flèches, Miyako serait morte depuis longtemps.

Elle vit que son regard à lui dévia, ce qui la rassura en sachant qu'elle n'aurait plus à fixer ses yeux sans chaleur. Cependant, elle fit moins rassurée lorsque le jeune homme lui saisit le bras. Il l'avait par contre pris doucement ce qui la rassura sur le fait qu'il ne l'attaquera pas. Miyako avait les yeux fixés sur cet inconnu puis regarda son bras que celui-ci regardait avec attention. Du sang.. Il fallait toujours qu'il arrive quelque chose à cette jeune femme. Ce ne lui faisait pas si un mal de chien, vu du nombre de blessures qu'elle a pu se faire durant toutes ses années de sport, mais cela lui était évidemment désagréable.

-Sors de l'eau dit-il à Miyako.

Miyako était étonnée. Le ton que celui avait employé était sévère, le même que lorsque son père était fâché après elle parce qu'elle avait fait une bétise. Elle eut peur en premier et étonné de constater cette ressemblance. Miyako ne savait pas trop si elle devait l'écouter.. Elle ne le connaissait pas, donc pourquoi l'écouter. Même si elle ne voulait pas, elle le fit, car c'était logique qu'elle n'allait pas laisser dégoutter son sang dans la piscine publique.

-Tu devrais aller à l'infirmerie.

Elle saignait qu'à peine donc il était initule d'aller à l'infirmerie pour cela. Elle allait plutôt désinfecter cette blessure mineure une fois rentrer à la maison de son oncle.

-Ça va aller.. Ce n'est qu'une légère blessure.

Elle sortit de la piscine, sans un mot, après que l'étranger sorte et se dérigea immédiatement vers la serviette qu'elle avait déposé plus tôt sur le banc. Elle la prit et épongea le sang qui sortait doucement de son bras. Ce n'était pas le fait qu'elle saignait qu'il lui faisait mal, mais bien la sensation du choc qui était restée dans son bras. Elle se retourna et adressa un sourire au jeune homme. Ce sourire était plutôt un " ça va aller", qu'un sourire de joie. Puis elle enchaîna en baissant la tête.

-Miyako Otomo.. désolé de vous avoir presque frapper.

Elle ne savait pas trop pourquoi elle s'excusait, mais préférait le faire pareille vu des événements qu'elle avait vécu à Yamaguchi précédemment.

Alors que Miroku sortait de la piscine, il entendit la jeune femme lui dire que ce n'était qu'une légère blessure, et que par conséquent il était inutile qu'elle aille à l'infirmerie.
C'était sa décision et il n'allait sûrement pas la contredire d'une quelconque façon, ainsi un silence s'installa à nouveau entre eux.

Miroku entendit la jeune femme sortir à son tour de la piscine alors qu'il était en train d'essorer ses cheveux. Ces derniers avaient perdus toute forme et il détestait cela, bien qu'il aimait cette sensation d'être mouillé.
Les frottant alors dans tous les sens pour qu'il reprenne un peu de volume, il écouta cette voix s'adresser de nouveau à lui, faisant dos à la jeune femme.

Miyako Otomo.
Le fait était qu'il n'était pas sûr de retenir ce nom et n'en voyait, de toute façon, aucun intérêt.
Mais ce ne fut pas tout. Ceci fut suivi par une excuse, que Miroku n'aurait peut-être pas qualifié de "plate" cependant, mais plutôt d'intéressante.
Elle s'excusait pour avoir "presque" fait quelque chose. C'était original. Un léger sourire moqueur se dessina sur son visage.
Il s'en souviendrait. Ainsi pourrait-il toujours s'excuser de cette façon à son tour: "Excusez-moi, j'ai failli vous casser une dent", ou "Excusez-moi, j'ai presque couché avec votre femme".

Miroku se retourna alors vers Miyako pour lui faire face et laissa son regard se balader sur elle.
Si sa mère lui avait appris quelque chose, c'était d'abord les choses les plus simples et les plus basiques de la vie, comme se présenter à son tour lorsque son interlocuteur le faisait.

D'une voix faible accompagnée d'un ton naturellement froid, il lança alors, le plus simplement possible:

Miroku Hendo.

Son regard fut à nouveau détourné vers la blessure de la jeune femme.
Les blessures externes comme internes avaient toujours eu l'art d'attirer particulièrement son attention. C'était quelque chose qu'il ne pouvait pas expliquer ni justifier, il n'avait aucune excuse valable.
Avait-ce un rapport avec sa mère ou était-ce tout simplement sa façon d'être?

Miroku soupira avant de relever les yeux vers "sa sauveuse". Qu'est-ce qu'il faisait encore là d'abord?

Ca t'apprendra à te préoccuper d'un inconnu, lui lança t-il alors d'un ton qui se voulait ressembler à celui du reproche.

L'égoïsme était une grande valeur, déjà appliquée par la plupart des gens, bien qu'en général ils se taisaient et prétendaient le contraire. Cependant, Miroku le revendiquait haut et fort, bien qu'au fond, peut-être même sans s'en apercevoir, ses valeurs divergeaient fortement de l'égoïsme.
L'apparence, la coquille puis l'âme. L'apparence que Miroku voulait renvoyer fonctionnait à merveille. D'autres cernaient la coquille. Et uniquement quelques personnes sur cette Terre avaient eu l'occasion de rencontrer l'âme. Deux de ces personnes avaient d'ailleurs disparues.

Le jeune homme la dévisagea brusquement à cette pensée:

Je ne veux plus jamais te revoir.

Miroku se sentit désolé pour elle l'espace d'un instant mais lui fit immédiatement dos.
Les sentiments le tueraient à petit feu, alors il s'en débarasserait.

Frottant à nouveau ses cheveux comme si de rien n'était, il commença à se diriger vers les vestiaires de la piscine publique.

[Mais il est méchant ce Miroku xD]

Miroku Hendo.
Le ton qu'il avait employé fit frisonner la jeune femme de la tête au pied. Elle n'avait jamais rencontré une personne aussi froide que ce Miroku! Sérieusement, il intimidait beaucoup Miyako, surtout lorsque son regard se promenait sur elle. Il était vraiment froid ce garçon... trop froid.

Celui-ci lâcha un soupire avant de lui lâcher..
Ca t'apprendra à te préoccuper d'un inconnu

Miyako figea complètement. Cette réplique là, elle s'en attendait pas du tout. Le garçon qui lui avait précédemment dit qu'elle serait mieux d'aller à l'infirmerie pour cette petite blessure venait de lui reprocher le fait qu'elle ne l'avait pas frappé? Il aurait préféré se faire rentrer dedans peut-être? Miyako était perdue. Il n'était pas logique ce garçon.
À ce qu'il paraît il n'avait pas fini de lui faire impression car il ajouta un autre phrase qui mit K.O. Miyako.
Je ne veux plus jamais te revoir.

La jeune femme essayait de tout son être de comprendre l'événement qui s'avait passé pour expliquer cette réplique, mais ne trouva rien du tout! Ce Hendo était un autre genre de brute que Yamaguchi abritait. Après l'évènement au lycée avec cette Kozue, il fallait encore qu'elle ne tombe pas sur une bonne personne. Ce que Miroku avait plus d'haïssable que Kozue, c'était que lui, il était incomprésible. Miyako n'était pas capable de voir de la logique avec son comportement et cela la frustrait au plus haut point. Ça et le fait que cette ville regorgeait de gens à ne pas côtoyer.

*Quelle chance que t'as Miyako!*

Voyant celui-ci s'éloigné, elle le tourna le dos, lâcha un soupire, commenca à marcher d'un pas décidé vers le vestiaire opposé et envoya promener sa serviette tâchée de sang vers le bac de serviette sale. Elle n'allait pas la réutiliser, ça c'était certain. Elle ne voulait pas se rapeller de cette rencontre.

Je commence réellement à haïr cette ville.

Puis, elle entra dans les vestiaires. Elle avait dit ces derniers mots assez fort, mais ne savait aucunement s'il les avait entendus. De toute façon, il ne voulait plus la voir, donc elle n'aurait pas la chance de se faire reprocher autre chose.

(Désolé du court post, aucune inspiration et tu m'as pris par surprise avec ces phrases ^^)

[À toi de voir si tu veux poster un post final, ne pas reposter, ou continuer cette lutte xD =))]

[C'est vrai. Ce n'est pas du tout contre toi, bien au contraire.
Pour Miroku, ça suffira. Il a assez été méchant comme ça. XD
A notre prochaine rencontre. :]