Une rencontre quasi imprévue

Cette journée-là, Emi n'avait aucune idée de ce qu'elle allait faire comme activité. N'étant plus capable d'être seule, elle l'était depuis des semaines, elle décida d'aller quelque part pour rencontrer des gens, des amis. Elle chercha quelques instants, puis se décida enfin.

C'est avec cette idée en tête qu'elle se rendit au métro. Elle n'avait pas de destination précise, sinon que ou son coeur la mènera. Elle croisa toutes sortes de gens qui la dévisageaient, lui souriaient ou étaient simplement indifférents. Elle-même, ne pouvait s'empêcher de sourire lorsqu'elle vit un jeune couple d'environ une vingtaine d'année attendre patiement avec leur petite fille. C'était marant regarder tout le monde, ça passait le temps. Certains semblaient si malheureux, elle ne pouvait les regarder longtemps. Par contre, il y avait dans cette ville beaucoup de personnes souriantes, elle ne s'en était jamais apercu plus tôt. Les gens pressés se bousculaient pour être les premiers arrivés là ou le train sous-terrain les meneraient.

Cela faisait un moment qu'elle attendait que quelqu'un se présente, elle n'attendait pas la venue de quelqu'un en particulier, mais elle savait qu'au fond d'elle, c'était un ami parmis d'autres qui l'intéressait vraiment ce jour-là. Perdue dans ses pensées, elle ne l'entendit pas arriver, s'asseoir près d'elle, puis la regarder longuement avant de l'aborder.

-Tu attends quelque chose?

Cela prit un moment à Emi avant de réaliser qu'elle ne rêvait pas sa présence. Il était venu, rien ne lui avait dit qu'il devait venir la voir au métro, mais il était vraiment là. Elle rougit, ne sachant pas trop quoi répondre à cette question d'un simplicité presque stupide. Oui, elle attendait quelque chose.. enfin quelqu'un. Comment lui expliquer tout ça sans avoir l'air d'une dingue? Ça n'avait aucun sens, elle était venue pour rien, au fond. Elle recherchait un copain avec qui elle pourrait être elle même et avoir du bon temps, voilà tout.. le plus étrange était seulement qu'elle cherchait ses amis au métro. Un ami... lui il l'avait été si longtemps, pourquoi était-ce si embarassant de lui parler par cette belle journée? Après tout, il savait qu'elle était plutôt spéciale voire détraquée aux yeux de certains..

-Gôjo... Que fais-tu ici?

Elle n'avait su que dire d'autre, c'était sorti sans qu'elle le veuille. Il la regardait intensément, il savait qu'elle évitait la question, il la connaissait trop bien pour ne pas s'en rendre compte. Puis, sans avertir, il se leva et s'éloigna de quelques pas. Emi ne savait plus quoi faire. Oh.. il y avait un wagon qui arrivait, peut-être attendait-il d'y monter? Devait-elle le suivre... ou alors attendre qu'il revienne la chercher? " Il va trouver ça louche si j'attends au métro et que je ne monte pas lorsque mon wagon arrive.."se dit-elle. Elle se leva sans s'en apercevoir et se dirigea vers un banc.

Gôjo c’était réveillé sur le pied droit ce matin et tout le rendait heureux ! Ce qui était tout de même rare car « Joie » et « Gôjo », c’était deux… Bref, la bonne humeur de Gôjo le rendit, après c’être assurer d’avoir bien barrer la porte de son appartement, au métro. Pourquoi au métro ? Sérieusement, il l’ignorait. Peut-être parce qu’il faisait beau et que, malgré le petit vent froid, il ne voulait pas passer sa journée dans son appartement à regarder la tété tout en zappant les postes. En plus, il avait besoin de prendre de l’air, voir toujours les mêmes endroits commençait réellement à l’ennuyer.

Bref, lorsqu’il arriva au métro, il patienta quelques instants debout, à attendre un wagon. Les mains dans les poches et la tête baisser, il donnait de petits coups de pieds dans le vide, question de passer le temps. Puis, il releva la tête pour apercevoir une jeune fille. Une jeune fille qui lui disait étrangement quelque chose. Il hésita au début à avancer mais finit par marcher dans sa direction, incertain. Puis lorsqu’il arriva à quelque mètre d’elle, il la reconnue instantanément. C’était Emi ! Il s’assit tranquillement au côté d’elle pour ne pas l’effrayer et la regarda avec un petit sourire en coin.

« Tu attends quelque chose ? »

Emi se retourna et l’aperçu. Il éclata de rire lorsqu’il vit qu’elle était, quelques secondes avant, complètement perdu dans ses pensées. Cela faisait longtemps qu’il ne lui avait pas parler et la voir aujourd’hui le rendait encore plus heureux qu’il ne l’était déjà. Soudainement, un wagon arriva. Emi lui demanda ce qu’il faisait ici et celui-ci se leva, sans répondre à sa question car il savait trop bien qu’elle le suivrait. Ce qu’elle fit. Ils rentrèrent alors tout les deux dans le wagon pour s’asseoir côte à côte. Il la regarda avant de lui répondre :

« Je suis venu me promener, histoire de faire passer la journée. Je n’avais rien à faire donc… Bref, toi qu’est-ce que tu fais ici ? »

Il lui sourit gentiment, dévoilant ses belles dents blanche, avant de regarder un peu autour…

Gôjo s'assit sur le banc à côté d'Emi, elle ne savait pas encore ou ils iraient, mais elle était ravi de sa présence au métro avec elle. Celui-ci n'avait pas encore répondu à sa question... elle non plus d'ailleur. N'empêche qu'elle attendait que lui réponde en premier. Ça lui laisserait peut-être le temps de réfléchir à ce qu'elle allait dire. De plus, elle aimait réellement l'entendre parler.

-Je suis venu me promener, histoire de faire passer la journée. Je n’avais rien à faire donc… Bref, toi qu’est-ce que tu fais ici ?

Il voulait vraiment savoir ce qu'elle faisait ici, il l'avait répété. C'était étrange, il n'avait pas plus l'air de savoir ce qu'il l'aimenait en ce lieu par une si belle journée, peut-être devrait-elle lui expliquer qu'elle attendait quelqu'un.. Emi était sincèrement très contente de le voir, mais elle ne savait pas quoi lui dire ou comment agir.. Elle se perdit une fois de plus dans ses pensées, refuge de toutes ses confusions. Cela prit quelques arrêts en silence avant qu'elle ne trouve les bons mots. Finalement, la dame du métro annonça " Dernier arrêt, tout le monde descend, merci d'avoir voyager avec...". Déja? Se surprit Emi, elle avait donc contempler ce sourire en coin si longtemps? Elle reprit conscience de ce qu'elle faisait là. En attendant que tout le monde sorte, elle resta assise à l'analyser du regard. Il était toujours aussi bien à regarder, de lui s'émanait une genre de joie. Il semblait heureux, Emi ne comprenait pas du tout, il n'était pas le meilleur ami de le joie habituellement. Effectivement, il avait vraiment l'air heureux. Il lui avait souri avec ses dents si éclatantes.

-À vrai dire, j'avais une irrésistible envie de prendre le métro ce matin, en me levant. Malheureusement, il n'y avait personne pour m'y accompagner... Quel hasard de t'y retrouver tu ne trouves pas?

Emi s'efforça de sourire, elle avait parler si vite et en un seul souffle qu'elle devait maintenant prendre le temps de respirer un peu.

Pendant de longue minute, Gôjo regardait autour de lui, souvent par la fenêtre, regardant le paysage défiler à une vitesse incroyable. Parfois, il posait ses yeux sur Emi, lui adressant un sourire. Il devait avouer qu’il la trouvait assez mignonne et très gentille. Depuis qu’il la connaissait, que des bonnes choses c’était passé en sa charmante compagnie. Avec elle, il était toujours de bonne humeur et tout ce qui touchait la méchanceté disparaissait dès qu’il la voyait. Il la considérait en quelque sorte comme une petite sœur. Même si cela faisait longtemps qu’il ne c’était pas vue, leurs relations n’avait pas changer, leurs liens étaient toujours aussi solide que la dernière fois. Seulement, Emi commençait à vieillir et devenait de plus en plus séduisante. Ils avaient quoi ? Trois ans de différence, ce qui n’était pas vraiment énorme. Bref, ils s’entendaient hyper bien ensemble.

Gôjo, perdu dans ses pensés, n’avait même pas pensés à lui faire son câlin habituel. Il se retourna alors mais il entendit la voix d’une dame annoncer qu’ils étaient maintenant arriver à destination. Gôjo soupira et souris gentiment à Emi avant de se lever et de la faire passer devant lui, question de politesse. Rendu à l’extérieur, elle lui expliqua pourquoi elle était venue prendre le métro. Gôjo ni pensait même plus. Il avait complètement oublié qu’il lui avait posé la question quelques minutes plus tôt. Elle lui expliqua alors qu’elle avait eu une envie folle de venir prendre le métro le matin même, ce qui fit naître un petit sourire sur les douces lèvres du bel asiatique. Puis, elle ajouta que c’était étrange qu’ils se croisent ainsi. Il éclata de rire avant d’acquiescer. Ensuite, il posa ses prunelles noirs sur Emi, toujours souriant, avant d’ouvrir les bras.

« Ne… T’as oubliée la tradition ? »

Il pencha la tête vers le côté et s’approcha pour faire un petit câlin affectueux à Emi. Il dû se pencher un peu car celle-ci était plus petite, ce qui déclancha un petit rire de sa part puis, il recula tranquillement pour regarder son beau visage. Il tassa une mèche de cheveux rebelle pour la replacer avec les autres.

« Bon… Alors vue que le destin nous à envoyer tout les deux au même endroit… Pourquoi ne pas en profiter ? Ça te dirait une glace… Ou plutôt un chocolat chaud, vue la température !»

Il lui sourit avant de pointer tranquillement de son index le stand ou un jeune homme vendait des chocolats chauds. Il s’empara de la main de Emi, ce qui était maintenant rendu une habitude, et la traîna vers le stand tout en lui faisant des grimaces… Le méchant Gôjo c’était soudainement envoler et voilà que le bon, le grand frère, avait prit sa place…

Une fois son explication sur sa venue donnée, Emi reçu un calin de la part de Gôjo. Après tout, il avait bien raison, il ne fallait pas oublier la tradition qui se faisait loin maintenant. Emi était bien heureuse de ce câlin, ça lui avait drôlement manqué. Elle avait oublié à quel point il était grand, comparé à elle. Tellement qu'en se penchant pour lui donner son câlin, elle le vit sourire, elle savait qu'il aimait bien le fait qu'elle fut petite. Elle aimait cela elle aussi, ça la rassurait en quelque sorte. Puis, le gentil Gôjo lui proposa une glace, mais il opta plutôt pour un chocolat chaud vue le temps qu'il faisait. Tel un enfant il prit la main d'Emi pour l'entraîner au stand de chocolat chaud. Dans la tête d'Emi, il n'y avait plus l'ombre d'un souci, tout allait parfaitement comme sur des roulettes. C'est ce qui avait de bien avec ce jeune homme.. il l'avait toujours eu ce pouvoir, bien que bizarre, de joie sur Emi, si seulement il savait.

-Oui, bien sûr! Mais promets-moi de me raconter ce que tu fais de bon ces temps-ci, ça m'interesse!

Emi avait prononcé ces paroles d'une simplicité soudaine, elle ne les regretta pas cette fois-ci. De toute manière, elle avait toujours adoré écouter ce que son ami avait de bon à lui raconter: Autant ses mésaventures stupides que ses disputes avec d'autres ou encore comment il avait préparé son petit déjeuner, elle aimait cela. Puis, elle lui sourit et commanda sa chaude boisson à ce vieux monsieur souriant. Oui, elle savait qu'elle le rencontrerait aujourd'hui, elle en était même certaine avant même qu'il arrive. Elle ne saura peut-être jamais comment l'expliquer, mais il y a de ces phénomènes que l'on ne sait que vivre sur le moment sans trop se poser de questions, se dit-elle en elle même.

-Oh.. et avant que j'oublie, je suis vraiment heureuse de te voir aujourd'hui Gôjo.. On m'a déjà dit que le hasard vaut mieux que les rendez-vous.. tu ne trouves pas? Tu m'avais manqué..

Ça y était, elle lui avait dit. Elle n'était pas timide habituellement avec son genre de grand frère, mais pour ces quelques phrases, elle l'avait été. Elle ne voulait pas qu'il le prenne mal ou je ne sais comment, elle s'était sincèrement ennuyé. Puis, en prenant la première gorgée de son chocolat chaud, elle le regarda d'une façon fébrile. Elle ne souriait plus, mais ses yeux lui souriait, s'en rendrait-il compte? Ou tout cela n'était peut-être que du passé.. N'empêche qu'elle aurait voulu arrêter le temps lorsque leurs deux regards se croisèrent l'instant d'une simple seconde..

Gôjo, tenant toujours la petite main frêle d’Emi, se dirigeait d’un pas enjoué vers le stand. Lorsqu’ils arrivèrent tout les deux devant, il détacha ses doigts des siens pour commander deux chocolats chauds. L’homme se dépêcha et en à peine 1 minutes, leurs boissons chaudes étaient fin prête. Gôjo tendit celle à Emi et prit la sienne. Il s’attaqua tout de suite à prendre sa première gorgée, mais c’était tellement chaud qu’il se brûla la langue. Il fit une drôle de grimace exprimant sa douleur, avant qu’il n’éclate de rire.

Bref, Emi lui expliqua après un court moment qu’elle avait oublier de lui dire qu’elle était réellement heureuse de le voir en cette belle journée et que il paraîtrait que le hasard c’était mieux qu’on rendez-vous. Elle lui demanda s’il ne pensait pas la même chose et rajouta qu’il lui avait terriblement manqué. C’était comme ça avec elle, on s’ennuyait à mourir lorsqu’elle n’était pas dans les parages. Depuis qu’ils se connaissaient ils n’avaient jamais eu de dispute. Bien sûr, il se chamaillaient de temps en temps, mais c’était seulement que pour le plaisir de rigoler un peu tout les deux. Il lui sourit pendant que celle-ci s’abreuva de son chocolat chaud, le fixant. Qu’elle était mignonne cette petite Emi !

« Oui, je trouve que le hasard est parfois mieux qu’un rendez-vous. Et toi aussi tu m’as manquée… Ça faisait tout de même longtemps qu’on ne c’était pas vue ! »

Il lui adressa un léger sourire avant d’essayer de boire une gorgé. Voilà… La c’était mieux, la boisson était beaucoup moins brûlante que quelques minutes plus tôt. Alors Gôjo s’empressa de prendre d’autre gorgé pour ne pas qu’elle devienne froide comme un glaçon.

« Bon… Tu voulais savoir ce que je fais de bon ces temps si… Et bien, pas grand-chose pour tout de dire. Par exemple depuis que j’ai emménagé ici, je n’ai fait que des belles rencontres et ça je te le garantie… »

Il pouffa de rire avant de terminer ça boisson tranquillement. Lorsqu’il eu fini, il jeta son verre dans une poubelle non loin de lui et remarqua que Emi en avait fini elle aussi avec sa boisson. Elle jeta à son tour le contenant dans la poubelle et Gôjo lui fit signe de la tête de le suivre. Il voulait se promener et en sa compagnie alors… Tout deux marchèrent côte à côte. Au début, un silence s’installa, mais Gôjo le brisa de sa belle voix.

« Alors Emi… T’as un copain ? Je veux dire, ça fait tellement longtemps que je ne t’ai pas vue que tu pourrais sortir avec un beau gosse, non? »

Il la regarda avec un petit sourire vainqueur. Il savait très bien que lorsqu’il parlait de cela, ça la rendait un peu mal à l’aise. Ses joues s’empourpraient et elle hésitait à en parler. Bref, c’était tout simplement adorable…

Après avoir bu quelques gorgées de son chocolat chaud, Emi entendit Gôjo lui répondre que oui, lui aussi trouvait les hasards assez biens. Il lui dit qu'elle lui avait aussi manquée, ce qui la soulageait un peu. Tous les deux buvaient de leur boisson chaude sans parler. Gôjo était souvent celui qui parlait le plus des deux, ce qu'il fit. Il lui expliqua que depuis qu'il a emménagé ici, il avait fait de belles rencontres.. ce qui intrigua légèrement Emi. Mais une chance en son temps, elle finirait bien par savoir ce à quoi il faisait allusion par de "Belles rencontres".

Pendant tout ce temps, Emi lui souriait d'un air absent, c'est qu'elle s'efforçait de tout mettre en mémoire ce moment-là, comme tous ceux passés avec ceux qu'elle aime. Pour qu'une fois rendue vieille et sans personne à qui parler, qu'elle aurait au moins ses bons vieux souvenirs à se remémorer tout en écoutant de la musique. Elle le vit alors se retourner puis aller jeter son verre vide. Elle s'aperçut alors que le sien aussi était vide, elle l'avait bu sans même s'en rendre compte! Elle jeta son carton aussi. Gôjo lui fit signe de le suivre, ce qu'elle fit avec plaisir. Elle ne savait pas ou ils allaient, lui non plus d'ailleurs, mais elle avait envie de partir vers nul part en se promenant avec son vieil ami. Ils marchèrent un bon moment en silence, et comme à leur habitude, Gôjo finit par briser le silence.

« Alors Emi… T’as un copain ? Je veux dire, ça fait tellement longtemps que je ne t’ai pas vue que tu pourrais sortir avec un beau gosse, non? »

La question était lancée.. cela revenait à Emi d'y répondre ou pas, selon ce qu'elle désirait vraiment. Elle se posait exactement la même question au sujet de son ami, seulement elle n'avait pas eu le courage de le lui demander, elle. D'un côté, elle s'en voulait de ne pas l'avoir fait, peut-être que ça aurait surpris Gôjo, voir impressionné quelque peu. Peu importe, elle devait répondre.. Elle rougissait, cela la gênait de parler de ça avec un garçon, d'autant plus un joli garçon...

- Je euh.. j'en sais rien, en fait oui je sais.. Euh c'est que tu vois.. En fait, non. J'sors avec personne, encore moins un beau gosse.. Tu me connais non? Des garçons, j'en connais que 2.. alors tu vois le choix est limité et je n'ai pas que cela à faire..

Elle avait un peu bafouillé en lui répondant, mais elle avait dit ce qu'elle pensait vraiment. C'était l'essentiel. Voyant que son interlocuteur ne répondait pas, il semblait amusé de la situation, elle ne savait pas trop quoi faire. Ils continuaient de marcher en silence quelques instants, le temps de replacer ses idées.

Puis, Emi décida de regarder plus attentivement son ami. Il était vraiment devenu quelqu'un d'agréable à regarder, tout de même. En plus, il avait ce petit sourire qui ne quittait pas son visage, ça la faisait sourire elle-même. Emi regarda l'heure, cela faisait un moment maintenant qu'ils marchaient.

- Et toi, Gôjo.. Une copine? Tu as fait de belles rencontres... Une jolie fille derrière tout ce mystère?

Emi était fière de lui avoir lancé la question. Il semblait lui cacher quelque chose et elle ne pouvait tolérer de ne rien savoir. Elle le regardait d'un air moqueur, elle l'avait déstabilisait avec ce retour de question. Elle avait su répondre, mais allait-il en faire autant? Qu'il était mignon ce Gôjo quand il réfléchissait un peu trop..

Gôjo sourit lorsque Emi essayait de lui expliquer avec un peu de difficulté que non, elle n’avait pas de petit ami car dans le fond, elle ne connaissait que deux garçon en tout et partout, ce qui incluait lui et qui d’autres ? Il se posa la question, mais la garda pour lui, se promettant de lui en faire part plus tard car celle-ci commençait seulement à se remettre de cette question imprévue. Ses joues c’était empourpré et en plus, elle avait bafouillée un peu. Trop mignon. Gôjo fut content tout de même qu’elle lui réponde franchement. Elle aurait pu se taire et changer de sujet de conversation, mais non !

Bref, pendant encore quelques minutes qui parurent aux yeux de Gôjo une éternité, un silence s’installa. Gôjo enfouis ses mains dans ses poches et commença à siffler, question de ne pas trop paraître mal à l’aise, surtout après la question de Emi. Elle lui demanda, toute fière d’elle, si lui, il avait une petite amie. Gôjo arrêta de siffler. Il regarda du coin de l’œil Emi. Il roula ensuite des yeux pour prendre une grande respiration.

« Pour tout te dire… Bah en faite… J’ai rencontré une fille superbe. Seulement, je ne sais pas trop comment… Lui dire ce que je ressens pour elle. Bref, rien de bien important. »

Il sourit timidement à Emi avant de reprendre la parole.

« Et c’est qui l’autre mec que tu connais à part moi ? »

Il ne pouvait pas plus attendre longtemps que ça. Elle lui avait posée une question embarrassante, alors c’était à son tour… Même s’il lui en avait posé deux ! Ahh ce vilain Gôjo, il avait plus d’un tour dans son sac pour garder la conversation drôle et intéressante avec Emi. C’est vrai, depuis qu’ils se connaissent, jamais il n’avait rien à se raconter. Il fallait toujours qu’il parle. Emi était en quelque sorte, son journal intime. Même s’il ne lui disait pas tout, elle en savait énormément long sur lui. Et lui autant sur elle. Tout deux se connaissait réellement bien. C’était pour cela qu’il la considérait comme sa petite sœur. Bref, il la contempla pendant quelques instants. Une petite sœur rendue vraiment jolie…

Gôjo s'était arrêté complètement de tout faire, même de siffler lorsqu'Emi lui posa cette question. Elle n'aurait pas pensé l'embarasser autant.. Après avoir pris une grande respiration, il finit par lui confier qu'il avait rencontré une fille.. Elle était superbe mais il ne savait pas trop comment vraiment le lui dire. Intéressant.. Emi était heureuse pour lui d'avoir enfin trouvé quelqu'un, rien d'officiel, mais tout de même. Sans vraiment se l'avouer, cela lui fit un petit pincement au coeur lorsqu'elle apprit la nouvelle. Après tout, leur relation allait peut-être en souffrir? Quelle égoîste elle faisait... Gôjo lui confiait une grande nouvelle et elle, elle ne pouvait faire autre chose que penser à sa petite personne! Et voilà qu'il était timide et qu'il lui demandait qui était cet autre garçon. Il faisait vraiment tout pour l'enrager non? M'enfin..

-Vraiment? Une jolie fille dans la vie de Gôjo.. *chantonna Emi d'une mélodie enfantine* Je veux tout savoir, qui est-elle? D'ou la connais-tu? Pourquoi es-tu timide.. toi t'as pas à l'être tu sais.. Une jolie fille dans la vie de Gôjo...

Emi préféra rester dans son rôle de petite soeur, elle ne s'était pas montrée jalouse du tout et elle avait même taquiné un peu son ami. Pour une fois qu'elle pouvait se le permettre. Emi avait tout dit avec un petit sourire et une petite danse, telle une enfant. Elle aimait bien faire l'idiote pour détendre l'atmosphère entre eux car elle ne pouvait pas rester dans l'incofort avec lui. C'était le genre de sentiment qui ne collait pas à son ami Gôjo. Puis, elle retourna dans ce genre de silence pesant. Ce n'était pas le même silence qu'à l'habitude, il était rempli de sous-entendus étranges.

-Oh.. j'allais oublié. L'autre garçon c'est Ikki. J'sais pas si tu le connais, mais il est vraiment gentil. J'suis contente de l'avoir, c'est un très bon ami..

Emi avait oublié qu'il lui avait demander l'identité de l'autre gars dans sa vie. En fait, elle voulait aussi atténuer un peu ce genre de tension soudaine entre eux. Elle espérait qu'il n'allait pas lui en vouloir pour toutes ses questions, elle ne voulait pas qu'il la trouve inintéressante, mais elle voulait encore moins qu'il la trouve totalement repoussante tellement elle était fatiguante. Elle l'aimait beaucoup ce Gôjo..

Gôjo regarda Emi faire sa petite enfant en criant et en ansant comme un posséder. Il éclata de rire.

*Elle ne changera jamais hein ?*

Et c’était peut-être mieux ainsi non ? Gôjo devait avouer que voir Emi danser ainsi en chantant sur un ton inventer était vraiment drôle. Elle avait le tour pour le rendre mal à l’aise sans vraiment le savoir, mais il trouvait cela à la fois apaisent et amusant. Bref, lorsque Emi arrêta de lui poser dix milles questions à propos de la jeune femme qu’il avait rencontrer, elle se tu. Gôjo dû se remémorer alors toute les questions une part une. Qui est-elle. Comment l’as t’il connu et pourquoi il était timide. Bon, ça n’en faisait un paquet de question ça.

Gôjo sourit un moment avant de voir Emi, calme après un moment de délire. Elle se retourna vers lui et lui expliqua que l’autre garçon qu’elle connaissait s’appelait Ikki ! Il paraîtrait qu’il est super gentil et que c’était un très bon ami. Gôjo ou un petit pincement au cœur sachant que ce Ikki pourrait prendre une plus grande place que lui auprès de Emi, mais il s’enleva cette idée de la tête car ils savaient très bien et lui et elle, c’était pour la vie ! Ils s’entendaient trop bien et personne ne serait capable de briser leurs liens durs comme du roc. M’enfin, Gôjo acquiesça et sourit tendrement à Emi.

« Alors je suis content que tu t’entendes bien avec ce… Ikki… »

Il lui regarda ensuite autour de lui et huma la bonne odeur du printemps. Il faisait froid ces temps si, mais aujourd’hui, le soleil était caché derrière les nuages, mais celui-ci dégageait tout de même une sorte de chaleur. Bref, Gôjo regarda ensuite vers Emi.

« Euhmm… Pour la fille et bien… Elle s’appelle Miyako et, j’ignore son nom de famille. Il se passa une main derrière la nuque, se trouvant stupide de ne pas avoir plus d’information sur elle. Je l’ai connu d’une… Drôle de façon. C’était au terrain de soccer, tu me connais, j’adore le sport et il faisait beau cette journée donc, j’en est profiter pour allez faire un tour et… C’est la que je l’ai rencontrer. »

Il marchait la tête baisser, fixant ses pieds puis soudainement, il releva la tête et regarda Emi.

« Et non je ne suis pas timide… C’est seulement que ça me fais tout drôle… T’es la première personne en qui j’en parle donc… »

Il lui sourit gentiment et s’arrêta. Il s’approcha alors de Emi, sans aucun sentiment. Puis, il se pencha tranquillement pour… La prendre dans ses bras et la mettre sur son épaule. Il éclata de rire lorsqu’il l’entendit hurler, essayant de se débattre. Gôjo tournoyait sur lui-même, tenant fermement Emi pour ne pas l’échapper. Après quelques tours, il la redéposa tranquillement sur le sol avant de pouffer de rire…

Gôjo avait été gentil avec Emi. Il lui dit qu'il était content qu'elle s'entende bien avec Ikki et il lui parla un peu de sa jolie fille. Elle se prénommait Miyako. Au terrain de soccer? Drôle de lieu pour rencontrer de jolies filles.. de jolis mecs oui.. mais de jolies filles? N'empêche que Gôjo avait l'air franchement mignon en parlant d'elle. Emi n'était pas surprise d'être la première à qui il en parlait, ils avaient toujours été si proches. Puis, sans explication, Gôjo la prit dans ses bras. Emi détestait lorsque les gens faisait ça, elle était petite.. mais ce n'était pas une raison pour la prendre pour un bébé n'est-ce pas? OK.. elle agissait en enfant parfois.. Après quelques tours, il pouffa de rire en la déposant par terre. Elle le regarda d'un air malicieux et pouffa aussi, elle allait lui remettre ça.. un de ces jours.

Ils passèrent un moment à se chamailler comme les bons vieux amis qu'ils étaient. Quelques passants les regardaient étrangement, ah ces jeunes de nos jours... Cependant, Emi n'en avait rien à faire, elle était bien.

-Dis.. tu veux faire quoi maintenant? J'veux dire.. il commence à faire froid, dehors.

Emi avait toujours été ce genre de petite fille trop orgueilleuse pour dire qu'elle a franchement froid, mais là, elle commençait réelement à avoir froid. Elle souriait, puis elle partit à courir, ça la réchaufferait peut-être. Elle entraînant Gôjo dans une longue course, c'en était presque dangereux. Ils se maraient bien ensemble ces deux-là. Emi regretta un peu le fait que ça ne pouvait pas durer éternellement, il avait sa vie.. Il vieillissait, elle avait si peur qu'il ne veuille plus d'une petite fille de 16 ans comme amie. De plus, il avait sa nouvelle amie..*plus qu'amie* et elle avait Ikki mainteant.

-J'aimerais bien la rencontrer un de ces jours, si tu veux bien.. Si elle te fait cet effet, elle pourra pourra peut-être me conseiller pour plaire aux hommes!

Emi éclata d'un rire cristallin. Elle avait tenter d'être sérieuse, mais elle en était incapable. Cela la gênait trop. Après tout, il l'avait toujours apprécié en temps que petite soeur? Il accepterait sûrment ce brin de follie. Puis, elle le l'admira. Oui, elle ne le regardait pas, elle l'admirait. Il souriait et semblait léger. Emi aurait aimé être en quelque sorte le cause du petit bonheur de son ami. Elle voulait tant qu'il soit heureux. Peut-être était-ce mieux ainsi? Elle et Ikki et lui et Miyako...

Après avoir redéposer Emi par terre, elle lui lança un petit sourire avant de pouffer de rire. Gôjo la regardait intensément. Que ferait-il sans elle hein ? Il se posa cette question pour la énième fois. Et oui, ce n’était pas la première fois qu’il se posait cette question si. Il avait toujours eu l’impression d’être redevable envers cette jeune nippone. Elle avait toujours été la pour lui, comme lui pour elle. Mais il avait la nette impression qu’il lui devait beaucoup plus.

M’enfin… Il fut extirpé de ses pensées lorsque la petite voix cristalline d’Emi lui demande ce qu’il voulait faire maintenant. Elle avait froid et lui dit sur un ton gêné. Il lui sourit et s’apprêta à lui proposer quelque chose mais celle-ci piqua une course, ne laissant pas le temps à Gôjo de lui parler. Il soupira en affichant un large sourire sur ses lèvres et se mit à courir pour la rejoindre. En quelque pas, il arriva à égalité à elle et ralentit sa démarche car aussi non, il serait déjà rendu bien loin au devant. Tout deux s’arrêtèrent pour respirer calmement. Emi qui avait froid quelques instants plus tôt devait être un peu mieux après ce petit moment de folie.

Celle-ci se retourna alors vers lui et s’adressa à Gôjo, lui demandant d’une petite voix si un jour elle pourrait rencontrer cette chère Miyako car, voyant l’effet qu’elle produisait chez Gôjo, elle voulait que celle-ci lui montre comment attirer les hommes. Gôjo, qui avait un sourire léger sur les lèvres, s’effaça aussitôt. Il la regarda, fronçant légèrement les sourcils et penchant la tête vers la droite. Emi se mit à rire une seconde fois avant de le fixer.

« Pourquoi tu dis ça ? T’es très attirante Emi… T’as pas besoin de Miyako pour que les garçon t’aimes tu sais… Voyons ! C’est qui qui t’as rentrer ça dans la tête ? Ça n’a pas de sens… »

Il s’approcha vers elle et la prit dans ses bras. Il n’aimait pas lorsque la belle et jeune nippone agissait ainsi, se dénigrant d’une quelconque façon. L’enlaçant de ses bras, il caressa doucement son dos et déposa un petit baiser sur ses cheveux, comme il avait l’habitude de le faire.

« Arrête de dire des bêtises comme celle-ci… Tu sais très bien que je ne les aime pas… »

Il soupira longuement avant de se reculer un peu pour plonger ses yeux dans les siens…

Ils avaient eu beaucoup de plaisir à courir comme cela. Mais une fois qu'Emi eu parlé de Miyako pour une seconde fois, toute trace de sourire disparut chez Gôjo. Il fronça des sourcils de cette manière qu'Emi trouvait si drôle autrefois. Par contre, cette fois-ci, elle ne riait plus du tout. Il semblait sérieux, son regard avait changé. Il lui demanda ce qui lui faisait dire ce genre de choses, des bêtises selon lui. Il lui dit qu'elle était attirante et qu'elle n'avait pas besoin de Miyako pour apprendre à plaire aux garçons. Malgré cela, Emi n'était pas convaincue. Elle savait qu'il n'aimait pas lorsques disaient ces bêtises, comme il les appellent. Malgré cela, elle ne pouvait s'empêcher de penser tout ça. Après tout, tous les hommes qu'elle avait connus dans sa vie l'avaient prise pour une petite fille, une soeur ou une simple meilleure amie...

Sans avertir, Gôjo la prit dans ses bras et lui déposa un baiser sur la tête. Elle était habituée à ce genre de démonstration d'affection venant de Gôjo, elle les avait toujours appréciées. Mais cette fois-là plus encore, car elle croyais que peut-être bien que tout cela serait que du passé après qu'il se soit vraiment engagé dans une relation avec une fille. Elle s'en voulait de vouloir le garder pour elle, mais elle ne voulait pas le partager, ça serait difficile. Pourtant, elle savait que si c'était ce qu'il voulait, elle l'accepterait.

-Je m'excuse Gôjo. Je ne voulais pas.. C'est que tu vois, je..

Emi prit une longue pause avant de continuer ce qu'elle disait. Tant de choses s'opéraient dans son cerveau qu'elle ne savait plus ou donner de la tête. Elle regardait au loin, puis se jeta dans les bras de son ami.

-Ce genre de moments me manqueront quand tu seras en couple.. T'as tellement toujours été là pour moi! Je suis certaine qu'elle est très bien ta "copine"...

Puis, elle recommença à marcher lentement. Après tout, il est vrai que leur petite course l'avait réchauffée un peu, mais maintenant qu'ils s'étaient arrêtés, elle recommençait à avoir froid. De plus, c'était plus facile de marcher en silence que de rester là à se regarder sans rien dire. Elle n'avait jamais été comme ça avec quelqu'un auparavant. Elle-même ne pouvait pas comprendre ce qui lui avait prise de dire ce genre de trucs.

Gôjo fut tout simplement touché par la triste réponse de Emi. Non mais sérieusement, comment pouvait-elle se trouver « pas » vraiment attirante quand c’était carrément le cas contraire ? Gôjo la trouvait vraiment jolie Emi. Plus qu’elle grandissait, plus elle changeait et plus elle embellissait. Cela l’avait un peu frustré lorsqu’elle lui avait dit cela, sans aucune émotion triste sur le visage, mais plutôt un petit sourire. Il détestait les gens qui sa dénigrait ainsi, mais il détestait encore plus ceux qui agissait ainsi mais qui savait le contraire, qu’il savait trop bien que dans le fond, ils étaient beau, à en croire parfois même l’impossible et tout cela, seulement pour se faire remarquer et avoir un quelconque attention.

Mais Gôjo savait très bien que ce n’était pas le cas d’Emi. Il savait que lorsqu’elle disait quelque chose avec ce petit sourire, c’était qu’elle avait à la fois plusieurs pensés et qu’elle avait en même temps un certain problème. Pourtant, depuis que Gôjo l’avais vu, il n’avait détecté aucun signe de tristesse de sa part. Il ne comprenait pas vraiment se changement soudain à propos de sa beauté, mais lorsque celle-ci s’excusa, Gôjo en eu mal au cœur. Il devait avouer qu’il lui avait parlé sur un ton sec et tranchant et à l’instant même, il le regrettait fortement. Elle prit un longue pose, laissant planer un silence inconfortable avant lui sauter au cou et de lui expliquer pourquoi elle avait agît ainsi, lui disant que ce genre de moment lui manqueront lorsqu’il sera en couple car il avait toujours été la pour elle et vice versa. Gôjo afficha un petit sourire sur le coin de ses lèvres avant que la jeune nippone ne se détache elle-même de son étreinte et commence à marcher calmement droit devant elle.

Gôjo soupira longuement mais silencieusement avec toujours le même sourire, étirant les traits de son doux visage. Il suivit Emi sur les talons et arriver à ses côtés, la stoppa en lui tirant doucement le bras pour qu’elle lui fasse face. Avec sa main libre, il caressa délicatement la joue de celle-ci.

« Ne Emi… Tu sais très bien que notre amitié passe avant tout. Je ne te délaisserai pas parce que je vais avoir une petite copine. Et qui a dit que je serais son copain un jour hein ? J’ai seulement avouer qu’elle m’intéressait, rien de plus. Tu n’as pas à t’en faire Emi… »

Il lui sourit gentiment avant de lui refaire un second câlin. Il remarqua alors qu’elle était froide, gelé. Il recula un peu et lui prit la main.

« Maintenant, on va rentrer ! Il fait un froid de canard ici… »

Il la tira doucement pour qu’ils continuent ensemble de marcher côte à côte.

« Tu veux allez à un endroit précis ? »

Il tourna son regard vers elle, lui souriant de ses belles dents…

Emi était heureuse d’entendre ce que Gôjo venait de lui dire. Elle savait bien qu’il tenait à elle, qu’il ne la trouvait pas repoussante et que leur amitié allait durer, quoiqu’il arrive. Pourtant, elle devait s’efforcer de sourire pour cacher ce petit début de tristesse dans son cœur. Gôjo lui assura tout cela, et lui dit que rien n’était fait encore. Emi acquiesça d’un mouvement de la tête. Quelques instants plus tard, il la prit dans ses bras pour une autre fois. Il lui proposa de rentrer, il faut dire qu’il commençait à faire très froid et cela n’était pas pour déplaire à la jeune fille dont les joues étaient maintenant toutes rosées à cause de la température. Emi réfléchit quelque temps à la demande de Gôjo, c’est qu’elle avait aucune idée ou il voulait aller.

Emi détestait décider des activités à faire avec ses amis. Elle aimait se rebeller contre ceux qui choisissaient à sa place, mais elle détestait d’avantage lorsqu’elle ne connaissait pas ces personnes. Lorsque c’était de proches amis tel Gôjo, elle préférait qu’il fasse ce qu’il aime, pour ne pas lui déplaire. De plus, elle en avait vraiment rien à foutre du lieu ou elle allait quand elle aimait les personnes qui l’y accompagnaient. Si ces personnes se faisaient heureuses, elle l’était aussi. Au fond, elle ne pouvait pas dire qu’elle adorait être en contrôle de tout, seulement de ce qu’elle n’aimait pas.

-Ça ne me dérange vraiment pas, choisis!

Emi avait dit cela avec son beau sourire qui plaisait tant aux gens. C’était drôle, même triste, elle réussissait à faire sourire les gens avec son sourire. Tout doute et tristesse avait maintenant complètement disparu de sa tête, elle voulait seulement se réchauffer un peu.. Elle aurait dû prendre un manteau plus chaud ce matin-là, mais comment aurait-elle pu savoir qu’elle irait marcher dehors? Elle commença à grelotter de tout son être, c’est qu’elle n’était pas très forte face aux baisses de température.

-En autant qu’on est au chaud, je serai ravie tu sais. Tu comptais faire autre chose aujourd’hui? Je voudrais pas gaspiller ton précieux temps!

Elle avait dit cela d’un ton joyeux, presque moqueur. Elle savait bien que Gôjo ne lui dirait pas qu’elle le dérange, mais elle aimait bien voir l’expression de son beau visage lorsqu’il l’entendait dire des stupidités comme celles-là. Comme c’était bien de le revoir sourire!

Puis, elle se mit à marcher assez rapidement. Gôjo n’avait pas du tout de difficulté à suivre son pas, il était si sportif. Emi décida d’attendre que le jeune homme lui propose quelque chose à faire, mais elle espérait intérieurement qu’il se décide bien vite. Elle le regardait réfléchir quelque peu, elle ne pu s’empêcher d’afficher un petit sourire rieur et c’est à cet instant qu’elle su qu’elle avait bien fait d’aller attendre quelqu’un ce jour-là, au métro.

Gôjo sourit lorsqu’il vit que Emi tremblait tellement elle avait froid. Lui, d’une nature chaleureuse, était tout de même bien à ce temps si de l’année. Même s’il faisait vraiment froid, la chaleur qui dégageait de son corps était intense, tellement qu’il ne ressentait presque pas le petit vent du nord qui fouettait, tel des couteaux, son beau visage juvénile. Bref, il sourit, amusé, à Emi lorsqu’elle faisait son possible pour contenir le peux de chaleur qui lui restait.

Elle lui dit en claquant des dents que l’endroit lui importait peu, mais qu’elle voudrait qu’il le trouve et vite car elle avait terriblement froid. Gôjo éclata de rire. Qu’elle était mignonne cette Emi ! Ensuite, elle lui demanda s’il avait prévue quelque chose cette journée même, car elle ne voulait pas gaspiller son précieux temps. Gôjo pouffa encore de rire et s’approcha d’elle pour placer un bras autour de la jeune nippone la caressant rapidement pour que la chaleur se répande un peu dans son corps congelé.

« Tu sais très bien que tu ne me fais pas perdre mon temps, au contraire, je n’en gagne et en prime, en t’as charmante compagnie. »

Il lui sourit gentiment avant que tout deux continuent de marcher plus rapidement. Gôjo regarda autour et aperçu un temple non loin d’où ils étaient, il pourrait peut-être rentrer à l’intérieur et ainsi se réchauffer ? Alors il fit signe de la tête à Emi en pointant de son index le temple.

« Ça te dirais d’allez faire un vœu dans le temple ? Ainsi, on pourrait se réchauffer et parler ? »

Son sourire s’élargit lorsqu’elle acquiesça, toujours en claquant des dents. Il se mit alors à marcher plus vite, tellement qu’ils faisait comme une sorte de jogging, tout ça sans lâcher Emi, la gardant toujours collé contre lui pour la réchauffer. Lorsqu’ils arrivèrent devant le temple, Gôjo se défit d’Emi avant d’ouvrir l’énorme porte qui donnait sur l’entrée. Il fit passer Emi en premier, geste de politesse. Lorsqu’ils rentrèrent, un homme les accueillit avec un énorme sourire étampé sur le visage. Il se pencha en guise de bonjour et Gôjo lui renvoya son salut en faisait le même mouvement. Il regarda du coin de l’œil Emi, un peu perdu. Lorsqu’il se releva, il fit signe à Emi de le suivre.

Il faisait beaucoup plus chaud maintenant à l’abri du vent et de la température glaciale, en plus, l’endroit était tout simplement magnifique. Les murs étaient remplit de peinture et de sculpture. Le sol était fait de marbre et il y avait des torches qui éclairaient chaque recoin de toutes les pièces. Gôjo se retourna alors vers Emi.

« Ça va mieux à présent ? »

Il la regarda avec des yeux inquiets. Il avait peur que, à cause de lui, elle n’attrape un rhume, ce qui serait fort malheureux pour la jeune coréenne…

Emi ne put s’empêcher de sourire lorsque Gôjo passa un bras autour d’elle afin de lui donner de la chaleur. C’est qu’elle en avait réellement de besoin et qu’elle aimait bien quand il faisait cela. Après tout, pourquoi ne pas en profiter alors que lui avait pratiquement toujours chaud, du moins il plus qu’elle? C’était son jour chanceux, le jeune homme n’avait rien d’autre à faire que de passer son temps avec elle, en charmante compagnie selon lui. Cette remarque fit chaud au cœur à Emi qui aimait beaucoup passer son temps avec lui.

Après un certain temps, Gôjo lui proposa d’aller dans un temple non loin d’où ils étaient, ce qu’Emi approuva en souriant. Une fois arrivés à destination, Emi trouva étrange lorsque son ami salua un homme à l’entré et qu’il lui fit signe de suivre. L’homme avait tout à fait l’air serein, c’en était presque épeurant, pensa la jeune fille.

Emi acquiesça d’un hochement de tête lorsque son ami lui demanda si elle allait mieux. Il avait l’air plutôt inquiet, ce qui la fit sourire. Il n’avait donc pas changé..

-T’inquiète pas, j’suis faite forte tu sais.

Elle avait dit cette remarque sur un ton très doux, elle ne voulait pas briser la paix qui régnait alors dans le temple. Puis, elle tourna sur elle aime tranquillement pour mieux voir ce qui les entouraient. Les sculptures et les peintures étaient tout simplement magnifiques! Emi avait toujours aimé les arts, cela lui faisait sourire étirant un peu les beaux traits de son visage.

Elle s’attarda quelques minutes auprès d’une peinture représentant des enfants, un triste et un malheureux. Cela lui donnait un sentiment qu’elle n’aurait pu décrire.

À ce moment, Emi prit conscience qu’il faisait maintenant assez chaud, ce qui n’était pas pour lui déplaire, au contraire. En marchant paisiblement, elle se demanda ou ils étaient. Elle n’était jamais venue en ce lieu auparavant.

-C’est quoi ici… j’savais pas qu’il y avait un temple comme ça ici! C’est un temple de quoi, au fait?

Elle s’était retournée vers Gôjo en prononçant ces paroles. Un doux sentiment de joie l’habitait, comme à chaque moment passé avec son ami. Leurs regards se croisèrent et pour une fois, elle ne baissa pas les yeux. Elle aimait les yeux du jeune homme, ils étaient si beaux. Elle s’y perdit un instant oubliant d’écouter ce qu’il disait, s’il parlait. Elle voyait ses lèvres bouger, mais son cerveau ne capta pas les sons émis par celles-ci.

Gôjo était heureux de passer du temps avec Emi. Cela faisait tout de même un bail qu’ils ne c’étaient pas vu. C’était tout de même étrange qu’ils se soient retrouvés au métro pour une raison inexpliquée. Les deux n’avaient rien à faire en particulier en cette journée froide et venteuse. Il fallait avouer que sortir à ce temps si de l’année, surtout lorsqu’il faisait tempête, n’était pas très brillant. C’était peut-être le hasard qui les avait amenés l’un vers l’autre ! Comme de ce qu’Emi parlait plus tôt. Bref, ils étaient maintenant à l’abri du vent et la chaleur se faisait de plus en plus abondante dans le temple.

Gôjo enleva son manteau pour le tenir d’une main. Il faisait maintenant assez bon pour qu’il puisse être mois couvert. Gôjo regardait autour, impressionné par la beauté des lieux. Cela faisait une éternité qu’il n’était pas venu ici. Il ne se souvenait même plus le nom donné au temple. Il savait juste qu’il y en avait un ici et qu’il s’agissait d’un endroit ou l’on pouvait prier, explorer et souhaiter. Prier, il était hors de question ! Gôjo avait beaucoup trop de fierté pour enfiler un kimono et prier à genoux devant une simple statue. Il ne croyait en rien et trouvait que tout cela n’était qu’imagination, mais il aimait tout de même l’endroit. Quand il s’agissait d’explorer par contre, il était dedans à 100%. Il trouvait l’endroit fabuleux et en plus, il pouvait enfin lui procurer de la chaleur. Il fallait dire que même le câlin d’Emi, qui était froid comme un glaçon, n’avait pas réussi vraiment à le réchauffer.

Bref, en parlant d’elle, celle-ci regardait avec attention les peintures, les statues et toutes les autres décorations qui ornait la grande pièce. Elle lui demanda qu’elle était se temple. Gôjo la regarda et hausse des épaules.

- Je ne sais pa vraiment, mais je venais ici lorsque j’étais plus jeune. Je me suis dit qu’on pourrait rentrer, le moment que le vent cesse.

Gôjo sourie à Emi avant de s’approcher d’elle.

- Alors… Parle moi de toi! Je te trouve beaucoup moins bavarde qu’avant. D’habitude, t’étais un vrai moulin à parole. Ça m’ennuie tu sais !

Il lui fit un petit clin d’œil avant de marcher, tout en regardant autour de lui. Ils marchaient tout les deux côtes à côtes, si dirigeant vers une nouvelle pièce, une pièce aussi magnifique que les autres. Gôjo regarda Emi, penchant un peu la tête, voulant obtenir une réponse à sa question…