Connaissance ou Reconnaissance ? [Gojo x3]

Invité

Shuro s'était levé, ce matin là, avec la tête lourde. Je veux dormir. Déjà fatigué, à peine levé. Soupirant et très vite, il avait remis les draps contre son visage, s'enfermant à nouveau dans l'obscurité. Non, non, laissez moi dans le noir. Le noir ? Le Prince ferma les yeux. Encore un peu plus. Non, plus possible. Laissez-moi en paix. Mais les cris de la rue, le bruit des voitures, tout ça résonnaient dans la tête en feu du jeune étudiant. Merde c'est Lundi. Shu se recroquevilla un peu plus. Assez, qu'ils se taisent. Que l’on taise tous ses bruits, du silence, je vous en prie Je n'en peux plus. Ma tête me tourne. L'androgyne ferma les yeux, un peu plus fort, un peu plus loin. Combien de jour que tu n'as pas mangé ? Peu. Mange. Pas faim. Ne tombe pas malade. Je suis déjà malade, c'est juste que je n’aie pas faim. Il le faut pourtant tu es presque en carence, au moins je vais jusqu'à la table. Soupir aux lèvres, le jeune et ancien Tokyoïte cessa de regarder le plafond de sa chambre à travers le drap pour se lever, prenant au passage la bouteille d'eau sur sa table de nuit et se dirigea vers la fenêtre. Il devait être dix heures, tout au plus.

Le jeune homme observait le ciel avec un mince sourire aux lèvres, il faisait beau, peut être qu'il irait dans le parc, somnoler à l’abri des arbres où terrifier les petits enfants. Non il devait aller rendre les papiers pour pouvoir aller en cours. Les semaines sabbatiques c'était fini. Tandis qu'il baillait paresseusement, sa majesté se décida enfin à bouger, se débarrassant de sa chemise et courant sous la douche. Quel délice de pouvoir prendre son temps. Shuro soupira en sortant de sa douche, une bonne demi-heure plus tard emmitouflée dans sa serviette. Un jeans, un tee-shirt moulant à rayures noires et blanches, avec par dessus le dessin d'une tête de mort, une chemisette à manches courtes déchirées et raccrochées avec des attaches, un jeans déchirés lui aussi et une paire de botte. Il en profita pour se maquiller rapidement, coiffant ses cheveux d'un coup de peigne pour ne pas perdre de temps. Puis il sortit prenant son portable qui glissa dans sa poche avant, sa poche arrière déjà squattée par un paquet de clopes, dont le briquet en forme d'orbe pendait au bout d'une chaine à son cou.

Pourtant il n'alla pas directement dehors, passant par la cuisine il chippa plusieurs croissants, histoire de manger un peu pour faire plaisir à sa conscience, et se dirigea rapidement vers le secrétaire pour prendre ses papiers d'admission qu'il avait rempli en plus d'une semaine. Un miracle total, sachant qu'il devait être en cours depuis bientôt un mois. Le chemin fut rapide, il eut le temps de s'arrêter un instant dans un coin à l'abri des regards pour aspirer sa dose de vie, à l'aide d'un billet roulé. Cruel et détestable, la drogue permet aux gens de tenir. Et il était entré, tenant les papiers contre lui. Une fois encore pour la deuxième ou troisième fois il hésitait. Par où on va ? En effet n'ayant jamais visité le lycée, ou alors peu, il ne savait pas du tout où se trouvait la salle des professeurs. D'ailleurs le problème fut vite réglé car la porte d'entrée s'ouvrit faisant s'envoler toutes ses feuilles. Géniale. S'avançant alors il commença à en ramasser, ses penchant légèrement et lançant un regard noir à la personne qui avait osé ouvrir cette porte.

Gôjo dormait profondément, la tête étampée contre son… Pupitre d’école. La nuit dernière, il avait eu énormément de difficulté à fermer les yeux. Il s’était réveillé à mainte reprise car il croyait entendre un bruit, mais rien. Il vivait seul dans son appartement et pourtant, il avait la nette impression qu’il se faisait épier. Il se dit que c’était seulement son imagination qui lui jouait des tours. Et il eu raison car pour le reste de la nuit, il n’entendit rien, mais il eu tout aussi de misère à se rendormir.

Bref, le voilà qu’il dormait à point fermé dans son cours de math. La tête collée contre son bureau, un bras accoter dessus aussi et l’autre dans le vide, se balançant inconsciemment. Soudainement, une règle s’abattit sur le coin de son pupitre, réveillant le jeune asiatique dans un sursaut. Il se rassit en un mouvement de recul et scruta de ses petits yeux fatigués la professeur, maintenant règle en main, lui crier des injures. Gôjo ne voyait que ses lèvres bouger, il n’entendait rien, ou plutôt, il ne voulait pas entendre ce que ce prof ennuyeux lui disait. Alors il se contenta de lui adresser un large sourire fendant. L’homme, tenant toujours sa longue règle dans sa main, asséna un coup sur le livre de Gôjo, ce qui créa un énorme bruit. Les tympans à vifs, Gôjo regarda le professeur, sourcil arqué.- Vous allez me copier les pages trente-trois à trente-cinq pour demain matin neuf heures, messieurs Tsuki. Et effacer moi ce sourire béat que vous avez, aussi non je vous en rajoute le double ! Est-ce bien compris ? dit son professeur sur un ton sex, lui crachant au visage à cause de ses postillons.

Gôjo arrêta aussitôt de le défigurer et rangea ses effets personnels, s’essuyant le visage avec sa manche, déclenchant des rires hilares de la part de ses camarades de classes.

- Dormir dans mon cours est inacceptable, cher jeune homme et je vous ferez remarquer…

« Ok ! C’est bon messieurs, arrêter de parler, j’ai déjà prit ma douche se matin je vous ferez remarquer et… La prochaine fois, avertissez moi pour que je m’apporte un parapluie, ce sera plus pratique comme cela. »

Les rires de ses camarades se firent de plus en plus fort. Gôjo réafficha son sourire et béat et le pointa de son index. La cloche retentit alors dans toute la pièce et Gôjo se leva, se précipitant vers la porte.

- Le triple monsieur Tsuki, le triple !

Gôjo, avant de quitter la classe, sans se retourner, lui fit un doigt d’honneur que malheureusement, celui-ci ne remarqua pas. Enfin libre ! Les jeunes coréens se racontaient ce qui c’était passé dans leurs cours. Il entendait Gôjo par ci et Gôjo par la, mais ne porta pas plus attention à eux, trop pressé de quitter enfin l’école pour allez… Dormir !

Lorsque Gôjo sortit de l’école, ouvrant la porte grandement, un autre jeune homme était là et, à cause du vent, les feuilles qu’il tenait dans ses mains s’envolèrent. Gôjo en attrapa quelques unes au passage avec son agilité habituelle et aida l’asiatique à ramasser le reste de ses feuilles, jonchant le sol. Lorsqu’il eu terminer, il les lui rendit. Ne connaissant pas son visage, il pencha la tête vers le côté, comme pour le regarder sous un autre angle.

« T’es nouveau ? »

Curieusement, ce jeune garçon lui disait quelque chose. Il avait la forte impression de l’avoir déjà vue quelque part, mais il n’en était pas certain. Alors il se contenta de le regarder, essayant de le chercher au creux de sa mémoire…

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Tandis qu'il était en train de chercher la salle, peu avant que l'accident survienne, il entendait parler d'une personne qui avait outrageusement tenu tête à un professeur quelconque au point de le ridiculiser, et au fond, ça faisait sourire Shuro. Qu'un élève ose se rebeller dans cette ville calme et paisible ça le faisait sourire. Comme quoi il ne serait pas bête de foire car habillé en provocateur, maquillage plein le visage et dormant au fond de la classe. Car c'était là le grand exploit de la personne, avoir dormi en cours, et avoir répondu au professeur, la bel affaire. Si cela faisait le tour du bahut, c'est que cet endroit était plus que calme. Génial que du bonheur. Qu'est-ce qu'il allait s'amuser cette année. Shu, Darling relativise. Plus facile à dire qu'à faire.

De plus il avait fallu que quelqu'un ouvre cette fichue porte faisant s'envoler tout ses papiers qu'il avait mis tellement de temps à remplir. Quelle idée tous ses formulaires d'admission, la moitié à faire remplir par les parents, l'autre à se farcir tout ça pour aller dormir dans le fond de la classe écouteurs aux oreilles, ou encore à sécher les cours pour le toit. Si el toit était libre d'accès, ou pas, ça ne changerait rien. Heureusement la personne qui avait ouvert la porte était encore capable de savoir qu'il était en tort pour l'aider à en rattraper. Quoi que t'aurais pu prendre une pochette Shu. Pas trouvé. Pas cherché oui. Pff. Conversation mentale refoulé, il accepta les feuilles qu'on lui tendit tout en se relevant.

« T’es nouveau ? » L'autre en disant cela semblait le fixer étrangement. Est-ce qu'il se connaissait ? Ca risquait d'être dur pour Shuro de savoir vu sa mémoire de poisson rouge. Vérifiant machinalement qu'il n'avait perdu aucun papier, il se mit également à chercher mentalement si il le connaissait, mais le résultat fut assez rapide, c'était le vide total. Peut être quand il était venu à huit ans ici ? Non pas possible, alors Tokyo si l'autre y avait été, mais bon il n'était pas du genre à s'écrier « Hey, on se serrait pas déjà vu ? » avec un air super intéressé. Non vraiment pas son genre.

- Ouais ... Je dois rendre ça, mais je ne sais pas où est la salle des profs. Répondit alors le jeune androgyne, remettant sa mèche bicolore en place. Ca faisait beaucoup de mot venant de sa part, mais ce n'était pas parce qu'il était froid, qu'il était impoli. Non monsieur avait reçu une pure éducation, style fils de bourge. Ayanokoji Shuro et toi ? Continua-t-il alors sur sa lancée, s'inclinant poliment. Après tout c'était mieux de savoir à qui on parlait non ?

Le jeune homme en fasse de lui acquiesça et répondue que oui, il était nouveau et qu’il venait porter ce tas de feuilles qui c’était envoler à cause de Gôjo. Celui-ci c’était emporter à cause de son stupide professeur et lorsqu’il avait ouvert la porte fortement, le vent qu’avait causer ce geste prompt fit une envoler de feuille folle. Gôjo aida le jeune garçon à ramasser ses feuilles. Il aurait bien pu rire de lui et partir, écrasant une de ses feuilles au passage, mais Gôjo avait tout de même un minime de politesse. Après tout, c’était de sa faute si tout cela c’était produit. Alors pourquoi en pas donner un coup de main.

Quelques instants après que le garçon en face de lui ne lui explique qu’il était nouveau, il se présenta sous le nom de Anayokoji Shuro puis, il s’inclina poliment en lui demandant qui il était à son tour.

- Je suis un gars qui va devoir se taper le triple d’une copie.

Gôjo éclata de rire avant de sourire au jeune homme. Il le regardait depuis le début et cherchait avec difficulté dans sa mémoire s’il l’avait déjà vu quelque part. Rien, nada. Pourtant, il croyait bien que son visage lui disait quelque chose, mais même après avoir entendu son nom, rien. Cela choquait Gôjo. Il détestait cela lorsqu’il n’avait pas la réponse à ça question et il était beaucoup trop orgueuilleux pour lui demander s’ils c’étaient déjà croisés quelque par auparavant.

- Je m’appel Gôjo. Gôjo Tsuki.

Il afficha un sourire sur le coin de ses lèvres avant de détailler le jeune homme. Il était différent des autres, mais il avait l’air sympathique.

- Je peux t’aider à trouver l’endroit que tu cherches si tu veux…

Il regarda toujours le jeune homme. Gôjo était encore furieux contre lui et le serait temps et si longtemps qu’il ne le replacerait pas dans ses pensées. Alors il ouvrit la porte, cette fois si avec plus de délicatesse, et fit signe à Shuro de le suivre. Ils entrèrent tout d’eux dans le bâtiment qui leur servait de lycée et Gôjo, ne savant pas où il fallait que l’asiatique se rende, se retourna pour lui faire face.

- C’est à quel endroit au juste qu’il faut que tu ailles porter ses feuilles ?

Il arqua un sourcil avant de le questionner du regard…

[Gômen pour le retard T___T J'étais en punition de deux semaine.. M'enfin, voilà, j'ai répondu !]