Yamaguchi
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeDim 2 Nov - 16:58

8h30

Teika a passé sa nuit dans les bras d'une charmante demoiselle qu'il a retrouvé dans son lit sans même comprendre la chose. Il avait terriblement mal au crâne, une migraine atroce l'obligeait à ne pas se mettre debout, et pourtant, il devait bien pour préparer son petit-déjeuner habituel.
Il regardait avec étonnement la créature qui dormait dans son lit douillet, puis il essaya de se rappeler de ce qui avait bien pu se produire la nuit précédente. Il se souvint qu'il était sorti en discothèque, comme à son habitude, et qu'il avait beaucoup consommé d'alcool. Il ne fallait pas chercher bien loin. Teika se leva soudainement, ce qui eut pour effet d'agraver son mal de tête, puis il sortit de sa chambre et frappa l'un de ses murs avec son poing qui y laissa une marque quelque peu profonde.
Dès le matin, il sentait que ce serait une journée des plus tristes. Quand il ne se sentait pas sur pieds, il aurait des sautes d'humeur pour rien tout le long d'aujourd'hui.

Il marcha d'un pas de travers, il avait excessivement mal. Il sentait comme un poids énorme dans son cerveau qui essayait de le tirer vers le bas, mais il résistait. Il se dirigea dans la salle de bain et ouvrit l'un de ses placards pour pouvoir prendre un cachet. Une fois cela fait, il partit vers la cuisine et prit un verre qui trainait encore dans l'évier, il y versa de l'eau, puis il le glissa sur ses lèvres et avala son médicament. Il reposa d'un seul coup l'objet sur le comptoir, puis regarda ce qu'il pouvait bien se mettre sous la dent et... oh malheur... il n'y avait rien. Le réfrigirateur était vide, les placards étaient vides, il y avait que dalle comme nourriture chez lui. Il baissa son visage et lança un long et profond soupir de mécontentement. C'était génial, il ne lui resterait plus qu'à aller faire ses achats, et rapidement...

9h00

Sous la douche, et oui, Teika utilise énormément d'eau. D'ailleurs il a déjà des problèmes d'impôts... Mais pour le moment on ne reviendra pas la dessus. Cela faisait déjà donc une bonne demie heure que le jeune homme prenait le temps de se laver, tout en chantant. Il sentait que son cachet avait fait effet et il en était ravi. Il se décida enfin à sortir, puis il s'habilla rapidement, voyant que le temps avançait à vive allure.
Il se coiffa proprement, puis il remonta les escaliers pour aller jarter la jeune fille dehors. Mais il se ravisa et se dit qu'il laisserait la porte ouverte ainsi qu'un mot pour qu'elle quitte sa maison au plus vite.
Il descendit les marches deux à deux, et prit un bout de papier qui se trouvait sur la table basse du salon.

<< J'ai laissé la porte ouverte, tu peux partir.>>

Il ne signa pas, après tout, il ne la connaissait même pas cette fille. Il se trouva légèrement stupide, puis après avoir déposé le papier sous la porte d'entrée, il sortit dehors.

______________________________________________________________


Teika avait mis pas mal de temps pour s'y retrouver dans cette ville. Il connaissait bien les environs oui, mais en fin de compte, il se sentait paumé ici. Il s'y était installé il y a de ça très peu d'années. Et voilà qu'il restait planté comme un imbécile qui attend le déluge, en plein centre ville.

Il tournait sur lui même, essayant de savoir où pouvait bien se trouver cette épicerie. Il finit par constater qu'un rue se formait dans un coin, tout près d'une boutique de vêtements. Il s'y engouffra et marcha le long, puis il accéda directement à d'autres magasins qui étaient là. Puis en fixant bien les vitrines, il finit, enfin, par trouver ce qu'il cherchait.

Il entra dans la petite boutique, puis il prit un pagnet et commença à faire ses achats. Il achetait de tout, mais son pêché mignon, c'était bien sûr toutes ces sucreries, et puis tous ces gâteaux... On aurait dit qu'il avait des étoiles qui luisaient dans ses yeux. Mais le plus important, c'est qu'il était venu ici pour racheter du pain, de la confiture, du beurre, des biscuits et du thé. Car notre cher Teika ne prend pas de chocolat ni même de café.

Le jeune roux arpentait chaque rayon de l'épicerie. Voyant que la queue était trop longue pour le pain, il n'en prit pas mais décida quand même d'ajouter à son pagnet. Puis il alla dans le rayon d'à côté, pour pouvoir prendre une boîte de conserve qui contenait des nouilles. Mais évidemment, les vendeurs ne sont pas futés et ils foutent les aliments à trois mètres au dessus de vous sur les étagères. Et Teika, qui fait quand même 1m80, il n'arrivait pas à les atteindre. C'est pourquoi il appuya son pied contre un rebord pour pouvoir arriver à attraper ce qu'il désirait. Mais... au moment même où il y arriva presque, toutes les boîtes dégringolèrent au sol et Teika se retrouva assit sur les fesses.

Il était tellement abasourdi qu'il ne se releva pas. Il vit au loin une personne assez sombre de vêtements qui se dirigea dans sa direction. Au moment même où il allait se relever, une boîte lui tomba en plein sur le front, ce qui eut pour réflèxe sur Teika de sortir un cri de douleur.


-AÏE ! Putain sale merde !

Il ramassa la conserve qui lui était violemment tombée dessus, puis il chouta dedans avec une force incroyable.
Un vendeur vit que le jeune homme semblait assez en colère et dans une mauvaise situation. Il s'approcha de lui.

-Hum... Monsieur, excusez moi je vais nettoyer les dégâts.

Teika se retourna en voyant le vendeur, puis il lui lança un regard terriblement noir, ce qui fit baisser les yeux à son adversaire.

-Vous êtes vraiment des imbéciles à foutre vos trucs tout là haut !

Il montra du doigt les dernières boîtes de nouilles qui n'étaient pas tombées. Il en avait marre, décidement, cette journée allait vraiment être l'une des pires...

Le jeune homme marcha d'un pas précipité, puis il arriva directement à la caisse pour payer ses achats. Plus vite il sortirait de ce fichu magasins, mieux ce serait pour lui et les autres.


Dernière édition par Teika Naïto le Mer 12 Nov - 23:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeDim 2 Nov - 18:47

Ryûzaki était de bonne humeur, quand il se leva, ce matin-là. Une nuit de plus passé seul à ajouter au comptât. Non, en fait, il ne comptait même plus. Il poussa directement la porte de la salle de bain, à la sortie du lit qu'il laissa en total bazar, pour rester poli. Sans même prendre le temps de la referma, il s'appuya sur le rebord du lavabo, et observa son reflet dans la glace. Celui-ci n'avait pas changé. Toujours aussi triste, toujours aussi laid. Le jeune brun se détestait. Il avait envie de briser le miroir à coup de poing, mais s'en retint tout de même. Le fait est qu'il était bien là, debout, chez lui, dans sa salle de bain, vêtu d'un pyjama beaucoup trop grand pour lui. Il fallait s'y faire,.. mais ce n'était pas gagné. Il eut vite fait de détourner le regard de son reflet, avant que son poing de finisse ensanglanté. Vous pouvez rire, ce genre de chose lui est déjà arrivé.. Normal, quand on souffre de haine de soi. Ce n'était pas de sa faute, si on l'avait élevé pour se détester. Enfin, si on peut appeler ça 'élever'.

D'un geste encore endormi, Ryûzaki se débarrassa de son vêtement de nuit, avant d'entrer dans la douche. Lorsqu'il en ressortit, cinq minutes après, il choisit une tenue avec soin. C'était un baggie, un t-shirt noir et large, recouvert d'écritures blanches, par dessus lequel il enfila un gilet sans manches de la même couleur. Il passa deux colliers : l'un court, l'autre beaucoup plus long. À cela il ajouta un fin bracelet blanc, et une très légère touche de noir en guise de maquillage. Ah, et du vernis, bien sûr.

Après être sorti de la salle de bain, direction cuisine. Mais lorsqu'il eut ouvert le réfrigérateur.. Ryûzaki se rendit compte qu'il n'avait rien à manger, pour le petit-déjeuner. Et merde, il allait devoir aller à l'épicerie. C'est-à-dire s'entourer de monde dès le matin, ce qui n'enchantait pas vraiment notre solitaire exemplaire, voyez-vous. Mais c'est en silence que celui-ci enfila des converses marrons, avant de sortir de son appartement en fermant distraitement la porte à clé.
______________________________________________________________

Il poussa la porte de l'épicerie.

Le jeune homme n'avait pas eu beaucoup de mal à la trouver : elle était juste en bas de chez lui. Enfin, disons.. la rue d'en face. Et encore heureux. Si en plus de tout cela il avait été obligé de marcher pendant une demi-heure, sa bonne humeur matinale se serait complètement effritée. C'était à moitié le cas. Se rendre dans un lieu public le ventre vide représentait une calamité, pour Ryûzaki. Lui qui adorait manger, et qui n'appréciait pas particulièrement la compagnie, il était servit. Heureusement, il était encore tôt. D'ailleurs, le soleil n'était pas complètement levé - si on peut parler de soleil. Les gens étaient encore chez eux à cette heure-là, pour la plupart. Certains dormaient encore, d'autres se réveillaient, et d'autres savouraient sans doute un exquis et copieux petit déjeuner.. @@;

Il ne fallait acheter que le strict nécessaire, car notre japonais n'avait plus énormément d'argent en réserve. Il attrapa un panier et y fourra de quoi faire les repas de la journée. Il alla rapidement chercher de la brioche, car il n'avait aucunement envie de participer à cette immense file d'attente devant le marchand de pain. Il voulait faire vite, afin de rester le moins longtemps possible dans ce lieu public. Son estomac protestait : il n'avait pas l'habitude de rester vide si longtemps. Mais, en faisait le point, Ryûzaki se rendit compte qu'il lui manquait de quoi se faire des ramen pour le déjeuner.

Il se lança donc vers le rayon où les nouilles étaient entreposées. Manque de chance, il y avait du monde. Un grand homme tentait d'attraper une boîte de conserve située au plus haut du rayon. Il monta sur un petit rebord. Bien trop petit..

« Atten.. »

Ryûzaki n'eut pas le temps de terminer sa mise en garde. En une demi-seconde, le grand rouquin se retrouva par terre, au milieu des boîtes qu'il avait entraînées dans sa chute.

« ..tion. »

Trop tard. Et de toute façon, notre brun n'eut pas l'impression que son avertissement aurait servi à grand chose, car l'homme qui venait de tomber n'avait pas semblé entendre une traître syllabe de ses paroles. Pour tout dire, il était très.. énervé. Un vendeur s'approcha de lui, et lui adressa quelques mots que le rouquin sembla mal prendre. Après avoir poussé un dernier juron et shooté d'une force impressionnante dans une boîte de nouille réticente, il s'éloigna en courant à moitié. Ryûzaki ramassa l'une des conserves qui avait roulé jusqu'à ses pieds, la mit dans son panier et emboîta le pas de l'autre homme, plus.. tranquillement.

Il arriva à la caisse, et devinez qui était juste devant lui.. Le fameux rouquin de tout à l'heure. L'intéressé se massait le front. Il était entré dans une sacrée colère, et ne semblait pas se calmer. C'était compréhensible, en même temps. Les vendeurs n'étaient pas censés entreposer leurs produits si inaccessiblement. Au souvenir de la boîte qui lui était tombé sur la tête, Ryûzaki s'adressa à l'homme, devant lui.

« Est-ce que vous allez bien.. ? »
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeDim 2 Nov - 21:49

Le jeune rouquin était maintenant à la caisse, en train d'attendre que tout ces gens se grouillent pour qu'il puisse enfin passer. Il soupira, et ressentit d'un seul coup une violente douleur sur son front tout fragile. Il se passa la main, et essaya de masser la douleur persistante et voilà qu'il constatait sur le bout de ses doigts qu'il saignait... He beh comme ça, il gagnait tout aujourd'hui.

-Et merde...

Il avait lancé cette injure en murmurant, ne voulant pas attirer l'attention. Il sortit rapidement un mouchoir de sa poche de son slim noir. Il le porta aussi vite qu'il put sur son front, afin de stopper l'écoulement du liquide pourpre. Il avait presque envie de se barrer en laissant tout ses achats ici tellement il n'en pouvait plus. Plus le temps passait et plus ça empirait, il allait finir par commettre un meurtre si ça continuait.

Une voix très distincte se fit entendre juste derrière lui.

« Est-ce que vous allez bien.. ? »

Teika fit un 180 degrés sur lui même, puis il fixa les yeux noirs de son voisin. On aurait dit qu'il avait un air de psychopathe qui allait lui extirper les os du corps. C'était quoi cette question débile ? Il ne voyait pas que le jeune homme était en mauvaise posture...

-Ha parce que vous voyez peut être que je vais bien là ?! C'est sûr, je me suis coupé le front, j'ai du sang qui coule mais à part ça tout va bien !

Aucune expression ne s'affichait sur son visage à cet instant là. Et puis pourquoi le jeune brun ne s'occupe pas de ses affaires d'abord ?

Au moment même où il allait ajouter quelque chose, c'était à lui de passer pour payer ses achats. Il déballa son panier, en posant tout sur le tapis roulant, tandis que la caissière notait chaque aliment qu'elle prenait. Une fois que Teika eut tout rangé dans des sacs plastiques, il voulut payer en liquide mais voilà qu'il avait oublié son argent chez lui, et sa carte bleue, il n'en avait pas encore.


-Kuso ! J'ai oublié l'argent sur la table de la cuisine !

Il porta sa main à sa bouche, tandis que l'autre tenait toujours le mouchoir, qui avait bien viré au rouge depuis quelques minutes, sur la plaie.
Teika croyait qu'il allait explosé... Il continua de fouiller partout, dans sa veste, dans son jean, puis il finit par réussir à sortir plusieurs pièces qu'il posa dans les mains de la jeune fille, mais ce n'était pas suffisant.
En regardant de plus près, le rouquin se rendit compte que c'était la fille qu'il avait retrouvé dans son lit ce matin ! Il poussa un cri d'effroi, elle aussi elle venait de comprendre. Elle le regarda avec des yeux ronds et lui dit qu'il pouvait partir avec ses sacs, l'argent n'était pas nécessaire.

Teika détourna les talons aussi vite qu'il pouvait, puis il sortit dehors. Le soleil s'était un peu levé depuis qu'il était arrivé tôt ce matin, la journée s'annonçait sûrement ensoleillée. Hier soir, il n'avait pas pu la voir la météo alors que d'habitude, chez lui, c'était une manie qu'il avait: savoir qu'elle sera le temps des jours suivants.
Les rues aussi devenaient de plus en plus bombées par la population qui se faisait envahissante. Il se dit qu'il irait bien rentrer chez lui pour prendre son petit déjeuner, mais il trouva mieux. Au lieu de revenir dans sa demeure, le jeune homme s'assit sur le rebord du trottoir, pas très loin de l'épicerie. Il allait manger là, en plus c'était fort agréable. Une grande fontaine gisait en plein milieu de la place, c'était vraiment beau.

Teika finit par se dire qu'il ferait mieux de s'asseoir sur le rebord de cette fontaine, et c'est ce qu'il fit immédiatement. Il se dirigea vers cette dernière et posa ses fesses dessus, sentant les gouttes retombées et éclaboussant un peu son dos ainsi que sa nuque. Il mit ses sacs au sol et sortit une boîte de cookies aux noisettes et pépites de chocolat. Il adorait ça le petit.
Puis, il repensa à la scène de quand il avait offensé le jeune brun. Finalement, il s'en voulait. Ce n'était pas dans sa vraie nature de s'énerver aussi facilement et il aimerait pouvoir s'excuser quand il sortira du magasin.

Le rouquin, tandis qu'il mangeait avec appétit ses cookies, leva ses yeux vers le ciel bleu. Il se distrayait en essayant d'imaginer des formes avec les nuages cotonneux qui se dessinaient dans l'air. C'était un jeu qu'il s'amusait à faire quand il était gamin, mais il se sentait encore en cet être. Il voulait profiter de sa jeunesse, tout le temps.

Un sourire rêveur s'afficha sur ses lèvres. Il ne vit pas qu'un jeune garçon inconnu s'approcha de lui, ou plutôt derrière. Il crut entendre un bruit, puis il fut vite attrapé au niveau de son avant bras, et tirer pour finalement être plaqué contre un mur, derrière une boutique.
Teika sentait un peur monter en lui. Se n'était pas la première fois qu'il lui arrivait d'être agressé en publique. Il regardait avec inquiétude les yeux de son agresseur. Il aurait voulu crier, il aurait voulu appeler, mais sa bouche était scotchée par cette main qui pourtant semblait douce au toucher.


-...

Il voyait bien que l'agresseur ne faisait rien et pourtant il approcha lentement son visage contre celui du jeune rouquin, qui n'eut comme seul moyen de fermer ses yeux, là maintenant.

*Non, non ! Laisse moi...*

Teika était quelqu'un de fort mentalement, mais il avait toujours cette sensibilité chez lui qui faisait craquer les gens de son entourage. Si tous les jours il devait se faire agresser, ou plutôt harceler sexuellement, ça n'en finirait jamais. Déjà cette fille, puis maintenant ce gars...

*Que quelqu'un vienne... je vous en supplie...*
Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeLun 3 Nov - 1:41

« Est-ce que vous allez bien.. ? »

Le jeune homme se retourna et dévisagea Ryûzaki, d’un regard à la fois énervé et apeuré, comme si notre nippon était une espèce de monstre qui allait lui arracher les yeux de la tête. Honzo vit alors le mouchoir ensanglanté que tenait son interlocuteur, et se rendit compte que sa question était complètement débile. Mais bon, au moins, il lui avait demandé si ça allait ; il avait la conscience tranquille. Même si la réponse de Teika fut négative. Et plutôt agressive, d’ailleurs.

« Ha parce que vous voyez peut-être que je vais bien là ?! C'est sûr, je me suis coupé le front, j'ai du sang qui coule, mais à part ça tout va bien ! »

Ryûzaki eut pour tout réflexe d’hausser légèrement les épaules. Il voulait montrer que ça ne l’offensait pas, même si, au fond, il était vexé. Il n’avait eut que de bonnes intentions.. Pour une fois qu’il parlait sans qu’on ne l’ait interpellé avant.. Mais bon. Il avait l’habitude d’être traité comme un chien. Le rouquin faillit même ajouter quelque chose, mais à cet instant, la caissière le rappela à l’ordre. Il déposa ses articles sur le tapis roulant, passa entre les barrières de sécurité et rangea ses achats dans des sacs. Lorsque ce fut chose faite, il fouilla l’espace de quelques secondes dans sa veste, avant de s’exclamer :

« Kuso ! J'ai oublié l'argent sur la table de la cuisine ! »

Enervé, et pas très poli. Mais visiblement, il connaissait la caissière, puisque celle-ci lui fit signe de partir. Le grand homme attrapa ses sacs comme il pouvait, tenant toujours son mouchoir de l’autre main, et sortit de la petite épicerie. Ryûzaki, curieux après avoir fait cette étrange rencontre, le suivit du regard. Teika alla s’asseoir par terre, un peu plus loin devant la boutique.

Notre jeune brun, resté à l’intérieur, déposa ses propres achats sur le tapis, et passa devant la caissière. Celle-ci, légèrement troublée après la rencontre inattendue qu’elle venait de faire, semblait complètement perdue. Elle fit une erreur en passant mal un article. Vous savez ce qui se passe, dans ce cas là. Il faut appeler un gérant pour débloquer la caisse, et en attendant, les clients ont le temps d’aller prendre un café dans le bar le plus proche.

Patient, Ryûzaki s’adossa à la caisse et regarda de nouveau dehors, à travers les portes vitrées coulissantes. Le rouquin avait changé de place, il était maintenant assis sur la fontaine qui dominait la place, et dévorait une boîte de cookies appétissants. Honzo esquissa un sourire intérieur. Apparemment, les deux hommes étaient venus à l’épicerie pour les mêmes raisons : panne de petit-déjeuner.

« Monsieur ? Ca remarche ! »

Ryûzaki se retourna et fourra ses provisions dans un grand sac, puis il paya. C’était cher. Il fallait à tout prix qu’il retrouve du boulot. Mais il n’avait pas envie de se prendre la tête avec ça maintenant. Après avoir salué la caissière encore dans tous ses états, il sortit. Etrange, le rouquin avait disparu. Même en ayant faim, on n’avale pas une boîte de cookies en une minute.., si ?

Enfin bref. Honzo décidé d’imiter son prédécesseur, et s’installa sur la jolie fontaine. Il eut le même réflexe que Teika : lever la tête et regarder le ciel. Il faisait particulièrement beau, ce jour-là. De magnifiques nuages dominaient l’étendue bleue infinie. Ryûzaki sentit son estomac le rappeler à l’ordre. Il fouilla donc dans son sac et en tira ses propres viennoiseries qu’il entama. On aurait dit qu’il n’avait pas mangé pendant plus d’une semaine, à le voir.

Son premier pain au chocolat engloutit, il regarda autour de lui. Tout était calme. Etrangement calme. Il avait comme un mauvais pressentiment. Au risque de paraître stupide, il lança :

« Y’a quelqu’un ? »

Aucune réponse. Il sauta de son perchoir et fit le tour de la place. Les minutes s'écoulaient lentement, laissant Teika aux bras de son ravisseur. Ryûzaki remarqua des sacs laissés à l'abandon, sur un rebord de la fontaine. Quelque chose clochait, il en était sûr. Certain. Il renouvela son appel, lorsqu’un gémissement lui parvint d’une arrière-boutique. Laissant son sac par terre, il courut vers celle-ci. Il ne s’était pas trompé : un homme était là, en plaquant un autre au mur avec violence. Avec un haut-le-cœur, Ryûzaki reconnu le rouquin. Mais il n’était plus l’homme énervé qu’il avait vu à la boutique ; il était effrayé et fermait les yeux avec une force impressionnante.

Honzo s’approcha. L’agresseur sembla se désintéresser du grand nippon et se dirigea vers le brun, lâchant l’autre qui se laissa glisser au sol sans soulever un millimètre de paupière. La voix de l’offenseur rompit le silence.

« T’es venu sauver ton copain ? Quelle chance, j’vais m’en farcir deux alors.. »

Il s’approcha de Ryûzaki et tendit la main vers celui-ci. En une demi-seconde, l’agresseur se retrouva par terre sans comprendre ce qui lui était arrivé. Peut-être qu’on n’a pas l’impression, comme ça, mais dans ce genre de situation, le solitaire fragile sait quoi faire. Et l’assaillant le comprit vite, détalant comme un lapin, sans demander son reste.

Ryûzaki le regarda courir, indifférent. Puis, un gémissement lui rappela qu’il n’était pas seul. Il s’approcha de Teika et s’agenouilla devant lui en lâchant :

« C’est bon, arrête de pleurnicher, il s’est barré. »

Très amical, n’est-ce pas ? Mais Honzo se souvenait bien, même très bien, du ton que le rouquin lui avait adressé dans l’épicerie. Pourtant, dans l’histoire, Ryûzaki avait fait le gentil. Et même le sauveur. Il n’en était pas particulièrement fier, il avait juste accompli son devoir. C’était normal, rien de plus.

Cependant, malgré ce ton quelque peu.. froid, le brun resta accroupi devant l’autre homme pour vérifier qu’il allait bien. Il comprenait que ce n’était pas forcément drôle de se faire agresser dans un coin de la rue, sans que personne ne vienne nous aider. Mais pourquoi,.. pourquoi Teika n’avait-il pas crié au secours ? C’était la seule question que se posait Ryûzaki.

Il attendit patiemment, pour voir la réaction du jeune roux.
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeLun 3 Nov - 13:19

« Y’a quelqu’un ? »

Teika entendit cette vois familière lui parvenir jusqu'aux oreilles. Il était à peu près sûr que c'était le jeune brun qu'il avait engueuler dans l'épicerie. Mais après cette dispute, il lui en voulait certainement... Le jeune roux ne pouvait pas crier. Il avait envie de dire qu'il était là, non bien loin du jeune brun, mais quand on est démuni de moyens, il n'y a pas de solutions au problème, soit on a la chance d'être sauvé, soit pas.

Plus les secondes passaient, plus Teika se disait qu'il ne résisterait pas longtemps, il essayait du mieux qu'il le pouvait de se débattre, mais rien n'y faisait, son agresseur avait presque la même corpulence que le jeune mannequin, et pourtant.
Dans son esprit, il se disait que quelqu'un les verrait sûrement. Un homme qui en plaque un autre contre un mur derrière une boutique, c'est pas tout le temps qu'une scène de ce genre se déroule, c'est pourquoi ça semble toujours loûche. Et pourtant, aucun passant ne se décida à passer dans cette rue, personne ne venait, Teika sentait bien qu'il n'avait plus qu'à se laisser faire.

« T’es venu sauver ton copain ? Quelle chance, j’vais m’en farcir deux alors.. »

Le jeune roux sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine, quelqu'un était venu ! Ô miracle, il fut réellement soulagé et pourtant, il n'arrivait pas à ouvrir ses yeux tellement la peur l'avait paralysé.
Teika sentit que son offenseur le laissa, seul, sûrement pour s'occuper de l'autre. Il s'assit au sol, tremblant de partout. Il détestait ces situations qui arrivaient plus qu'on ne le croyait, surtout pour lui.
Il entendit un fracas par terre, comme si une chose s'étalait de tout son long sur le goudron sec de la rue. Il gardait ses paupières fermées, attendant que celui qui l'avait sauvé vienne lui dire qu'il n'avait plus rien à craindre, que l'homme était parti.

« C’est bon, arrête de pleurnicher, il s’est barré. »

*... ...*

Le rouquin releva ses paupières et, ne s'étant pas trompé sur la voix de son sauveur, il distingua, accroupit juste devant lui, le jeune homme qui lui avait demandé si ça allait bien alors que ça avait été tout le contraire. Teika le dévisagea une nouvelle fois avec un regard sombre. Si il avait sû que ce serait ce brun qui l'aurait sauvé, il aurait préféré se faire tripoter, franchement...

-Je pleurniche pas d'abord ! Et puis... j'aurais très bien pu m'en sortir tout seul !

Le jeune roux se releva péniblement contre le mur. Il semblait épuisé. Lui qui avait décidé de s'excuser auprès du beau brun pour son attitude envers lui, voilà qu'il remuait encore plus le couteau dans la plaie, et quand on déclare la guerre à Teika, ça fait mal.

-Figure toi que je voulais m'excuser pour tout à l'heure, mais je vois que tu ne fais que dégrader les choses toi aussi, alors sur ce, bon vent !

Il poussa d'un geste de la main le brun qui s'était redressé lui aussi pour lui tenir face. Il marcha d'un pas rapide, comme quand il était à l'épicerie, puis revint là où il y avait la fontaine, car il se souvenait que c'était là que ses achats étaient restés au moment même où il s'était fait agressé. Heureusement, ils étaient toujours là. Teika poussa un soulagement puis il se décida à revenir sur ses pas pour rejoindre l'inconnu.

-Merci et excuse moi, voilà.

Il adressa un sourire gêné à son compagnon, il espèrait que celui ci ne lui en veuille pas. Se mettre les gens à dos, c'était pas trop son truc. Il aurait bien aimé lui dire qu'il ne devait pas s'inquiéter pour lui, que ce n'était pas la première fois que ce genre de chose arrive, mais il ne dit rien. Bien que ce garçon lui semblait plutôt distant et seul, il avait envie de le connaître.

-Je m'appelle Teika Naïto.

Il se méfiait beaucoup des personnes en ce moment, on ne sait jamais sur qui tomber et pourtant le brun lui inspirait une certaine confiance, mais le jeune roux ferait attention quand même, comme lui ont toujours appris ses parents.
Teika eut juste le réflexe de faire une courbette à son sauveur, attendant qu'il lui dise quelque chose.


Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeLun 3 Nov - 13:50

« Je pleurniche pas d'abord ! Et puis.. j'aurais très bien pu m'en sortir tout seul ! »

Mais bien sûr. Pff.. Les gens n’avaient décidément aucun respect pour les autres, et encore moins pour ceux qui les tiraient d’une mauvaise passe. Ryûzaki haussa les épaules, habitué à ce genre de réaction. Il n’avait même plus envie de balancer quelque chose comme : « Va t’faire voir ! ». Mieux valait répondre aux imbéciles par le silence. Mieux valait les laisser dans leur stupidité, si ça pouvait les rendre heureux. Le brun, indifférent, se releva en même temps que l’autre, qui tremblait encore comme une feuille. Et après ça, il osait dire qu’il aurait pu s’en sortir tout seul. Mais quel con.

« Figure toi que je voulais m'excuser pour tout à l'heure, mais je vois que tu ne fais que dégrader les choses toi aussi, alors sur ce, bon vent ! »

Ryûzaki eut envie d’éclater de rire. D’un rire sans joie, d’un rire diabolique et sombre. Mais il s’en retint. Il ne voulait pas paraître encore plus bizarre qu’il ne l’était déjà. Après tout, si la prochaine fois, le rouquin se retrouvait dans une même posture, il pourrait toujours courir pour avoir de l’aide. Honzo n’attendait pas spécialement un remerciement, car il avait d’abord ‘sauvé’ le jeune homme pour lui, pour sa conscience, mais il avait espéré un comportement un peu plus sympathique. Même lui, le solitaire et méchant, il aurait été quelque peu reconnaissant. Bref, passons.

Teika s’éloigna à grands pas, épuisé. À le voir partir vers la fontaine, Ryûzaki se souvint qu’il y avait laissé ses courses. Il emboîta, une fois de plus, le pas du rouquin et le suivit jusqu’à la petite place devant l’épicerie. Mais il eut beau chercher son sac des yeux, il ne vit rien. Quelqu’un avait dû passer et l’emporter avec lui. Que les gens étaient charmants.. Ryûzaki détestait les humains.

Et merde. Il ne manquait plus que ça. Soyez sûrs que la bonne humeur de notre homme avait complètement disparu. En plus, Teika, lui, avait retrouvé ses achats en parfait état, là où il les avait laissés. Ryûzaki soupira. Il n’avait plus qu’à retourner à l’épicerie, avec le peu, même très peu d’argent qui lui restait. Mais, avant qu’il n’ai pu atteindre la boutique, il remarqua que le rouquin revenait vers lui.

« Merci et excuse moi, voilà. »

Ryûzaki haussa, une fois de plus, les épaules et souffla un « de rien » bougonneux. Il savait que Teika ne l’avait remercié que pour satisfaire sa conscience, tout comme lui l’avait sauvé de son agresseur pour les mêmes raisons. Le grand homme fit un léger sourire au brun, qui ne le lui rendit pas. Il ne savait pas sourire, mais encore moins pour quelqu’un comme ça. Cependant, il n’affichait pas son désaccord, il restait impassible. Insouciant. Indifférent. Comme il savait si bien le faire.

Ryûzaki s’apprêtait à faire demi-tour vers l’épicerie, pour retourner s’acheter le petit-déjeuner qu’il n’avait toujours pas pris, lorsque Teika reprit la parole. Mais qu’est-ce qu’il voulait ? Les deux asiatiques n’avaient plus de comptes à se rendre. Malgré ça, le rouquin formula son nom.

« Je m'appelle Teika Naïto. »

Ryûzaki crut que son cœur allait s’arrêter de battre. Teika Naïto. Naïto. Il connaissait ce nom. Il ne le connaissait même que trop bien, le portant également. Il avait beau s’être rebaptisé Ryûzaki Honzo, il n’en restait pas moins un Naïto. Et ce pour toute sa vie, malheureusement.

Le regard assassin que le brun lança à Teika était lourd de reproches. Des reproches que le rouquin n’avait pourtant pas à se faire. Des reproches envers la vie qu’il avait mené, aimé de sa famille. Des reproches envers ses parents. De la jalousie. De la haine. Oui, Teika Naïto était son frère. Ce frère que Ryûzaki s’était juré de détester. Ca n’avait pas loupé. Il ne savait pas quel effet ça lui ferait de revoir ce garçon. Il ne se doutait pas que ça serait si fort, et pourtant c’était bien le cas. Mais Teika ne devrait jamais savoir que Ryûzaki était son frère. Jamais !

Honzo se ressaisit. Tout ce que le roux avait pu voir, c’était un éclair foudroyant au fond de ses yeux, l’espace d’une demi-seconde. Autrement dit, pas grand chose. Et la voix décontractée que le brun employa balaya son accès de rage. Une rage liée à son passé, qui n’avait toujours pas disparu.

« Ryûzaki Honzo. »

L’intéressé jeta un œil vers l’épicerie, et reprit :

« On m’a volé mes courses, faut que j’y retourne. »
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeLun 3 Nov - 14:24

Le jeune roux entendit un tout simple "de rien" sans aucune expression sur le visage de son compagnon. Clairement, Teika avait un peu peur de cet être qui ne laissait paraître aucun sentiment, aucune sensation. Il était terne, froid... C'était assez perturbant de discuter avec un telle personne. D'ailleurs le jeune mannequin avait l'impression de sentir une aura obscure s'émaner de l'âme de Ryûzaki, alors c'est pour dire à quel point cet homme le faisait flipper -xD-.

Il finit par se présenter, tout serein. Seulement la réaction qu'eut le beau brun donnait soudainement l'envie à Teika de déguarpir aussi vite que possible. Il crut pendant un instant qu'il avait dit un mot de travers, pourtant, il avait juste dit qu'il se nommait Teika Naïto et rien d'autre. Il ne put baisser son regard, il restait plongé dans celui du jeune homme. Il sentait clairement qu'une haine énorme sortait de ses pupilles. Mais le rouquin ne comprenait évidemment pas pourquoi.
Il hésita un long moment avant de dire quelque chose, mais Ryû fut plus rapide que lui, et dit d'une voix monotone qu'il s'appelait Ryûazaki Honzo.
Le jeune roux qui voulait connaître des réponses ou plutôt savoir certaines choses commença à poser des questions. Il voulait savoir en quoi son nom et prénom le dérangeait. Jamais aucune personne ne s'était plaint jusqu'à maintenant, et ce n'était surtout pas avec Ryûzaki que ça allait commencer.

-Juste une question, je peux savoir ce qui va pas ? Tu m'as lancé un de ces regards noirs, ouhaaaaa. J'ai cru que j'allais mourir sur place.

-Teika Naïto, jeune homme de 20 ans et encore un gamin dans sa tête. Enfin, ça se comprend -. Mais le jeune brun lui tournait déjà le dos, et regarda l'épicerie. Le rouquin se pencha sur le côté pour savoir ce qu'il pouvait bien y avoir d'intéressant à voir, puis il entendit son interlocuteur briser le silence.

« On m’a volé mes courses, faut que j’y retourne. »

Naïto voulu ajouter un mot, mais il se résigna et pourtant sa main se posa sur l'épaule de son compagnon.

-Mais non, n'y retourne pas. J'ai ce qu'il faut.

Il lui montra les deux sacs plastiques bien remplis, puis il lui adressa un nouveau sourire enfantin. Une vraie gueule d'ange comparée à Honzo qui semblait être tout le contraire de lui.
Teika lui tira la manche de sa veste, comme pour lui montrer un endroit où ils pourraient manger ensemble, tout les deux.

-On peut s'asseoir près d'un parc si tu veux, il fait bon dehors et le temps s'annonce bien alors autant en profiter en plus je dois bien te remercier pour ce que tu as fait pour moi.

Naïto redoutait quand même la réponse de Ryû. Vu comment il l'avait démasqué tout à l'heure, il craignait qu'il ne refuse, mais il tenait vraiment à partager son petit-déjeuner avec lui, et puis comme ça, ils feraient plus ample connaissance, c'était un bon moyen.
Mais sur le visage du brun, on voyait parfaitement que ce n'était pas le genre de personne à vouloir passer du temps avec les autres. On aurait plutôt dit qu'il préférait passer du temps seul, dans son coin sans qu'on ne vienne le déranger.
En voyant cette expression insensible s'afficher sur la tête de Ryûzaki, Teika le regarda timidement.

-J'imagine que tu n'as pas besoin de ma compagnie de toute façon. Et puis je pense qu'on à chacun notre petit monde à nous qui n'est sûrement pas le même. Je comprendrais bien que tu ne veuilles pas venir avec moi. A toi de voir.

Le jeune rouquin s'éloigna lentement, laissant la possibilité à son compagnon de venir le rejoindre si il le désirait. Puis Teika décida finalement de s'asseoir sur un banc. Des arbres avaient été plantés sur toutes les allées qui bordaient la route où peu de circulation se faisait. C'était des cerisiers et leurs pétales commençaient petit à petit à tomber au sol, laissant dessiner des tapis roses par terre et dans lesquels les gamins s'amusaient à jouer dedans.

Le printemps, c'est ce que préférait Naïto comme saison. D'ailleurs c'était l'hiver qui venait en ce moment, bientôt les cerisiers seraient dénudés de toutes fleurs rosâtres. Mais qui dit hiver, dit le réveillon de Noël, les guirlandes, les sapins et pourtant un soleil luisant était présent aujourd'hui. C'était assez incroyable, mais Teika s'était toujours dit que cette ville n'était pas tout à fait normal.

Il regarda dans la direction de Ryû, là où il l'avait laissé pour savoir si il allait enfin se décider à venir ou pas. En tout cas il avait le choix entre deux possibilités: rejoindre Teika ou foutre le camp.
Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeLun 3 Nov - 16:31

« Juste une question, je peux savoir ce qui va pas ? Tu m'as lancé un de ces regards noirs, ouhaaaaa. J'ai cru que j'allais mourir sur place. »

Aha. C’était exactement ce qu’il fallait dire pour s’attirer les foudres de Ryûzaki. Enfin, non, pas tout à fait. Il n’avait pas encore dit qu’il le trouvait bizarre – mais vu le genre de type, ça n’allait sûrement pas tarder. *Alors comme ça, je fais peur*, pensa notre homme. *T’as pas fini de flipper, dans ce cas*.

Il fixa le rouquin, toujours indifférent, avec son regard ténébreux et profondément pensif. Maintenant qu’il y regardait de plus près, il se reconnaissait au fond de ces yeux innocents. Et le fait qu’il se reconnaisse en quelqu’un d’autre ne signifiait rien de bon pour la personne concernée, étant donné que notre cher Honzo se déteste. Au moins, ça lui donnait une raison de plus pour haïr son petit frère. Un petit frère qui ne lui ressemblait absolument pas, d’ailleurs. Une apparence différente, et un caractère opposé. Le secret ne risquait pas d’être découvert, c’était le bon côté de la chose.

« Ca va. J’suis juste comme ça, va falloir t’y faire si tu veux m’connaître. »

Le ton qu’il avait employé était le même que d’habitude. Pas méchant. Juste direct, mais d’une façon détournée quand même. Etrange, difficile à décrire. On ne peut pas dire que Ryûzaki est malintentionné ; il est juste froid. Parce que personne ne lui a appris à être chaleureux. Alors, il ne fait que dire ce qu’il pense, et ne le fait que lorsqu’il a vraiment quelque chose de constructif à dire. Les paroles en l’air, il n’aime pas ça.

« Si ce que tu as a dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi. »

Honzo se retourna vers l’épicerie, et annonça donc le vol de ses courses. Il sentit une main se poser sur son épaule. Son sang se glaça, son corps se figea sur place l’espace d’une seconde. Il n’aimait pas vraiment le contact humain, mais alors encore moins lorsqu’il venait d’une personne qu’il haïssait, ou qu’il devait haïr, en tout cas. Drôle de logique pour un drôle de bonhomme, ne me demandez pas de précisions.

« Mais non, n’y retourne pas. J’ai ce qu’il faut. »

Bizarrement, Ryûzaki se surpris à regretter son jugement. Finalement, peut-être était-il gentil, ce Teika.. Le brun s’insulta intérieurement. *On n’a qu’à dire.. que c’est pas mon frère. Voilà. Comme si il ne m’avait pas dit son nom*, pensa-t-il, après s’être retourné de nouveau. Le rouquin lui montra ses sacs d’un geste superficiel, et sourit. Il était mignon, comme ça. Ca lui donnait un air d’ange, alors qu’il n’en était pas un, notre solitaire l’avait bien vérifié. En fait, il avait l’impression que le rouquin était quelque peu.. lunatique. Ca changeait de lui, qui restait indifférent à tout ce qui pouvait se passer autour.

« On peut s'asseoir près d'un parc si tu veux, il fait bon dehors et le temps s'annonce bien alors autant en profiter en plus je dois bien te remercier pour ce que tu as fait pour moi. »

Ryûzaki ne savait plus comment prendre tout ça. Etait-il sincère, ce Teika ? Ou faisait-il ça pour sa conscience ? Le brun n’arrivait pas à effacer l’image de son frère. Il avait envie de s’enfuir. D’aller loin, seul, de se laisser tomber par terre et de se prendre la tête entre les mains.. Et pourtant, il ne le faisait pas. Il ne le ferait pas. Jamais. Chez lui, il n’y avait de sincère que ses paroles – sauf si ça concerne des sentiments, vous l’aurez compris. Même si il avait envie de se jeter du haut d’un pont, il ne le ferait pas. C’est sa logique à lui. Son état d’esprit. Ne jamais montrer ce que l’on ressent, ne jamais être faible, ne jamais abandonner. Il se l’interdisait, et détestait les autres parce qu’ils pensaient tout l’inverse, au contraire.

Cette insouciance était synonyme de maturité, d’un certain côté. Cette maturité qu’il avait eue beaucoup trop tôt. Cette maturité qui avait fait la différence, en le détruisant. Et cette maturité qui continuait de ravager son cœur, sans même qu’il ne le sache. Si seulement il savait crier son désespoir, pleurer ses peines et rire lorsqu’il était heureux.. !

Teika posa un regard timide sur Ryûzaki.

« J'imagine que tu n'as pas besoin de ma compagnie de toute façon. Et puis je pense qu'on à chacun notre petit monde à nous qui n'est sûrement pas le même. Je comprendrais bien que tu ne veuilles pas venir avec moi. A toi de voir. »

Quelle façon de penser compliquée.. Les humains sont compliqués. Il faut toujours contredire ce qu’on dit à chaque instant, c’est la règle. Non mais sérieusement. D’abord c’est : « Oh, mon ami, viens avec moi ! » et puis « En fait non, si tu ne veux pas, ne viens pas. » Et puis on rajoute une couche dramatique pour faire pitié. « De toute façon tu ne m’aime pas ! » En gros, tout cela veut dire : « Fais pas ça, mais fais-le.. »

Vraiment, quand on analyse la situation, c’est ridicule. C’est ce que pense Ryûzaki. Le pire, c’est que ce genre de stratagème marche, avec lui. C’est pourquoi, lorsque Teika alla s’asseoir non loin de là, sur un banc, notre solitaire le suivit sans mot dire.

D’un côté, les paroles du rouquin étaient bien placées. Leurs deux mondes étaient vraiment différents. Très différents. Trop différents.. ?

Tout autour d’eux, la nature perdait la vie. Les feuilles tombaient, les fleurs fanaient, le paysage s’assombrissait des couleurs tristes de l’automne. Et, en même temps, comme pour créer un contraste irréaliste avec tout ça, le soleil resplendissait. Le ciel était bleu, les nuages clairs défilaient assez lentement : il n’y avait presque pas de vent. La rosée du matin s’évaporait, les rues se remplissaient peu à peu. Et au milieu de toute cette agitation, nos deux asiatiques étaient là, à prendre leur petit-déjeuner tardif sur un banc, tranquillement.

Ryûzaki se décida enfin à parler. Il ne savait pas vraiment ce qui le poussait à le faire, mais bon..

« C’est vrai, je n’ai pas besoin de ta compagnie. Mais ça ne veut pas dire qu’elle me gène. Et puis, je n’ai plus d’argent de toute façon. »

Un humour noir, que Teika allait sans doute mal prendre. Mais comprenez bien que Ryûzaki déteste montrer de l’affection envers autrui – excepté pour les animaux. Cependant, il eut quand même la bonté de paraître un peu plus chaleureux.

« Merci pour le petit-déjeuner. J’ai cru que je n’allais jamais le prendre. »

Il leva la tête vers le ciel, du côté où le soleil ne l’éblouissait pas, et repris :

« C’est vrai qu’il fait beau, aujourd’hui. Les nuages ont de jolies formes. »

Oui, peut-être que ça laisserait Teika indifférent, mais c’était une façon d’approche pour le jeune solitaire. Et c’était rare qu’il fasse un premier pas.
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeLun 3 Nov - 22:18

Teika était toujours assis sur son banc depuis tout à l'heure, faisant style qu'il ne prêtait plus attention au jeune brun et pourtant il le guettait pour savoir si finalement il viendrait le rejoindre ou pas.
Puis d'un seul coup, il repensa à sa famille. Il gardait contact avec eux, mais en ce moment une certaine distance, un lien étroit s'était tissé depuis le temps qu'il avait quitté le cocon familial. Ses parents étaient seuls sans lui. Il se dit qu'un jour il faudrait qu'il puisse les voir pour leur rendre une petite visite. Ça leur ferait sûrement plaisir.

Le jeune roux replia ses jambes contre le rebord du banc. C'était une posture qu'il avait l'habitude de prendre, qui était semblable à lui mais qui n'était pas digne d'un mannequin. Mais il s'en fichait, il vivait en tant qu'humain alors les principes, il en avait ras le bol. Dans sa famille, ça avait été pareil. Les "fait pas si", et les "fait pas ça", il revoyait son père lui crier dessus parce qu'il mettait les coudes sur la table, ou encore qu'il ne se tenait pas droit. Ça avait été stricte chez le jeune homme.

Il se décida à sortir un sachet qui contenait une dizaine de croissants. Si Ryû ne se dépêchait pas, il les mangerait tous. Il l'ouvrit et sortit la viennoiserie de son sachet puis il la porta à sa bouche, dégustant l'aliment avec envie. Son ventre avait cessé de gargouiller, mais il sentait encore quelques crampes qui s'étaient emparées de son estomac.
La dernière parole que lui avait lancé le beau brun ce fut "« Ca va. J’suis juste comme ça, va falloir t’y faire si tu veux m’connaître. »". Teika rigola en y repensant, mais oui, il s'y habituera comme le brun s'habituera au jeune rouquin. Mais ce ne sera certainement pas une partie de plaisir autant pour l'un que pour l'autre étant donné qu'ils étaient bien différents, même beaucoup trop.

Il tourna son regard dans la direction de Honzo et vit enfin qu'il s'approchait de lui pour s'asseoir sur le même banc que lui. Un sourire intérieur s'afficha dans Teika, tandis qu'il continuait de manger avec appétit son croissant. Il se décala un peu, histoire de faire une place au grand brun, mais cela n'aurait pas été très nécessaire vu qu'il était tout mince comme une aiguille. Le jeune roux devait se dire qu'il devait certainement avoir un beau corps pour un homme.

« C’est vrai, je n’ai pas besoin de ta compagnie. Mais ça ne veut pas dire qu’elle me gène. Et puis, je n’ai plus d’argent de toute façon. »

Teika fit comme si il n'avait rien entendu. *Il se fout vraiment d'ma tête ce gars Laughing*. Puis il esquissa un simple sourire à son interlocuteur, voulant recoller les morceaux cassés.


-Au moins je ne te dérange pas c'est déjà ça. Et tu as la chance d'avoir à côté de toi quelqu'un qui en a de l'argent.

Il ne disait ça en aucun cas méchamment. Teika se sentait quand même un peu fier d'être en venu en aide à quelqu'un. Mais il pensa bien que Ryûzaki s'en contrefichait et qu'il n'avait pas besoin d'être secouru par un gamin comme lui. Effectivement, le rouquin se demandait bien quel âge il pouvait avoir. Il ne devait certainement pas être plus vieux que lui. Il ne posa aucune question, ne voulant pas briser ce moment qui lui plaisait énormement.

Teika tendit un croissant à son voisin, qui le mangea tranquillement. Pendant un long moment aucun des deux ne dit quoi que ce soit. Ils savouraient leur petit plaisir d'aujourd'hui. Le rouquin était tout de même content d'avoir rencontrer ce jeune homme tout à fait mystérieux mais cela donnait encore plus envie de le connaître, c'était... bizarre pour Naïto.

« Merci pour le petit-déjeuner. J’ai cru que je n’allais jamais le prendre. »


-Y'a pas de quoi. Ça m'a fait plai... Je veux dire, de rien.

Il ne voulait pas être aussi familier avec le jeune brun. D'une ça ne se fait pas et puis de deux ils se connaissaient presque pas alors bon... Et de trois, les compliments ne doivent pas l'atteindre, tout comme Teika. Il arrivait à se rattraper le plus souvent dans ces moments là, mais les gens autour de lui n'étaient pas dupes de toute façon.
Il baissa ses yeux au sol, sans trop savoir pourquoi.

« C’est vrai qu’il fait beau, aujourd’hui. Les nuages ont de jolies formes. »

La voix de Rÿûzaki, prononcée comme telle réchauffa lentement le coeur de Teika. Finalement il se dit qu'il arriverait à l'accepter, bien qu'il le trouve étrange. Il aimait les choses simples et naturelles tout comme le jeune rouquin.
Il releva la tête et leva à son tour son visage vers le ciel pour regarder les nuages et le ciel.

-Oui, j'approuve entièrement.

Il posa sa tête sur ses genoux, tandis que ses bras entouraient ses jambes. Il distingua même un vol de grues sauvages qui devaient sûrement migrer vu que l'hiver approchait. Il ne put s'empêcher de montrer sa découverte à Honzo.

-Regarde là haut !

Teika semblait ébloui par cette beauté, cette grâce qu'elles ont de voler à travers tout ces paysages... Il s'approcha un peu plus de son compagnon. *Je commence à l'apprécier ce Ryûzaki...* Mais il chassa vite cette pensée de sa tête en la secouant énergiquement. Il avait d'autres choses à penser que ça, d'ailleurs il se souvint qu'il avait un rencard vers le début de l'après-midi. Il avait presque oublié ! Il souleva la manche de sa veste et regarda l'heure qui était indiquée. Il souffla en se disant que ce n'était que la matinée encore, mais cela passerait vite...
Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeMar 4 Nov - 14:36

« Au moins je ne te dérange pas c'est déjà ça. Et tu as la chance d'avoir à côté de toi quelqu'un qui en a de l'argent. »

Tss. L’argent. Comme si y’avait que ça, dans la vie. L’argent, l’argent, l’argent. La seule valeur vraiment importante, aux yeux des humains. Celle pour laquelle ils manipulent, mentent, torturent et tuent. Les Hommes. Une race impure. La plus horrible de toutes. Pire encore que les insectes, qui pourtant sont si répugnants.. Il n’y a aucune comparaison possible. « Soyons fiers d’être des Hommes ! ». Ce dicton est si stupide. Il n’y a que les Hommes, qui sont capables de tant d’horreur. Par leur faute, le monde sera bientôt détruit. Il n’y a qu’eux qui se font la guerre en permanence. Qui se haïssent uniquement parce qu’ils ne sont pas tous pareils. Qui font preuve de racisme, de discrimination. Et quand ils font l’amour, c’est juste pour endormir la surveillance. Pour amadouer les êtres qui ne possèdent pas leur intelligence. Et que ce soit d’autres humains ou pas, d’ailleurs. Tout ça pour quoi ?! Pour l’argent. Les Hommes. Une race qui ne mérite même pas de majuscule. Une race qui prétend être là pour faire le bien, mais qui, au fond, réalise tout le contraire.

Quand il y pense, qu’est-ce qu’il les déteste, ces Hommes, Ryûzaki. Alors oui, il en est un. Mais il en subit les conséquences. Sur Terre, il y a les prédateurs, et les proies. Il y a les méchants, et les victimes. On parle d’égalité, de liberté.. Mais ce n’est que du foutage de gueule. Croyez-moi, notre nippon n’est pas fier d’être un Homme. Il se déteste, parce qu’il en est un.

Et puis, après tout, pour en revenir à notre situation initiale, celui qui a proposé d’offrir un petit-déjeuner à l’autre, c’est Teika. Une fois que toutes ces notions eurent défilé dans la tête du brun, il répondit froidement :


« On peut dire ça comme ça. »

Ryûzaki dévora le croissant que le rouquin lui tendit, puis le remercia.

« Y'a pas de quoi. Ça m'a fait plai... Je veux dire, de rien. »

Teika essayait de se mettre au niveau du solitaire, apparemment. Si celui-ci était froid, alors il fallait aussi l’être. Changer pour les autres. Pour leur.. ressembler ? Ca aussi, c’était débile. Mais Ryûzaki ne se mêlait pas de ça. D’une certaine façon, il comprenait ce côté-là de la personnalité des gens. La peur d’être différent. Il comprenait, parce qu’il l’était, différent. Et ça lui faisait peur. Combien de fois avait-il voulu être ‘normal’, comme on dit ? Combien de fois avait-il voulu ressembler aux autres ? Combien de fois en avait-il voulu à ses parents d’avoir mis au monde un enfant si différent ? Mais il avait rapidement compris qu’il ne serait jamais rangé dans le même panier que les autres, alors il avait arrêter d’essayer de changer. En prenant du recul, il avait même trouvé ça un peu stupide. Il s’était juste dit « Tant pis. » Tant pis si ça devait être comme ça toute sa vie. Il ne pouvait pas changer, c’était impossible. Il avait malgré tout gardé cette éternelle peur des autres. De leur ‘banalité’, en fait. Cette peur des Hommes.

Ryûzaki imita la position de son voisin, repliant ses jambes contre lui en passant un bras autour.


« C’est vrai qu’il fait beau, aujourd’hui. Les nuages ont de jolies formes.
- Oui, j'approuve entièrement.
»

Après les sombres pensées qu’il avait remuées, le brun ne se sentait pas très bien. Sa respiration devenait saccadée. Sa paranoïa voulait reprendre le dessus, mais il ne se laisserait pas faire. Pour se calmer, il enfouit sa tête dans ses bras, posant son front contre ses genoux. Teika n’avait pas remarqué, car il observait de nouveau le ciel, au même instant. Soudain, il s’exclama :

« Regarde là haut ! »

Mais Ryûzaki ne voulait pas regarder. Il ne voulait pas lever la tête maintenant. Il ne voulait pas que le rouquin le voit comme ça. Lui qui paraissait si fort et si mystérieux.. n’était en fait qu’un être apeuré et fragile. *NON !* Il ne pouvait pas s’y résoudre ! Malgré tout, il se redressa, tentant de reprendre son air indifférent, de chasser cette crainte perpétuelle. Et il vit les oiseaux passer, tout là-haut, près des nuages qu’ils effleuraient de leur ailes à chaque mouvement gracieux..

Il eut envie de crier. Il serra les dents, ses mains tremblaient légèrement. C’était la dernière chose qu’il aurait espéré voir. Oui, car ces grues sauvages, il en était jaloux. Tellement jaloux.. ! Elles, elles étaient libres. Elles pouvaient s’échapper là où Ryûzaki n’allait qu’avec son regard, qu’avec son esprit. Elles pouvaient voler. Voler. Voler, sans jamais s’arrêter. Voler au beau milieu du ciel. Au beau milieu de cette infinité. Toucher les nuages..

Le brun se renferma, se recroquevilla de nouveau sur lui-même, sans répondre à Teika.
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeMar 4 Nov - 16:41

« On peut dire ça comme ça. »

Teika ne répondit rien, après tout, il était bien là. La présence de Ryûzaki le rassurait et pourtant, il ne savait pas trop pourquoi.
Il vit du coin de l'oeil que le jeune brun adoptait sa position qu'il avait eu depuis maintenant plusieurs minutes et il commençait à sentir des fourmis dans ses pieds.
Il se releva debout, essayant de se dégourdir les jambes. On aurait dit que le jeune rouquin dansait sur place, à faire des mouvements, à courir à droite et à gauche et même à s'amuser à faire peur aux pigeons -u_u-. Au bout de quelques temps, cette sensations de picotement passa, et Teika se sentit mieux.
Il revint s'asseoir à côté du jeune brun qui avait du le prendre pour un gars complètement loufoque mais Teika n'en était pas tellement sûr car Honzo avait sa tête enfouie contre ses genoux. Le jeune roux se demandait bien ce qu'il pouvait avoir, mais n'ajouta guère un mot. Après tout, ce n'était pas vraiment ses affaires si le brun n'allait pas très bien.

Et c'est là qu'apparut ce vol d'oiseaux. Magnifique. Teika en resta presque bouche bée de voir la migration des grues sauvages à travers le ciel. Il n'en avait vu que très rarement et il en gardait de beaux souvenirs. La dernière fois qu'il en avait vu, c'était avec l'une de ses anciennes petites-amies. Elle s'appelait Aya. Teika en garde de bons souvenirs d'ailleurs, il avait beaucoup passé de son temps avec elle et ils avaient partagé énormément de choses entre eux. Mais comme toute petite histoire, ça prend fin. C'était le jeune rouquin qui l'avait lâché du jour au lendemain, sans savoir trop pourquoi. En même temps, notre nippon est le genre d'homme à se lasser facilement enfin ça c'était autrefois, aujourd'hui il compte bien se caser avec quelqu'un, mais pour le moment ce n'est pas une vraie priorité pour lui.

Il l'avait fait remarqué à son compagnon en s'écriant de regarder vers le ciel. Mais il constata que le jeune brun n'était pas tout à fait enthousiaste de sortir son visage pour regarder ce spectacle somptueux. Finalement, il se décida à suivre ce que lui avait dit le rouquin mais il ne fixa pas longtemps le ciel et se recroquevilla à nouveau sur lui.

*?*

Teika parût inquiet, il ne comprenait pas ce que pouvait bien avoir le jeune homme. Il se leva une nouvelle fois, et s'accroupit juste en face du brun comme il avait fait lui pour le sauver des griffes de son offenseur.
Il posa ses mains contre le banc pour garder son équilibre et approcha son visage des jambes de Ryûzaki sans pour autant les toucher, non non. Monsieur Teika a des principes, il est certes déjà sorti avec un ou deux gars, mais il se déclare hétéro -le boulet-.

-Ryû ? Ça va ?!

Il avait envie de rendre la pareille à son compagnon, c'était la moindre des choses. Mais c'était bizarre quand même de faire une telle crise, comme ça, sans aucune raison... Était il dégoûté ? Se sentait il mal en la compagnie de Teika ? Ou des problèmes psychologiques peut être ?
Le rouquin se posait des questions de part et d'autre sans savoir laquelle serait la bonne. Il ne voulait pas bombarder le jeune brun par ses idées vraiment inutiles, il attendait juste qu'il lui dise quelque chose, comme un "oui je vais bien" pour le rassurer intérieurement. Cela ne se voit pas trop, mais le jeune mannequin s'attache, on ne va pas vraiment dire facilement, aux autres.

-Tu veux que je te raccompagne chez toi ou j'sais pas moi !

Totale panique, c'est comme si il voyait sous ses yeux que Ryû allait mourir alors que s'en était loin d'être le cas. mais Naïto avait toujours le don de dramatiser encore plus les choses.
La seule réaction qu'il eut, c'est de déposer sa main dans la chevelure ébène et ébouriffée de l'homme qui lui faisait face. Il caressa doucement sa tête, puis finit par retirer sa main, de peur de se faire passer pour un vieux pervers.

-Ça va aller hein ?

Il voulu sourire au jeune brun, mais il ne levait toujours pas son visage alors à quoi ça servait d'en faire un. Puis Teika finit par mettre au sol ses genoux, puis il resta assis, longuement sur son derrière, attendant que la "crise" de Ryûzaki parte...
Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeMer 5 Nov - 14:06

Ryûzaki perçut un vague mouvement. En effet, le rouquin s’était levé, pour venir s’accroupir juste devant l’autre. C’était marrent. Ils avaient la même attitude, prenaient les mêmes positions et parfois les mêmes expressions, alors qu’ils ne se connaissaient pas du tout. Etait-ce leur fraternité qui était à l’origine de cela ? Bonne question, dont on aura jamais la réponse. Après tout, peut-être n’est-ce qu’un simple hasard.

« Ryû ? Ça va ?! »

Ryû ?! Mais pour qui il se prenait. Les deux asiatiques ne se connaissaient pas, ils n’avaient même pas eut une conversation digne de ce nom, et pourtant Teika appelait déjà son frère par son surnom. Cependant, ledit frère ne s’en soucia pas vraiment, sur le coup. Il était sans doute trop occupé à se battre contre lui-même. Et bien qu’il eut envie de répondre « Ha parce tu vois peut-être que je vais bien là ?! », il se retint. C’était trop insolent, et déplacé. Le jeune Naïto n’avait que de bonnes intentions en posant cette question. Ryûzaki n’était pas comme lui. Il ne s’énervait pas pour rien.

C’était rassurant pour l’aîné de se trouver des différences avec son petit frère. Il ne voulait pas lui ressembler, et surtout, il ne voulait en aucune façon que quelqu’un – que ce soit l’intéressé lui-même ou pas – connaisse leurs vrais liens. Ce n’est pas pour autant qu’il allait tout faire pour devenir l’opposé de Teika.. Et en y réfléchissant bien, c’était un peu déjà le cas.

En temps normal, Ryûzaki aurait pris la fuite à toutes jambes, partant le plus loin possible de la population. Et pourtant, il restait. Il voulait rester. Etait-ce parce que le rouquin était son frère, qu’il avait tellement confiance en lui ? Cette affection n’avait pas complètement disparu. Au grand désarroi du solitaire, d’ailleurs.. Enfin c'est ce qu'il croyait penser. Mais il voulait rester, et parler à Teika. Le connaître. Pour se prouver qu’il était quelqu’un de bien ? Pour se prouver qu’il pouvait l’aimer, qu’il n’avait aucune raison de le haïr ? Ca, personne ne le sait. Mais en tout cas, Ryûzaki laissa un gémissement s’échapper d’entre ses lèvres, tandis qu’il resserrait son étreinte autour de ses jambes.

« Non.. »

C’était peut-être tout le contraire de ce que le jeune Naïto voulait entendre, mais c’était la vérité. Ryûzaki avait au moins la qualité d’être honnête.

« Tu veux que je te raccompagne chez toi ou j'sais pas moi !
- NON !
»

Cette fois, il avait crié. Hurlé, comme si son appartement représentait une salle de torture, pour lui. Première fois de sa vie qu’il fuyait la solitude. Etrange, mais tout ce qu’il voulait, c’était que Teika s’inquiète pour lui. Vous prendrez peut-être ça pour de l’égoïsme mal placé, mais non, ce n’en était pas. Pas du tout, même.

« NON ! J’veux pas rentrer ! J'veux pas ! »

Ryûzaki releva vivement la tête et regarda le rouquin, de ses yeux noirs et sombres, pleins de larmes qui n’avaient jamais coulé, et qui ne coulaient toujours pas. Teika posa sa main sur la chevelure de son aîné. Celui-ci se figea sur place, cessant de trembler, de paniquer. Ca l’avait complètement calmé. Il était comme électrisé par cette infinie douceur fraternelle.. lorsqu’elle s’échappa. Le beau roux avait retiré sa main. Ryûzaki avait envie d’hurler, de le supplier de recommencer. De le supplier de l’aimer, lui, pauvre être triste et seul..

« Ça va aller hein ? »

À ces mots, le brun ne comprit pas comment ni pourquoi, mais il se retrouva dans les bras de son frère. Il s’y était précipité, comme dans le vide. Au risque de tout perdre, si il se faisait rejeter. Ryûzaki tremblait de nouveau. Et il pleurait. De toutes ses larmes. De tout son cœur. De toute son âme. Il pleurait. Il souillait Teika de ses larmes impropres. Il venait de se dévoiler entièrement. Le rouquin pouvait voir cet homme si fragile et si sensible, qui se cachait sous des allures de solitaire effrayant. Cet homme, ou plutôt ce corps adulte resté enfant, malgré sa maturité..

Le brun n’arrivait plus à s’arrêter. Il pleurait. Il ne le contrôlait pas. Mais entre deux sanglots, il parvint à articuler :

« Oui, ça ira. »
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeJeu 6 Nov - 23:23

« Non.. »

Teika se dit que sa question avait été déplacée, il voyait bien que le jeune homme n'allait pas bien et pourtant il avait quand même demandé si ça allait. C'était complètement con et le jeune roux se mit à culpabiliser. Il repensait à la scène de quand Ryûzaki lui avait posé cette question quand il était dans l'épicerie et qu'il s'était battu avec des boîtes de conserve et qu'il avait saigné du front. Il avait envoyé bouler le brun, alors qu'il n'aurait pas dû. Bien qu'il soit coléreux de caractère, il s'était laissé emporté comme un abruti. Il voulait tellement venir en aide au jeune brun qui se tenait là, assit sur le banc, recroquevillé sur lui-même à se torturer à l'intérieur sans qu'on ne sache ce qu'il ressente vraiment. Teika ne savait même pas si il pleurait, si il était en colère ou quoi que ce soit. Comme si Ryû ne laissait jamais paraître ses émotions.

« NON ! »

Le mannequin eut un petit mouvement de recul. Il entendait parfaitement dans la voix de son compagnon une sorte de rancoeur, une haine ou autre. Pourtant, Teika était plus que sincère et voulait s'occuper de ce jeune homme, qui pourtant, il connaissait depuis très peu de temps. Mais il avait senti une certaine alchimie entre eux, quelque chose de fort en tout cas. "Qui se ressemble s'assemble", cette citation n'avait aucun sens dans ce cas là, et pourtant Teika était persuadé que l'on pouvait devenir ami avec une personne qui vous est totalement différente.

« NON ! J’veux pas rentrer ! J'veux pas ! »


Il vit le visage de Ryûtaro se relever et le regarder en face, de ses yeux profonds qui vous emmènent au plus profond des abysses, ou même des enfers. Teika ressentait une certaine émotion pour cet homme, comme si il sentait une certaine douleur au fond de lui. Il sentait que le jeune brun avait besoin de son aide, et il ferait tout pour se rendre utile pour lui. Mais le plus étonnant fut quand même quand le jeune roux déposa sa main dans la chevelure ébène du jeune homme. Il se calma d'un seul coup, comme si un moment heureux venait de se passer, comme si quelque chose d'irréel et de spectaculaire se dessinait sous ses yeux pervenches. Le rouquin la retira, puis il regarda, attristé, l'homme qui lui tenait face, juste au dessus de lui.
La seule question qui lui vint se fut de savoir si ça irait. Et, sans qu'il ne s'y attende, Teika se retrouvé vraiment assis, et le jeune brun atterit dans ses bras, sans qu'il n'en sache comment ni pourquoi. Ryûzaki s'était tout simplement laissé tomber sur son corps, son visage collé contre son torse, tandis que des sanglots incessants se firent entendre aux oreilles du rouquin. Il semblait désemparé de tout moyen, il n'avait jamais été confronté à ce genre de situation. Il ne savait pas quoi faire, et pourtant ses deux bras entourèrent le corps tout frêle du jeune brun pour lui montrer qu'il était là, qu'il n'avait rien à craindre.

Il ne trouvait pas ses mots, il laissait juste les choses se faire. Leur position était des plus troublantes, Teika était assis sur le sol, les deux jambes écartées, alors que le jeune brun était on va dire à genoux, blottit contre le corps du rouquin. D'ailleurs, il ne se rendit pas compte de comment il était, ni de ce que pourrait en penser les gens, tout ce qu'il voulait, s'était rassuré Ryûzaki. Il n'aurait jamais cru qu'un jour il le verrait pleurer, étant donné la personnalité qu'il donnait de lui.

-Chut Ryû, je suis là. Ne t'inquiètes pas hein.

Il se sentait gêné, d'ailleurs cela se ressentait dans ses faits et gestes. Avoir un gars dans les bras, il n'avait jamais essayé -xD-.L'une des ses deux mains se détacha et se déposa à nouveau dans les cheveux du jeune homme. On pouvait entendre parfaitement ses pleurs. On aurait pu croire que les yeux de Teika luisait légèrement... Mais il se retint et ferma ses paupières pour enfouir son visage dans les cheveux de son compagnon.
Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeDim 9 Nov - 19:24

Ils étaient là.

Ryûzaki, à genoux devant son frère, avait déposé sa tête contre le torse de celui-ci, qui l'avait entouré de ses longs bras. Le brun passa ses mains dans le dos de Teika, les laissa glisser jusque derrière les épaules du rouquin. Ses doigts se crispèrent, attrapèrent l'étoffe dont le jeune Naïto était vêtu. Ryûzaki se serra encore plus fort contre l'autre, créant comme une bulle autour d'eux. Une bulle incompréhensible pour tous les passants qui les regardaient, parfois intrigués, parfois dégoûtés. Il était vrai que leur position aurait pu laisser penser des choses, mais non. Le brun colla complètement sa tête contre le torse de son petit frère. Il cherchait à enfouir complètement son visage dans le t-shirt de Teika, comme s'il voulait s'y cacher à mesure que son étreinte devenait de plus en plus forte, de plus en plus suppliante.. Comme si c'était lui, le plus frêle, le plus jeune.. et surtout, le plus fragile. C'était le cas, en fait. Car aucun cœur ne pouvait être plus sensible que celui de Ryûzaki.

Il était là, enfouis dans les bras de son frère.

Ses larmes ne s'arrêtaient pas, et il n'essayait même plus de calmer ses sanglots incessants. C'était mission impossible. Cela n'en finirait-il jamais ? Mais pourquoi.. Pourquoi était-il là, accroché à son frère comme un enfant à sa mère ? Pourquoi voulait-il se sentir toujours plus proche du jeune Naïto ? Il s'était promis de le détester. De la haïr. Parce que lui, il avait reçu de l'affection. De l'Amour. Ryûzaki était jaloux. Terriblement jaloux. Lui aussi, il voulait savoir ce que c'était, l'Amour. Peut-être était-ce pour cela qu'il cherchait ce contact rapproché, presque intime, avec son petit frère ? Ce contact qu'il n'avait jamais eut avec sa famille, et qui lui manquait.

Finalement, si il voulait le détester, le haïr, c'était par pur égoïsme. Parce qu'il n'arrivait pas à accepter le fait de ne pas être aimer. De ne pas pouvoir mettre une définition positive sur le mot 'Amour'. Mais c'est compréhensible, non ? *Pourquoi..? Je me l'étais promis.. Je me l'étais juré si fort !.. Pourquoi..*. Des scènes, des mots, des sentiments. Tant de choses non identifiées défilaient en lui.. Il n'arrivait plus à réfléchir. Il savait juste que cette promesse stupide qu'il s'était faite, celle de haïr son petit frère à jamais, serait impossible à tenir. Car il l'aimait. Cette affection toute particulière était toujours là, au fond. C'était une infime partie de lui qu'il avait cachée, enterrée et maudite, qui ressurgissait au grand jour. Il aimait son petit frère ! Il l'aimait, tout simplement.. à en mourir.

- Flash Back -
« Regarde, maman. Le garçon, là-bas, il est tout seul.. Pourquoi personne ne va le voir ?
- Il est mauvais. Il ne faut surtout pas aller lui parler.
- C'est vrai qu'il est bizarre..
»
Recroquevillé dans son coin, Ryûzaki observa sa propre mère dire ces quelques phrases au jeune rouquin qui lui tenait la main. Il leur jeta un regard noir. Il savait, il sentait bien que la femme l'avait reconnue, mais elle interdisait au jeune Naïto se s'approcher de lui. Pire, elle lui cachait qu'il était son petit frère. Il devait le haïr.. Les haïr tous les deux pour toujours.. Ils étaient si méchants.. Et pourtant, un jour, il vint. Teika s'approcha de Ryûzaki.
« Ma maman a dit que je ne devais pas t'approcher. Mais pourquoi es-tu si triste ?
- Ta mère avait raison. Je suis un monstre ! Dégage ! Dégage ! Qu'est-ce que tu attends ?!
»
Troublé et vexé, le cadet avait détalé sans demander son reste.


Ces deux scènes liées, l'aîné Naïto s'en rappelle très bien. Et si, ce jour-là, il avait parlé avec son frère, les choses auraient-elles été différentes ? Sûrement. Mais bon, c'était trop tard. Ryûzaki espérait de tout son cœur que son petit frère était trop jeune pour s'en souvenir. C'était sans doute le cas. Oui, sans aucun doute. Et tant mieux. Le brun voulait passer l'éponge, revenir en arrière, comme si il avait été affectueux, ce fameux jour. Et bien qu'il ne se sentait pas capable de révéler à Teika qu'il était son grand frère, Ryûzaki souhaitait que le rouquin le connaisse. Il souhaitait repartir de zéro, avoir une relation normale, avec lui. Il souhaitait être compris et aimé. Et ça, il ne l'avait jamais souhaité ; du moins pas consciemment.


Doucement, Ryûzaki rouvrit les yeux. Teika avait-il parlé ? Il était incapable de s'en souvenir. En tout cas, le rouquin était toujours là, à l'entourer de sa chaleur corporelle si rassurante. Et c'était comme si on l'avait pincé en plein milieu d'un rêve. Le brun sursauta, reprenant ses véritables esprits. Le parfum de son frère l'avait emmené loin.. Très loin, à travers l'espace, et le temps. Mais il venait de retomber sur terre, et de se rendre compte de l'étreinte qu'il avait exercé sur le jeune Naïto. Gêné, il s'écarta brusquement, libérant son frère, resté assis par terre, perplexe. Les joues légèrement roses, Ryûzaki se releva.

Il était là, mais ses larmes ne coulaient plus.

Il regarda le rouquin du haut de ses un mètre soixante-treize, une expression indéchiffrable sur le visage. C'était un mélange d'une éternelle tristesse, d'une infinie reconnaissance, et d'un Amour encore inconscient. Des mots doux et calmes, presque envoutant, passèrent entre ses lèvres.

« Je suis.. désolé. »

Il ne formula pas directement de remerciement, mais on pouvait lire très clairement, au plus profond de ses yeux, qu'il en pensait un très fort. Puis, il désigna le sac en plastique resté seul sur le banc, d'un signe de tête évasif.

« Avec ça, on a toujours pas terminé notre petit-déjeuner.. »

Il tendit une main à Teika pour l'aider à se relever, et s'assit de nouveau à ses côtés sur le banc. Il avait la vague impression de passer pour un dérangé mental, mais il espérait, il voulait croire que le rouquin n'allait pas l'abandonner là pour autant.
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Teika Naïto
Please help me, it will die...
Teika Naïto


Féminin
Nombre de messages : 83
Age : 30
« Localisation » : J'suis pas localisé 8D
« Passion » : Mannequinat & basse
« Citation Favorite » : Kuso...
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* RadC4DF2
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 29/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: Je souffre de trop... Tu es mon unique et dernier secours; Soigne moi, console moi, aide moi, aime moi...

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeDim 9 Nov - 21:53

[OMG ton texte, truc de ouf, comment j'tais absorbée *ç*]

Le temps avait cessé de continuer son cours depuis un long moment. Plus rien ne bougeait, c'était comme si chaque être vivant, chaque fleur et chaque souffle de vent s'étaient arrêtés un instant, laissant les deux jeunes hommes entourés l'un à l'autre.
Teika ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Mais de savoir que Ryûzaki n'allait pas bien, cela lui faisait flancher son moral. Bizarrement, il avait envie de crier, d'hurler et de dire qu'il serait toujours là pour le jeune brun. Le pire, c'est que Teika savait qu'il ne le connaissait pas plus que ça, et pourtant... Une chose lui disait qu'il fallait qu'il l'aide, une chose lui disait qu'il fallait qu'il soit près de lui pour le réconforter...

Il sentit les mains tremblantes du jeune brun dans son dos, s'agrippant l'une et l'autre à sa veste avec une force déchirante et son corps s'attachant un peu plus au sien. Il avait vraiment envie de verser cette larme qui montait un peu plus à chaque seconde qu'il passait dans les bras de Ryûzaki et elle finit par y arriver. Une goutte sortit de l'oeil du jeune rouquin et glissa lentement le long de sa joue pour s'écraser quelque part, sûrement sur les vêtements du brun. A cet instant, Teika se sentit mal. Il ne voulait pas que Ryûzaki le voit, en train de verser une larme dont il ne comprenait pas l'existence réelle.
Il leva quand même une de ses mains, et s'essuya d'un geste discret et rapide, sa joue, sur laquelle était apparue une fine traînée humide.
Le rouquin ne disait rien, c'est comme si il avait envie de savourer encore un peu cet instant présent, comme si il ne voulait pas briser ce moment si intense. En ce moment, il ne savait pas trop ce qui lui prenait. C'était un comportement étrange, d'ailleurs, il avait peur de lui-même. Il ne se reconnaissait plus trop. Il n'y avait qu'avec Nobuta qu'il se sentait dans son propre corps, quoi que, il avait fait une révélation assez soudaine à la jeune fille.

Le jeune homme regardait au loin, d'un air vague. Les feuilles des arbres continuaient de tomber abondamment sur le sol qui virait à présent dans les tons rouges et orangés. Le vent frais et léger faisait balancer ses êtres, comme si ils dansaient avec la mélodie inaudible des oiseaux qui se couchaient. Cette air triste, Teika le ressentait dans son coeur. C'était des sons de mélancolie qui lui parvenaient jusqu'à ses oreilles.
Les cheveux des deux jeunes hommes se balançaient eux aussi, ou plutôt, ils flottaient avec ce souffle adoucit. Et ce mélange des deux couleurs, ébène et orangé, renforçait encore plus et se complétait parfaitement avec le paysage qui en était presque de même.

Ils auraient pu rester là pendant des heures, c'est vrai. Mais n'oublions pas que Teika avait quelque chose de prévu aussi cette après-midi. Cela serait dommage qu'il soit en retard surtout que ce sont dans des situations pareilles que le temps passe le plus vite et défile à une vitesse incroyable sans que l'on ne s'en aperçoive.
Il sentit que Ryûzaki se détachait de lui, enfin il se retira plutôt brutalement. D'ailleurs, Teika fixa le jeune homme avec des yeux ronds. Le jeune brun avait il vu quelque chose de pas agréable ? Ou autre chose ? Mais pourquoi ce retrait si soudain ? Le rouquin, une fois de plus, ne comprenait pas et il ne chercha pas non plus à savoir.

« Je suis.. désolé. »

-Non ! T'as pas à être désolé... c'est rien.

*Pourquoi je réagis comme ça... TT en général je m'énerve...*

Teika adressa un sourire presque forcé à son compagnon. C'était lui qui était gêné plus qu'autre chose. Il ne savait plus trop quoi penser.
Il fixa le grand brun qui s'était remis debout. De le voir d'en bas, c'était encore plus effrayant, mais son air si triste finalement lui donnait quand même une tête agréable à regarder. Le rouquin se demandait bien comment les larmes du jeune homme avaient elles disparu aussi rapidement. Aucune trace de pleurs, de souffrance n'étaient restés sur son visage, dans son regard.

« Avec ça, on a toujours pas terminé notre petit-déjeuner.. »

-Ah... oui. Mais j'ai fini moi.

*Après ce qui vient de se passer, normal que j'ai plus d'appétit...*

La main de Ryûzaki s'approcha de Teika, qu'il lui tendit. Ce dernier l'attrapa, et se releva par la suite. Il adressa un sourire au jeune brun en guise de remerciements. Puis ils se rassirent peu de temps après sur le banc.

Le jeune mannequin regarda sa montre pour la énième fois, et se dit que le temps passait, effectivement, vite. Il ne voulait en aucun cas laisser ici Ryûzaki, et c'est pourquoi il se dit qu'il resterait avec lui en attendant que ce soit l'heure exacte pour son rendez vous. Mais il restait encore aux deux jeunes gens pas mal de temps devant eux, alors Teika se demandait bien ce qu'ils pourraient faire... Ils n'allaient pas rester planter là, à rien faire.

-J'ai une proposition à te faire.

Il tourna son visage vers celui de Ryûzaki pour pouvoir lui parler directement en face. Et puis c'est bien mieux de regarder la personne quand vous parlez.

-Tu sais que en début d'aprèm, je vais devoir sortir. Et vu que pour le moment je n'ai rien à faire, et toi je sais pas, je te propose de venir faire un tour chez moi.

Si il faisait ça, c'était bien évidemment pour changer les idées du jeune brun et rien de plus. Il n'avait aucune arrière pensée derrière la tête.
Revenir en haut Aller en bas
http://shadow-of-leila.skyblog.com
Ryûzaki Honzo
PLASTIC SMILE; 竜崎
Ryûzaki Honzo


Féminin
Nombre de messages : 413
Age : 29
« Localisation » : In my bed; in my dreams.
« Passion » : Chant & écriture.
« Citation Favorite » : Alone again, Wonderful world ♥;
< Cheese ! > : I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_r10
< Mon Humeur > :
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Left_bar_bleue0 / 1000 / 100I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Right_bar_bleue

Date d'inscription : 30/10/2008

M0R£ About ME
Disponibilité: Disponible *.*
Relations:
Autres: « Lost in the darkness.. »

I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitimeMar 11 Nov - 20:45

{ Merci ♥, pourtant il a rien de spé’ x). }

« Avec ça, on a toujours pas terminé notre petit-déjeuner..
- Ah... oui. Mais j'ai fini moi.

- J’avoue ne plus avoir beaucoup d’appétit non plus.
»

Ryûzaki baissa lentement la tête, et fixa ses pieds. Il avait honte de s’être comporté comme ça.. Aux yeux du rouquin, il n’était qu’un piètre inconnu qui allait trop mal pour s’en sortir tout seul, il en était sûr et certain. Et il ne s’en fichait pas. Comment l’expliquer ? D’habitude, il n’y faisait pas attention. Mais là, c’était différent. Tout était différent. Parce qu’il voulait que son petit frère l’aime, comme lui, il l’aimait. À force de penser ça, le bel asiatique sentit des larmes remonter, mais il les réprimanda. Il n’aurait pas dû se lâcher. Il ne recommencerait pas. Et puis, ce n’est pas en chialent lamentablement comme un gosse de deux ans qu’il allait se faire aimer, c’était la chose la plus claire dans tout ça.

En y repensant, Ryûzaki en était certain ; il n’avait absolument plus faim du tout. Première fois de sa vie que ça lui arrivait, d’ailleurs. On aurait pu lui mettre sous le nez n’importe quel plat au curry, il n’y aurait pas touché. Il aurait été parfaitement incapable d’en avaler ne serait-ce qu’une minuscule bouchée. Il ne se reconnaissait pas. C’était étrange. D’habitude, il aurait englouti tout ce qui lui serait passé sous la main. Sans prendre un gramme, bien évidemment. Ca aussi, ça l’avait toujours intrigué. Manger encore, et encore, et encore, sans jamais grossir. Mais il ne s’en plaignait pas. Voilà au moins un aspect de sa personne qu’il pouvait saquer.

Le jeune Honzo discerna, sans voir, Teika regarder sa montre. Il afficha une légère grimace. Sans doute le temps était-il passé trop vite, c’était aussi l’impression que Ryûzaki avait. Il aurait bien aimé rester encore un peu là, enfoui dans les bras de son petit frère. Il s’y sentait si bien, si rassuré.. Jamais une telle sensation ne lui avait traversé le cœur. Il y pensait, il le ressentait sans cesse, sans parvenir à chasser toutes ces choses sur lesquelles il n’arrivait pas à mettre de nom, encore moins de définition. Mais quelque chose le tira enfin de ses sentiments, c’était la voix de Teika.

« J'ai une proposition à te faire. »

Intrigué, le brun releva tout doucement la tête, et regarda timidement son interlocuteur, l’interrogeant du regard. Une.. proposition ? De quelle genre de proposition s’agissait-il ? Il allait bientôt le savoir.

« Tu sais que en début d'aprèm, je vais devoir sortir. Et vu que pour le moment je n'ai rien à faire, et toi je sais pas, je te propose de venir faire un tour chez moi. »

Ryûzaki eut envie de rire sournoisement. ‘Tu sais’. Et bien non, il ne le savait pas. Comment aurait-il pu le savoir, d’ailleurs ? Teika était-il vraiment si bête, ou le faisait-il exprès ? Honzo n’était pas devin. Mais il ne pouvait pas s’empêcher d’être jaloux. Le rouquin ‘allait devoir sortir’ ? Avec qui ? Sans doute avec l’une de ces filles sans cervelle qu’on attire si facilement dans ses filets, lorsqu’on ressemble à Teika.

Ryûzaki resta légèrement perplexe. Son petit frère caché venait de l’inviter chez lui. Avait-il rêvé ? Malgré cette jalousie et le fait qu’il passe pour un bouche-trou d’après le ‘vu que pour le moment je n’ai rien à faire’, notre solitaire était heureux. Venait-il d’entrer dans la vie du rouquin ? Il l’espérait très fort. Vraiment très fort. C’est pour ça qu’il s’inclina légèrement en signe de remerciement, avant de répondre sans hésitation :

« Ca me ferait très plaisir ; merci ! »

On aurait pu croire qu’il était devenu quelqu’un d’autre, sur le coup. Peut-être pas quelqu’un de trop chaleureux ou d’extrêmement bavard non plus, mais c’était déjà un grand pas en avant. Il acceptait de la compagnie. Il réfutait sa meilleure amie de toujours : la solitude. C’était une première, pour lui. Décidément, si ça continuait comme ça, en l’espace d’une semaine, il serait devenu un autre homme. Mais aux côtés de son petit frère, Ryûzaki avait l’impression de changer, dans le bon sens. De s’ouvrir un peu. Comme une fleur qui s’épanouit un peu tard, certes, mais qui s’épanouit réellement. Lentement, mais sûrement.

Ah, et un autre détail qui pourrait paraître insignifiant mais auquel notre Honzo prêta une grande attention : Teika l’avait regardé en face, en lui faisant sa proposition. Dans les yeux. C’est donc que Ryûzaki ne devait plus être si effrayant que ça, si ? Le brun s’attarda dans le regard de son frère, s’y plongeant avec passion. Ces iris possédaient une couleur merveilleuse. Différente de la sienne, mais au fond, assez semblable. Notre japonais était heureux d’être le frère de Teika. Presque fier

Un sourire s’étendit sur ses lèvres. Un vrai sourire sincère, adressé au jeune Naïto, et à personne d’autre. Les yeux de Ryûzaki brillaient au soleil, reflétant le même éclat que ceux de son petit frère. Quelques secondes s’écoulèrent, ou pas. Le brun eut l’impression que le temps s’était arrêté, l’espace d’un court instant. Mais un instant bien présent. Lorsqu’il repris conscience, il détourna rapidement le regard et baissa de nouveau la tête, les joues légèrement plus roses qu’au paravent. Oui, il était décidément bien un autre homme.

Il se leva d’un petit rebond et attendit que Teika le suive, le guide jusqu’à chez lui. Il avait hâte d’y être.. Il avait envie de rire avec le rouquin. De passer un bon moment, en temps que personne classifiée.. ‘normale’.

{ Comment on fait? nos apparts sont même pas créés. éè }
Revenir en haut Aller en bas
http://YUKI-HANA-x3.skyrock.com
Contenu sponsorisé





I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Empty
MessageSujet: Re: I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*   I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME* Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
I don't care what's a lie. [PV Ryûzaki Honzo] *FERME*
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Yamaguchi :: { Yamaguchi . 山口県 :: ◘ Fun Street :: • Épicerie-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser