Yamaguchi
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 Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]

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MessageSujet: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeMar 14 Oct - 21:51

Le genre de nuit où il fait chaud, même si une fenêtre est grande ouverte, vous êtes pas confortable. Le genre de nuit où on se retourne, tourne, pour chercher une position... À moitié endormi. Le genre de nuit où dès qu'on arrive à piquer quelques heures de sommeil, une panoplie de cauchemars viennent gâcher les foutues heures que vous essayez de récupérer. Ouais, le genre de nuit où y'a rien à faire à part que de se lever pour rester devant la fenêtre à se faire chier, jusqu'à ce que le matin arrive. Après avoir passer ce genre de nuit, très tôt le matin, Shuro était sur le dos depuis une bonne dizaine de minutes, il avait cru enfin réussir à s'endormir. En fait, il était sur le point. Mais il était peut-être carrément paranoïaque cette nuit là, parce que tout le dérangeait. Il entendait… Il entendait des bruits de pas dans le couloir... son père qui bougeait à l'étage, et bien d'autres bruits encore. Il se retournait. Vers la droite cette fois, il était sur que ça allait être la bonne. Puis, dans une nouvelle tentative de dormir, il s'écrasa l'oreiller sur la tête, se bouchant les deux oreilles à la fois. Allez, tourne encore un peu. Si seulement, Si ... Bang. Si seulement il n'avait pas rencontré le sol si brutalement, il aurait peut-être eut encore une mince chance de s'endormir. Le jeune homme laissa un gémissement surpris s'échapper de ses lèvres, avant de grimacer de douleur lorsque son derrière toucha le sol. Ça y est. Plus de chance.

Se lever la tête en feu en hurlant presque. Satanée cauchemar oui. Soupirant, le jeune homme balança les couvertures à l'autre bout de la pièce en sueur. C'est passé quoi la nuit dernière ? Arg ma tête je vais mourir. Se levant et titubant à moitié sa majesté Shuro se regarda dans le grand miroir en face de son lit. Tu fais peur à voir Darling. Je sais. Soupirant il essaya de recoiffer machinalement sa tignasse à bicolore, mais pas moyen. Bah la douche les remettrait en place. Soupirant il abandonna son jeans dans lequel il avait dormis pour aller dans la cabine de douche. Un douche froide pour réveiller, rien de tel. Mais pour ses cheveux il consentit tout de même à tourner le robinet d’eau chaude, il ne faut pas abuser tout de même. Après un bon quart d’heure le nippons sortit enfin de la douche emmailloté d’une serviette. Alors miroir suis-je beau. Nan mais oh, c’est le matin quoi j’ai déjà pris une douche je suis parfaitement réveillé alors qu’il est à peine huit heure ? C’est la révolution ou quoi ? Bon d’accord, je suppose que c’est un de mes mauvais jours ou rien ne se passe comme d’habitude, si je ne rencontre pas de timbré ça devrait aller je suppose. Enfilant rapidement un jeans troué de toute part, un tee-shirt blanc avec une tête de mort, une veste noire sans manches par dessus, une tonne de collier, une tonne de bracelet, une touche de maquillage toujours aussi bien mis, une longue mèche cachant la moitié de son visage, le nippon lassa les lacets de ses Bottes. Prenant au passage la lourde chaine qui supportait son briquet Vivienne avant de se diriger vers la fenêtre, il alluma une cigarette alors qu'il était à peine neuf heures. Shu observait le ciel avec un mince sourire aux lèvres, il faisait beau, peut être qu'il irait en cours.

Après un instant à regarder les nuages, il se décida à bouger, attrapant sa basse par la sangle, il sortit non sans avoir pris, clopes, briquet zippo au cas en plus de celui-ci à son cou, et surtout portable avant de descendre les escaliers qui menait au premier étage. Oui le jeune homme vivait dans le grenier qu'il avait adapté en chambre. Passant rapidement par la cuisine pour attraper un croissant il fila après avoir salué son père. « Ohayo... S’lut Shu. T’es vraiment pas matinal. Iie. Tu vas quelque part aujourd’hui ? En cours ? Ouais surement.» Ou peut être que non. Il était nouveau dans le lycée, dans la ville et il séchait déjà les cours, et puis d'après son horaire, il ne commençait pas avant onze heures, alors peut être qu'il irait à cette heure là, sinon même pas la peine. Sans perdre de temps il se dirigea vers le Fast-food du coin. Après avoir hésité entre plusieurs rues, fait demi-tour plusieurs fois en pestant, il trouva enfin. Poussant le battant de la porte, il entra dans la pièce. Un endroit calme et pas trop rempli. Parfait. Après un instant à rester sur le pas de l'entrer, un soupir aux lèvres, il se décida à avancer dans le Fast-food. Et également à s’installer au bar avec sa nonchalance habituelle, mais surtout son regard fier, hautain et froid qui scruta la pièce avant de demander comme à l’accoutumée depuis bien des années, mais dans un autre Fast-Food...

- Milk-shake fraise vanille.
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeJeu 16 Oct - 20:06

Couler. De plus en plus. Dans les draps blancs de ce lit à baldaquin. Ouvrir les yeux… Ouvrir ces foutus yeux ! Pas moyen. Impossible sans réveil. Mais quelle heure il est ? Quand est-ce qu’il sonne ce réveil ?


Soudain, la sonnerie du réveil retentit dans le silence de la chambre de Kazuko Oishii. Ce jeune homme se réveilla en sursaut, couvert de sueur, haletant pour reprendre son souffle. Il sortait à peine d’un cauchemar. Pas avec des monstres, du sang ou quoi que ce soit. Non. Il ne se passait rien dans ce rêve. Rien du tout. Au contraire, tout était calme. C’était ça le problème. Kazuko marchait dans un long couloir aux murs gris et rencontrait une porte tous les cinquante mètres. A chaque fois, elle s’ouvrait sur un néant puis, lorsqu’il faisait un pas, tout s’éclairait faiblement et le projetait dans le même couloir. Indéfiniment. Un goût aigre dans la bouche, il se leva, vêtu d’un simple jogging noir et courut dans la salle de bain. Il était à peine arrivé devant les toilettes qu’il tomba à genoux et vomi tant et plus. Et cette fois-ci, tandis que son estomac se révulsait, que son corps se vidait, il n’y avait personne pour lui porter secours. Personne qui aurait pu l’empêcher de pleurer. Dans la cuvette flottait un mélange jaunâtre teinté de rouge. Au premier coup d’œil, il sut que c’était du sang. Il n’entendait plus que son souffle rauque et le lointain son du réveil qui sonnait une deuxième fois. Il s’appuya contre le mur un long moment, mais le goût terrible de la bile dans sa gorge faillit le faire vomir de nouveau et il se leva, jambes tremblantes, pour aller se rincer la bouche et se laver soigneusement les dents.

Avec une hâte modérée, Kazuko se glissa sous sa douche et ouvrit le robinet d’eau chaude. Il prit tout son temps pour se laver le corps et les cheveux. Lorsqu’il sortit, il s’observa un instant dans le miroir. Ses cheveux blonds déteignaient un peu et les racines brunes réapparaissaient mais c’était tellement mieux ainsi. Il se sécha, enfila le jogging et finalement, fixa son reflet dans le miroir et, retourna dans sa chambre. Il se dégotta un jean plutôt moulant dont les genoux étaient bien usagés, un sweat-shirt noir avec une petite fleur de lotus rose et rouge cousue en haut à gauche, près de sa clavicule. Il y eut un moment de silence avant que Kazu-chan se décide à attraper une paire de chaussettes basses noires et des converses noires. Sur les bouts blancs, il avait peint de petites pâquerettes. Finalement, il enfila un gilet noir avec de grandes ailes peintes en dans le dos, attrapa son portable et sortit. Il n’avait pas cours de la matinée mais ne voulait pas prendre un petit déjeuner à la maison. Il prit néanmoins le temps de laisser un mot à ses parents encore endormi, comme quoi il allait au fast-food et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Puis il sortit, fermant doucement la porte.

Il ne se pressa pas pour se diriger vers le fast-food du coin et entra juste derrière un garçon aux cheveux bicolores – celui-ci lui tint même la porte. Mais ce garçon prit la dernière table de libre. Kazuko ne voulait pas s’asseoir au bar, et ce garçon avait pris la place libre. Il fronça le nez, affichant une mimique boudeuse. Il ne pouvait quand même pas aller lui demander de partager sa table, si ? … Bon, d’accord. Le petit faux-blond s’approcha du grand jeune homme et s’inclina respectueusement, avant de murmurer d’une voix maladroite :


- Anô, désolé de vous déranger mais… Vous êtes arrivé en même temps que moi et je me demandais si ça vous dérangerait de partager votre table avec moi… Si vous n’attendez personne, évidemment.


Kazuko respira longuement. Il avait débité sa demande d’un seul coup et gardait le buste incliné, en attendant la réponse de cette personne aux cheveux si étranges. Entre les mèches blondes qui tombaient devant ses yeux, il ne put s’empêcher de jeter un œil à son visage et remarqua immédiatement ses grands yeux noirs. Des yeux qui le fixaient si intensément qu’ils le firent rougir.
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeJeu 16 Oct - 21:45

Il avait tenu la porte à quelqu'un derrière lui machinalement. Parce qu'il n'aurait pas aimé qu'on la lui ferme au nez. S'avançant il avait alors commandé sa commande, sans même devoir un attendre un exploit, rien à voir avec Tôkyô où il fallait attendre minimum une demi-heure pour être servies, et sortir car il n'y avait plus de place dans le fast-food. Un soupir aux lèvres il attrapa sa commande qui lui donnait déjà l'eau à la bouche. Son Milk-shake, plus un coulis de fraise dessus, plus de la chantilly et une gaufre. Que demander de mieux ? Va savoir. Laissant un billet sur le comptoir il se tourna, croisant sans même apercevoir un jeune homme blond avant de s'installer sur la dernière table de libre, contre le mur. Posant sa veste sur la table, il s'installant alors avant de soupirer. Cette ville était déserte, non pire c'était le vide intersidéral, y'avait rien d'autre à dire, ce n'était pas Tôkyô. Tu ne vas pas te plaindre ? Non franchement c'est génial, c'est une ville ridicule, avec des gens ridicules, et ... Retourne à Tôkyô si t'aime pas. Ah non hors de question !! Non il n'était pas fou loin de là, il était plutôt du genre à se parler à lui même à l'intérieur de lui, un peu comme une conscience, sauf que la soi-disant conscience ne valait pas mieux que sa majesté, ça promettait donc. Un soupir par rapport aux pensées qu'il venait d'avoir et Shuro se décida enfin à goûter à son Milk-shake.

Exquis, il n'y avait pas d'autre mot, sirotant la paille, derrière son air froid et concentré, il aurait pu fondre tellement c'était bon, encore meilleur à Tôkyô, peut être parce que l'endroit était calme et qu'il pouvait savourer son petit déjeuner en toute tranquillité. Le jeune homme s’allongea alors presque sur le bord, soufflant dans sa mèche pour ne pas la manger en même tant que le milk-shake, il ne manquerait plus que ça tout de même. Attrapant alors le cône gaufré, il lapa le bout de chantilly au bout en croquant un morceau par la même occasion tout en prenant soin de ne pas taché ses mitaines noirs qu'il avait mis. Que c'était bon, il ne manquait plus qu'un bon rail de coke et ... Stop Shu !! Quoi ? Ce n’est pas bien. T'aime autant que moi à ce que je sache. Soupirant alors, il remarqua alors une ombre sur la table. Pas moyen d'être tranquille ici ? Et bien il semblait que non. Un sourire las aux lèvres, il se redressa quelque peu, juste assez pour paraître décent et bien élever, et pour voir l'autre s'incliner alors. Son air hautain se transforma alors en un air surpris et intrigué. Mais ça se fait plus de s'incliner non ? Et puis surtout entre deux jeunes quoi ? Je n’ai pas raison ? Quoi que ça ne me dérange pas. Shu !! C'est bon j'ai compris. Qu'est-ce qu'il voulait ? Le nippon eut bien vite sa réponse. « Anô, désolé de vous déranger mais… » Trop tard tu viens de le faire. Shuro n'avait jamais compris comment les gens pouvaient s'excuser de déranger, c'était un manque de logique pure. Enfin bon.

« Vous êtes arrivé en même temps que moi et je me demandais si ça vous dérangerait de partager votre table avec moi… Si vous n’attendez personne, évidemment. » Ampoule qui s'allume au niveau du cerveau de sa majesté. C'était le jeune homme à qui il avait tenu la porte, il lui en avait fallu du temps pour comprendre, mais il avait compris et c'était le principal non ? Il ne fallait pas lui en vouloir, c'était le matin, et Dieu seul savait que le matin sa majesté Shuro était d'une réaction assez lente, heureusement il se rattrapait sans mal l'après midi. Observant alors le jeune homme il remarqua les cheveux blonds. C'était mignon, enfin il fallait voir le visage, et ça c'était plus dur vu les mèches devant les yeux. Tu crois que c'est sa vrai couleur ? Shu !! Oui ? Tais-toi. Okay, restons sérieux. Fixant alors le « gêneur » il remarqua alors la coloration rosée sur ses joues. Il rougissait ? Pourquoi ? Est-ce qu'il l'avait dragué s'en sans rendre compte ? Shu !! Je sais, j'ai compris merci, je ne sors plus de connerie. Un sourire étirant alors ses lèvres, il se redressa pour de bon, décalant la chaise en face de lui avec ses pieds, puis enlevant sa veste sans manche pour la déposer avec douceur sur le dossier de sa chaise, puis se tournant de nouveau vers le blondinet, il lui adressa alors un sourire poli.

-Vous pouvez vous asseoir, je n’attends personne susurra-t-il d'une voix douce, calme, mais surtout dont le timbre enchanteur varié dans les basses, comme un murmure sur l'eau. C'était la voix habituelle du jeune homme, mais elle surprenait toujours au premier abord. On la trouvait trop enjôleuse. Et c'était surement le cas.
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeSam 18 Oct - 14:33

C’était une chose qu’on ne trouvait pas à Tokyo : la politesse. En fait, on ne le trouvait dans aucune grande ville. Tous les gens sont pressés, s’ils vous bousculent ils ne s’excusent pas. Ils ont toujours quelque chose de très important à faire. Et quand vous entrez dans une boutique, on ne vous accueille pas avec « Bonjour, je peux vous aider ? » mais avec un retentissant « Qu’es’vous voulez ? ». C’est dans ces moments-là qu’on se dit que la politesse va de paire avec la délicatesse. Dans une petite ville comme Yamaguchi, tout le monde était poli, agréable, accueillant. Kazuko rêvait de vivre à Tokyo, mais il redoutait le temps qui, là-bas, donnait l’impression de défiler à une vitesse hors du commun. D’ailleurs, ici, les gens vous tenaient la porte. A Tokyo, vous vous la prenez dans la figure. Tout comme le service. Si vous commandez dans un restaurant tokyoïte, vous attendez une demi-heure pour qu’on vienne prendre votre commande et une autre pour être servi. Ici, malgré le peuple qu’il y avait dans ce si petit bar, on attendait à peine quelques minutes. Quant au pire, c’était le vide interstellaire qui régnait dans le ventre de Kaz. Depuis qu’il avait rendu le contenu de son estomac déjà vide quelques minutes plus tôt, il avait faim. Mais vraiment faim. Et il n’avait ni envie de retourner chez lui, ni envie d’attendre, ni envie de trouver un autre bar. D’autant plus qu’il devrait marcher un peu trop loin et qu’il n’aimait pas le quartier respectif.

Chez lui, c’était l’Armageddon. Sa mère détestait qu’il aille dormir chez Sachiro en weekend, à compter du vendredi car elle ne voulait pas que son fils soit tourné vers les hommes. C’était déjà trop tard vu qu’il était justement avec un homme. Elle était contre les relations entre personnes inconnues de même sexe, mais alors si son propre fils s’y mettait, elle était bonne pour l’arrêt cardiaque. Enfin, c’était ce qu’elle disait, mais Kazuko ne l’avait jamais crue. Elle était douée pour la comédie et réussissait toujours à faire flancher son mari, mais Kaz n’était pas dupe. Il refusait catégoriquement de la croire et pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’être désolé pour elle. Elle l’avait élevé avec amour et il la remerciait en lui désobéissant. Mais l’amour rend con et aveugle. Que faire ? Bien sûr qu’on s’inclinait encore mais les angles n’existaient plus. Kazuko avait toujours retenu ce genre de détail et il les appliquait automatiquement. Mais il est vrai qu’entre jeunes, on ne s’incline plus. Qui a dit que Kaz est normal ? Il était certes très stupide de s’excuser de déranger alors qu’on l’avait déjà fait mais c’était un défaut de la langue. C’est comme les accents, définitif.

Le blond n’était pas la vrai couleur de Kazuko. D’ailleurs, rares étaient les japonais qui naissaient blonds. Il n’en connaissait pas. A l’origine, ses cheveux étaient bruns. Bruns et ondulés. A l’époque où il les gardait long, ils étaient magnifiquement bouclés. A présent, ils étaient coupés courts et, devenus blonds, retombaient gracieusement sur son visage. Le jeune homme se redressa lentement, découvrant son joli visage à l’inconnu. Lorsque ce dernier lui donna la permission de s’asseoir, il s’exécuta avec grâce et, à peine eut-il posé son arrière-train sur la chaise qu’un serveur arrivait pour prendre sa commande. Kazuko ne regardait jamais personne dans les yeux, c’est pourquoi, cette fois, il s’arrêta au niveau de la poitrine du serveur, pour lui commander d’une voix chantante un …


- Milk shake vanille-fraise, onegai !


Bien sûr, il n’avait pas entendu son vis-à-vis commander la même chose, il aurait sûrement éclaté de rire. Autre option : il aurait rougi. Là, il ne fit rien d’autre que s’appuyer sur le dossier de sa chaise. Il ne lui vint même pas à l’esprit de demander son nom au jeune homme qui l’avait si gentiment accueilli. Pourtant, il était dans sa phase « Je ne parle pas en monosyllabe ». Ce genre de phase, tout comme son contraire, pouvait durer des semaines. Pour l’instant, il était dans sa bonne phase et se montrait un minimum ouvert avec tout le monde. Oui, bon, peut-être pas tout le monde mais une bonne partie des gens. Et ce garçon en faisait partie. Quelques minutes plus tard, on déposa devant lui la réplique de la commande de son vis-à-vis, mais Kazuko ne s’en aperçut pas. Il porta la paille à ses lèvres et aspira une longue gorgée du liquide frais. Puis il s’écarta et soupira.
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeSam 18 Oct - 20:53

Tôkyô est et restera toujours une grande ville aux yeux de Shuro, une grande ville qui avait son attrait et son dégout. Il aimait bien les rues bondés, les marchands ambulants, les rires des lycéennes, jouer de la basse sur l'une des grandes places de la ville, aller se perdre dans les quartiers du port, tout simplement vivre à Tôkyô. Là-bas c'était une aventure chaque jour, il y avait toujours quelque d'intéressant à faire, d'amusant, de passionnant, pas comme cette ville qui représentait l'ennui totale. Et vu la petite taille de cette ville, on en faisait vite le tour, et aussi intriguant que cela puisse être il y avait un métro, notre majesté était resté devant un bon quart d'heure pour réaliser. Mais Shu si tu aimes à ce point-là Tôkyô, retournes-y. Naon, jamais pas question, autant mourir sur place. Pour ne pas aller à Kyoto, ou Osaka ? C'est bien non ? Shu !! Okay je reste avec mon père, je le sais bien, il m'a hébergé je ne vais pas lui filer entre les pattes. C'était ainsi, malgré toute la mauvaise volonté, et son mauvais caractère, Shuro était incapable de laisser son père de même que de retourner à Tôkyô. Parce qu'à Tôkyô il y avait cet homme, cet occidental, et elle, sa génitrice, celle qui ne le reconnaissait plus. Alors Tôkyô, non merci. Autant rester dans un trou paumé. Bien dit Shuro. Mouais.

Il observait toujours l'inconnu après lui avoir permis de s'asseoir quand celui-ci releva la tête, dévoilant un visage Nippon parfait. Comme n'importe lequel d'ailleurs, mais il était parfait et sans artifice, pas comme lui. Mais lui c'était un cas à part, virez tout le maquillage et on se retrouvait avec un visage féminin, sinon pourquoi croyez-vous qu'on emploierait le mot androgyne pour le désigner ? L'observant s'asseoir, il pensa à enlever la basse qu'il avait du côté du blondinet. Prenant la house par le poignet, il la souleva avec prudence avant de la faire passer de son côté pour la poser contre le mur de son côté, le tout sans renverser la glace, ou mettre de la chantilly sur la house un véritable exploit, oui forcément, car Shuro était d'une maladresse à toute épreuve. Il était même capable de tomber sur une surface plane, mais c'était surtout quand il n'était pas réveillé ou affamé, heureusement pour lui, sinon tout le charme qu'il avait se retrouverait être gâché par une maladresse fâcheuse.

« Milk shake vanille-fraise, onegai ! » Relevant la tête, il observa un instant le jeune homme. Il commandait la même chose que lui, sauf qu'il était poli au point de le demander, et qu'il avait demandé la vanille avant la fraise. Mais sinon ils avaient les mêmes goûts. La première pensée qui lui vint fut et alors, l'autre était de savoir qui était ce jeune homme capable de manger un milk-shake comme lui, à une pareille du matin. Avouons-le, neuf heures ce n’est pas terrible pour manger un milk-shake. Enfin, là c'était le silence, depuis quelques minutes à peine, le temps qu'il commande, qu'on lui apporte, et que le blondinet goûte, mais quitte à manger en face à face avec quelqu'un ne vaut-il mieux pas entretenir une conversation, même si on ne connaissait pas la personne ? Bon avouons-le, ce n'était pas génial comme plan, surtout que Shuro n'était pas un grand parleur, d'ailleurs il exécrait les filles qui parlait à longueur de journée, les prétendus potes qui venait pour parler de untel ou untel. Mais bon ...

- Et comment il s'appelle l’épi de blé ? soupira-t-il alors ne relevant pas leur commande similaire, tandis qu'il s'étalait de nouveau sur la table, la tête dans le coin de son coude, sa main jouant machinalement avec ses cheveux tandis qu'il aspirait un nouveau le mélange sucré, doux nectar à ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeDim 19 Oct - 12:45

Tokyo, c’était aussi la pollution, l’air lourd et étouffant. On avait l’impression de ne plus pouvoir respirer, de ne plus pouvoir bouger. Même dehors. On devenait claustrophobe. Si on lève la tête, on ne voit rien d’autres que des buildings à perte de vue et tout en haut, un tout petit carré de ciel gris. Un tout petit bout de firmament. Un tout petit bout d’espoir. Alors qu’ici. Ici, le ciel s’étendait jusqu’à l’horizon, jusqu’à ce que la limite entre ciel et terre se confonde. Il semblait n’y avoir aucune frontière. L’espoir monté sur le vent et le carillon de l’espoir résonne. Ici, rien qu’en regardant le ciel clair, on avait l’impression de pouvoir tout réaliser. Aucune barrière à l’espoir. Tout cela ne relevait en rien du concret, ni du matériel mais c’était ce qu’inspirait cette ville à Kazuko. C’était la ville où il avait grandi. Cela n’était sûrement pas assez terre à terre pour ce garçon aux cheveux noirs et blonds qui semblait venir d’une autre planète. C’était vrai qu’il ne semblait pas être de Yamaguchi, ni des environs. Il avait l’air d’un tokyoïte. Tout devait être si féerique à Tokyo. Vivre dans une ville toujours éclairée. Une ville qui ne dort jamais. Une ville où tout à l’air si grand. Peut-être trop grand pour le « campagnard » qu’était Kazuko. Mais tout est relatif. Il était normal que Yamaguchi apparaisse comme une ville minuscule pour ce garçon de Tokyo. Tout comme il était normal que Tokyo apparaisse comme une ville immense pour un garçon de Yamaguchi.

Les paupières du nippon artificiellement blond papillonnaient trop souvent pour que cela paraisse normal. Pourtant ça l’était. Ce n’était pas un battement de cils à chaque fois mais plusieurs très rapides. Son visage soit disant parfait et sans artifice, il le trouvait fatigué. Il n’y avait pas que le visage, mais le corps aussi. Ses maladies perpétuelles le fatiguaient excessivement. Rhume, grippe, angine, il était passé par tout et surtout par l’hôpital. Les bras ravagés par les prises de sang, un énorme hématome sur le dos de la main gauche, souvenir de perfusion. En plus de ça, avec ses yeux toujours à demi fermés, il avait un air constamment fatigué alors qu’il ne l’était pas. Ses cheveux, qu’il n’avait pas recoloré depuis quelques mois, recommençaient à devenir bruns aux racines. D’ailleurs, pour Halloween, il comptait leur rendre leur couleur naturelle. Il aida le jeune homme à faire passer l’étui par-dessus la table sans rien renverser et le lâcha rapidement. Que pouvait bien contenir cet étui ? Sa curiosité piquée à vif, il eut néanmoins à peine le temps d’ouvrir la bouche que ce satané serveur était de retour avec sa commande. Saleté. Tant pis, il lui demanderait plus tard.

Il prit donc le grand verre dans ses deux mains et goûta ce mélange sucré. Il était bizarrement assis. Une jambe repliée sous ses fesses, l’épaule appuyée contre la vitre et adossé contre le dossier de la chaise. Ses cheveux retombaient sur son visage en mèches blondes mi-longues. Ils étaient encore légèrement humides de la douche qu’il avait prise avant de partir. Les yeux fermés, le petit nippon sirotait en silence son milk-shake. En effet, prendre une telle boisson à neuf heures du matin, ce n’était pas le mieux. Mais c’était une habitude. Même chez lui c’était comme ça. Pour lui, il n’était pas nécessaire d’entretenir une conversation qui n’avait même pas débuté. Mais aller, Kazuko n’était pas comme tout le monde. Il n’avait pas besoin de parler. Le verre demeurait entre ses mains tandis qu’un grand soupire quittait ses lèvres. Le jeune homme posa sa tête contre la vitre, le regard perdu au-dehors. Il ne réfléchissait pas ni ne pensait à rien. Sauf que… « Et comment il s’appelle l’épi de blé ? » Un instant de réflexion et Kazuko comprit enfin. C’était lui l’épi de blé. Sans se départir de son flegme, il aspira une nouvelle gorgée du milk-shake et répondit, les yeux fermés.


- Il s’appelle Oishii Kazuko. Le petit blond ouvrit ses yeux perçants, détaillant son interlocuteur avec minutie. Puis, au bout de longues secondes, il finit par lui renvoyer l’appareil. Et ce canard bicolore, comment s’appelle-t-il ?
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeDim 19 Oct - 16:44

Tokyo c'est sale, Tokyo c'est malsain quand on sait dans quelles rues aller, Tokyo c'est un enfer dans un paradis. C'est le côté sombre et le côté lumineux, le Ying et Yang, on trouve ce que l'on veut comme ce que l'on ne veut pas voir. C'est grand pour toi, c'est habituel pour moi. Je connais Tokyo comme ma poche, je l'ai parcouru en long en large et en travers, j'ai vécu dans les rues, j'ai connu autant de personne qui sont aussi insignifiantes que moi dans Tokyo, alors c'est normal que j'aime cette ville. J’ai cette sensation de liberté que l'on peut avoir en marchant dans ses rues, de se sentir libre, mais oppressé. Alors s'éloigner, aller dans les quartiers malfamé, les quartiers chauds de Tokyo, et se laisser aller à cette débauche, à se qu'il ne faut pas faire. Trouves-tu toujours Tokyo à ton goût ? Cette ville où il n'y a pas de nuits, où les gens ne dorment jamais. Je suis un Tokyoïte, ce n’est pas si féerique la vie là-bas. Peut être que Yamaguchi m'apparait comme une ville petite et simple voir campagnarde, mais ici il ne risque rien d'arriver aux gens. La mort ne marche pas près de toi, la souffrance non plus.
Un regard sur son étui de temps en temps, un regard tendre et expressif, un regard qui disparaissait bien vite sur le visage du nippon. Lui il n'avait pas un visage si parfait contrairement à son vis-à-vis. Un visage avec artifice, avec far à paupières trop sombre, crayon noir trop appuyé, sans parler de l'eyeliner pour rendre le regard sombre et attirant. Tout dans le regard pour éviter que l'on voie ses défauts. Et encore il cachait une partie de son visage avec ses cheveux car il n'aimait pas son visage ça allait de soit. Un visage aux courbes trop angulaires, trop fins, trop bien dessinés, comme une œuvre d'art qu'on voulait parfaite et qui était devenue imparfaite à force de travailler dessus. Il lui faudrait bientôt refaire sa couleur. Il l'avait fait peu avant son accident à Tokyo, et maintenant le blond virait vers le blanc. Très mauvais. Jouant machinalement avec sa mèche devant ses yeux, il attendait une réponse qui n'allait pas tarder à arriver. Octobre mois de pluie et d'ennui, encore heureux ce matin il ne pleuvait pas mais pour combien de temps ? Après ça serait novembre puis décembre. Il devrait cette vie jusque fin mars et après il aurait son diplôme et pourrait enfin concevoir sa véritable vie : Ne rien faire.
« Il s’appelle Oishii Kazuko.» répondit alors l'autre le sortant de sa concentration au combien importe sur sa couleur de cheveux. Lâchant sa mèche il se releva. Kazuko ... Kazu ça serait plus simple à retenir s’il fallait le retenir. Observant le blond, sans se départir de son regard hautain qui lui était naturel. Il était tellement plus beau souriant, mais il n'avait pas appris à sourire, ou alors il avait oublié. Dans son observation un détail lui sauta aux yeux. Ce n’était pas normal d'avoir un corps aussi attirant et surtout de s'asseoir d'une manière tout à fait indécente. Un sourire mesquin flottant sur ses lèvres, il ne baissa pas les yeux, soutenant le regard de l'autre. « Et ce canard bicolore, comment s’appelle-t-il ? » Canard bicolore ? On ne lui avait jamais sortis cette connerie. D'ailleurs il ne put s'empêcher de ricaner. Balayant alors la mèche qui lui coupait le visage il croqua un nouveau bout de sa gaufre avant de répondre.
- Ayanokoji. Commença-t-il avant de boire une gorgée du délicieux nectar avant de continuer à parler, une fois qu'il eut avalé. Se laissant presque choir de nouveau sur la table, il posa ses bras en dessous de son manteau pour observer le blondinet. Ayanokoji Shuro, hajimemashite.
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeDim 19 Oct - 21:44

Tokyo, Tokyo, Tokyo. Il n’y en avait que pour Tokyo ! Et où étaient les autres villes ? Kyoto, Osaka, Shizuoka, Hiroshima ? Où étaient-elles ? Pourquoi personne n’en parle ? Tout simplement parce que Tokyo est LA ville à voir. Les autres sont en option. Tout ça n’était qu’une simple campagne de publicité. On montrait toujours la ville de Tokyo dans les commerciaux. Pas les autres, sauf si vraiment on en avait besoin. Seul les gens y vivant connaissaient vraiment le Japon de l’envers. En tant qu’un des pays les plus industrialisé au monde, les Japonais mentionnaient rarement leurs petits villages si accueillants et souvent remplis de légendes. Néanmoins, la féerie résidait dans le fait que Tokyo, tout comme New York, soit la ville qui ne dort jamais. Toujours en mouvement. Colorée. Bien entendu, si on allait chercher les quartiers plus malfamés, les quartiers chauds, ce n’était pas la même chose. Mais cela ne les intéressait pas, n’est-ce pas ? Ici, il n’y avait aucun risque de se faire tuer. Tokyo était une grande ville, avec un peuple monstre. Il était possible qu’il y ait des fous, des détraqués. Mais pas ici. Ici, on croisait la même personne deux à trois fois par jour. Tous les élèves du lycée se connaissaient.

Kazuko était loin d’avoir un visage si parfait. Si on observait bien, il était incapable d’ouvrir un œil autant que l’autre. Le gauche alors sa paupière formait deux petites rides, juste au-dessus de l’œil. Il avait aussi deux longues cicatrices sur le cou, souvenirs douloureux d’un accident de vélo. Mais il était parfait dans son imperfection. Ou du moins il y avait toujours ce désir de l’être. Quant au garçon en face de lui, cette mèche devant le visage était affreuse. S’il la décalait de quelques centimètres, il serait tellement mieux. Et pourquoi ce terrible mélange de couleur ? Noir et blond. Machinalement, Kaz passa une main dans ses cheveux courts et soupira, détournant les yeux. Le ciel était gris, couvert de nuages, prêt à déverser ses gouttes de pluie sur leurs têtes à tout moment. Le petit blondinet détestait les temps comme celui-ci. On prenait un parapluie pour sortir et il nous encombrait toute la journée sans qu’on ait besoin de s’en servir. Terrible. Il préférait nettement l’été, avec ses orages électriques et ses pluies diluviennes dès le matin. Au moins, on n’avait pas a hésité et on prenait un parapluie. Et puis, on n’avait pas ce temps merdique, entre été et hiver, comme si les dieux n’arrivaient pas à se décider. Sauf que ça reprenait tous les ans. Il faudrait voir à se mettre d’accord parce que ça faisait plusieurs milliards d’années que ça durait.

Kaz était le vrai surnom de Kazuko. Seul Sachiro avait le droit de l’appeler Kazu. Et il faisait même mieux, il l’appelait Kazu-chan. Cela horripilait le petit nippon mais il laissait courir parce que c’était Sachiro, aussi. En réponse au regard hautain du jeune homme, Kaz répondit par un regard innocent, voire amical, avec un léger sourire. Assis de manière indécente. Et surtout provocatrice. Cette position faisait ressortir les formes de son corps. Sa finesse, ses hanches anguleuses, ses épaules peu larges. Il sirota une autre gorgée de cette boisson froide et referma les yeux, sans plus sourire. Lorsqu’il rouvrit les paupières, l’autre le fixait intensément et Kaz ne se gêna pas pour lui rendre renvoyer l’appareil. Ce ricanement apparu à Kaz comme un caquètement de poule. Il ne put s’empêcher de pouffer bêtement, pris d’un fou rire incontrôlable. Il posa le verre sur la table et dissimula son visage dans ses mains, tandis que ses épaules tressautaient. Son fameux rire en apnée. Il se calma du mieux qu’il put et souffla longuement avant de relever la tête. Son visage gardait des rougeurs sur les joues mais à part son grand sourire toujours présent, rien n’indiquait qu’il avait ri.


- Hajimemashite. Le jeune garçon laissa passer plusieurs minutes, sirotant le milk-shake rêveusement. Puis, il ajouta, simple déduction : Vous n’êtes pas d’ici.
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeMer 22 Oct - 21:00

Tokyo si ce n’est pas beau, tout le monde n'a que cette ville aux lèvres et c'est bien normal. Comme tu le dis si bien, Tokyo c'est La ville avec un grand L majuscule. Pourtant il avait été à Shizuoka plusieurs fois dans son égoïsme démesuré de ne pas vouloir voir son père dans la même ville à chaque fois. Et Shizuoka l'avait ravie. C'était certes une petite ville et pourtant, elle était d'une beauté effrayante. Les plages sur les côtes de Miho, la vue incontournable sur le Mont Fuji, il avait fait aussi Tango la ville non loin de celle-ci, et aussi l'île d'Okinawa avec ces plages à récifs, et Hokkaido, et pourtant rien ne valait Tokyo à ses yeux. Jusqu'à maintenant. A cause de deux personnes à peine, mais deux personnes assez suffisantes et assez importante dans la vie de Shuro pour qu'il se décide à venir dans un coin paumé, où il se sentait paumé. Tout le monde se connaissait, et comme il ne faisait pas l'effort d'aller au lycée, c'était assez rapide niveau relation.

Une mèche devant les yeux par dédain, par style, par habitude. Ses cheveux, il en faisait ce qu'il voulait, et il avait décidé depuis toujours de cacher une partie de son visage par une longue mèche. Au début c'était quand il se faisait giflé par son père pour qu'on ne voit pas que sa majesté Shuro avait pu se faire frapper, avait pu laisser son si magnifique visage se faire toucher. Magnifique aux yeux des autres, laid pour lui. La couleur blonde était une lubie. Vouloir se faire remarquer. Le piercing c'était un cadeau, le maquillage c'était une habitude, maquiller les cernes, donner aux regards une intensivité qui n'existe pas. Rendre intéressant la banalité. Machinalement tandis qu'il se tenait appuyé sur ses bras croisé sur la table il avait envie de continuer à boire son milk-shake. Chose peu facile, alors il dû attirer la grande coupe à lui, pour que la paille soit à son niveau, hissant légèrement la tête et dégageant (enfin) son visage de sa mèche qui le gênait fort bien aujourd'hui. Un visage trop féminin. Peut être était-ce ça qu'il cachait aussi.

Le rire de Kazu, car pour lui ça serait Kazu, Kaz' c'est trop ... Trop compliqué à retenir pour son cerveau. Donc le rire de Kazu l'avait surpris. Un fou rire parce qu'il avait ricané ? Sympathique. Mais écouter les gens rirent ce n'était pas désagréable, comme de le regarder rougir derrière ses mains, tandis qu'il continuait à rire en silence. Le sourire resta au final, tandis qu'il ajoutait qu'il était également enchanté. Politesse, politesse ... Puis il ajouta en le vouvoyant. Intriguant. Clignant des yeux un instant, il releva la tête, sa mèche retombant devant son visage. Il l'avait découvert, était-ce son accent de Tokyoïte ? Ou alors ces manières ? C'était intriguant de voir quelqu'un découvrir quelque chose sur vous sans vraiment savoir comment il avait fait. Shu !! Quoi ? N'en fais pas tout un plat. Je n'en fais pas tout un plat, ça m'intrigue. Point final la conscience.

- Et bien ... Oishii-San commença-t-il alors avant de s'interrompre. C'était pas un peu trop poli là ? Non abrège. Okay. Vous avez devinez juste. Comment avez-vous fait ?
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeVen 24 Oct - 22:32

Tokyo, comme toutes les autres grandes villes, doit être grise. Polluée. Triste. Avec des gens tous plus pressés les uns que les autres. Aucun sourire. Et pourtant, la féerie de Tokyo, c’est de voir ces innombrables lumières crépité dans la ville comme des lucioles. C’est de se trouver au cinquantième étage d’un immeuble et de surplomber la ville et d’embrasser l’être aimé. C’est d’arriver en train et de voir une mégalopole géante, lumineuse et vivante même la nuit. C’est de vivre la nuit, comme à Barcelone, comme à Los Angeles. C’est d’avoir toujours le risque de se faire tuer. On ne comptait plus les fous à Tokyo. Et toutes ces salles de concerts avec des groupes tous plus tentants les uns que les autres. On ne savait plus où donner de la tête à Tokyo. Tout était différent d’ici. Pourtant, rien ne valait Yamaguchi, cette petite ville tranquille ou tous les habitants d’un quartier se connaissaient. Où il n’y avait quasiment rien à faire, aucun risque à prendre, aucune vie la nuit… Rien.

Ce garçon avait cet air dédaigneux des gens de grandes villes, mais il y avait cette chose dans ses yeux. Une chose qu’il était rare de voir, surtout dans les yeux d’un garçon de cet âge. Une certaine lassitude, l’étincelle de vie perdue. Des yeux que cette mèche noire et blonde cachait en partie. Le petit blond eut une moue déçue mais n’en dit rien. Il se contenta de siroter le milk-shake. Sur lui, aucun artifice, aucun maquillage. C’était du naturel. Tout sauf ces superbes yeux bleus-verts. C’était des lentilles qu’il portait à défaut de vouloir des lunettes. Bon, il avait des lunettes. Des Ray Ban. Elles formaient un large demi-cercle. Des montures noires et des verres loupes qui lui faisaient des yeux énormes. C’était pour cela qu’il ne les mettait jamais sauf chez lui. Néanmoins, il les avait toujours dans son sac. Un petit sourire à la fois moqueur et innocent traversa les lèvres du nippon lorsqu’il le vit se démener pour boire sans bouger de sa place. C’était trop mignon. Sous la table, sa jambe battait une musique qui lui trottait dans la tête depuis le matin. Il étouffa un bâillement. La position de ce garçon était… Endormante. Il s’enfonça un peu sur sa chaise, affichant un air de profond ennui.

Kazu, c’était tellement banal. Alors que Kaz, c’était beaucoup plus. C’était plus classe. Kazu, ça faisait… En grand admirateur du Roi Lion, Kazuko pensa immédiatement à Zazu (en cas désespéré, il faut le comprendre), à cette espèce d’oiseau en peluche à la voix chevrotante. L’horreur. Il refusait que ce Shuro l’appelle comme ça. Qui a dit que regarder les gens rire c’était désagréable ? Au contraire, il n’y a rien de plus agréable que de voir le bonheur des gens et que de le sentir transmis à soi-même. Son étonnement était flagrant. Ce n’était pourtant pas si compliqué de distinguer un étranger d’un habitant d’une ville. Il suffisait juste d’un peu de jugeote et de déduction. Kaz haussa les épaules, avalant une autre gorgée du liquide frais.


- Votre accent. En plus, vous ne semblez pas habitué à la politesse. Ici, tout le monde l’est. Et vous venez d’emménager, n’est-ce pas ? En général, les gens ne viennent pas dans ce genre de petit café de banlieue. Kazuko prit une pause pour reprendre son souffle puis il reprit. D’où venez-vous, Ayakanoji-san ?
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MessageSujet: Re: Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko]   Un Parfum Vanille Fraise [Pv Kazuko] Icon_minitimeMar 28 Oct - 17:33

Tokyo n'est rien d'autre qu'un souvenir ou un rêve alors cessons d'en parler. Cessons de rêver, ou de regretter ce qu'il est ou de maudire ce qu'il aurait du être. Bien que certaines de tes opinions fassent rêver. Il n'avait jamais habité dans les grande tour de Tokyo, non dans une petite maison près de Rotemburos assez célèbres. Pourtant il aimait grimper en haut de ces gratte-ciels. Le plus marrant aurait été d'apprendre à voler de là haut. Mais il n'était pas un ange, et la chute aurait été assurée. Une bouillie au sol, méconnaissable. C'était un risque comme un autre de mourir, alors qu'ici. Ici c'était la vie absolue, le seul risque de mourir, c'était d'ennui. Et à ce train là, il risquait bien de le faire. Pourtant là, il ne s'ennuyait pas. Non regarder l'autre personne, lui parler n'avait rien d'ennuyeux, c'était presque intéressant, presque. Parce qu'il savait dans le fond que si Oishii-San n'avait rien d'intéressant, n'avait rien de captivant, d'original ou de spécial à ses yeux, que le lendemain il ne serait plus que le blondinet à qui il aurait parlé et partager sa table avec tellement de gentillesse. Horrible mais vrai.

Air dédaigneux des grandes villes, forcément. Car dans les grandes villes il faut apprendre à être différent des autres et à supplanter les autres pour avoir un tant soit peu de respect. Mais l'air dédaigneux n'était pas dû au fait de vivre dans une grande ville, c'était naturel, c'était comme une carapace. Carapace à cette étincelle terne de lassitude. Tout le contraire de son vis à vis quand on y repensait. Il aurait pu être deux exacts opposés. L'un campagnard comme un rayon de soleil, le regard vif, gentil, adorable, poli, et l'autre Tokyoïte, aussi sombre que les ténèbres, le regard terne, méchant, arrogant, dédaigneux à souhait. Un véritable reflet, comme un miroir. Mais un miroir trompeur. Cela fit sourire Shuro. Il était peut être bien intéressant ce garçon. Car il avait eu le courage de lui demander de s'asseoir, et de continuer la discussion, sans faire vraiment attention au caractère rebutant de notre canard. Ah non tu ne vas pas t'y mettre toi aussi !! Mais ça te va très bien je trouve, Kaz' il n’a pas tort. Je suis pas un canard et lui ... Ce n’est pas un épi de blé comme ça tout va bien ? Ce n'est pas si simple Darling. Ah zut ...

Pour lui s'était assez compliqué de repérer un étranger, car tout le monde était un étranger à ses yeux. Même ceux qui avait le même accent que lui, ou qui se trouvait au même lycée. « Votre accent. » Forcément l'accent, il savait qu'il avait l'accent des gens de Tokyo, cette façon d'accentuer sur certaines syllabes, de même que de parler assez vite. « En plus, vous ne semblez pas habitué à la politesse. Ici, tout le monde l’est. » La politesse forcément. Déjà qu'il se trouvait poli pour un Tokyoïte, ici il frisait l'indécence. Les salutations bien distingué tout ça, à Tokyo on s'inclinait à peine et encore. Qu'est-ce que marquait encore le fait qu'il soit un étranger ? « Et vous venez d’emménager, n’est-ce pas ? En général, les gens ne viennent pas dans ce genre de petit café de banlieue. » Ca il ne pouvait pas savoir. Quoi que les cafés de banlieue soient plus calmes, même à Tokyo il faisait pareil. « D’où venez-vous, Ayanokoji-San ? » De l'enfer.

- Et bien que de déduction soupira alors le jeune homme la tête toujours posée sur ses bras. Pourtant il ne tarda pas à se redresser, se balançant légèrement sur sa chaise, et attrapant alors sa boisson. Ca ne le dérangeait pas de répondre. Parce que ce n'était pas si important. D'ici peu au lycée tout le monde saurait qu'il y aurait un nouveau venu de Tokyo donc. Je viens bien d'emménager, et les cafés de banlieue sont plus attirant, il y a de moins de monde ... soupira-t-il alors mangeant le dernier morceau de sa gaufre, avant d'aspirer une pleine gorgée du milk-shake fraise vanille.

- Oishii-San ... recommença-t-il alors après un instant de réflexion. Je vous trouve assez curieux. Mais je vais vous répondre. Je viens de Tôkyô. Le mot Tôkyô avait sonné comme un mauvais souvenir dans le timbre de sa voix. D'ailleurs celui-ci ferma un instant les yeux, reprenant une longue gorgée de sa boisson comme pour se changer les idées.
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