Nouveau Monde [Miroku]

Quel lieu bruyant! Les bruits des machines, leurs musiques stridentes et portant sur le système, les cris des joueurs ou leurs rires ou les faux bruits d'armes à feux étaient facteurs à de violentes céphalées. Les pharmaciens aux alentours devaient faire fortune sur le paracétamol. Et la famille d'Ayumi aussi dans se cas puisque propriétaire de quelques fabriques de médicaments. En parlant de la jeune fille, arrivait t'elle à supporter tout ce bruit? Plus ou moins. La cafétaria du lycée n'était guère mieux. Oui! Une demoiselle aussi riche qu'elle fréquentait le réfectoire. D'ailleurs, où aurait t'elle pu aller? Il n'y avait pas de salle spéciale pour ceux de son statut. Elle se devait donc de remplir sa panse dans un lieu de prolétaire. Oh, cela ne la gênait aucunement. Elle n'avait rien contre eux. D'ailleurs, si tel avait été le cas, elle ne serait jamais venu dans cette salle d'arcades. Première fois pour elle. La demoiselle était en pleine découverte du monde extérieur. Après le métro, elle s'était décidé d'explorer un autre endroit du peuple. Les amusements de son monde superficiel et basé sur l'argent commençaient à l'agacer. Ayumi n'aimait guère non plus ne rien connaître de ce qui l'entourait. Bon, le choix d'une salle de jeux n'était pas seulement basé sur ceci. Aussi stupéfiant que cela pouvait l'être, la demoiselle n'avait jamais joué à un jeu vidéo. Ce n'était pas pour les filles lui avait t'on dit et ils abrutissaient. Elle devait bien y essayer au moins une fois dans sa vie non? Bien évidemment, elle s'attendait à se ridiculiser mais elle s'en moquait. On pouvait rire d'elle, l'humilier qu'elle s'en contre-fichait. Les critiques ne l'avaient jamais perturbé.

Ayumi pénétra donc un peu plus dans la salle. Quelle machine prendre? DDR? D'accord, elle dansait bien mais appuyer sur des touches n'avait rien à voir. Un jeu de tir? Trop violent à son goût. Non, elle n'était aucunement une précieuse. Elle se moquait de toutes agressions mais évitait de les produire. Ce n'était pas son style. Seuls jeux qu'elle connaissait. Pour le reste, s'était l'inconnu. Bon, que pouvait t'elle donc faire? Après quelques instants de réflexions, elle se mit en tête que l'avis d'une personne plus experte en la matière lui serait utile. Oui, son comportement devait être stupide. Après tout, elle pouvait aller vers n'importe quelle machine et la découvrir hors la demoiselle détestait avancer à tâtons. Elle arrêta donc du bras le premier joueur qui passa à ses côtés.

"J'ai besoin de ton avis."

Miroku jetta un furtif regard sur sa montre. Il lui restait précisément 56 minutes avant d'aller se rendre à son travail de nuit et pouvoir se mettre de l'argent dans les poches. A cette pensée, un léger sourire se dessina sur le visage de Miroku.

Les mains dans les poches, il passa devant une salle d'Arcades avant de se figer et de faire quelques pas en arrière afin d'y observer l'intérieur avec des yeux emplis d'intérêt.

Passer une petite demi-heure là-dedans serait la bienvenue, puisqu'il avait du temps.
Miroku s'avança alors vers les portes qui coulissèrent immédiatement à son approche, et il pu pénétrer à l'intérieur du bâtiment, là où tous les amoureux des jeux vidéo se retrouvaient.

Lorsque le jeune homme entrait dans un tel endroit, c'était comme si il était chez lui. En général, chaque joueur se respectait.
Parfois, cela dégénérait, mais c'était tellement exceptionnel que c'en était presque amusant lorsque cela se produisait.

Se dirigeant directement vers un jeu de combat qu'il affectionnait particulièrement, Miroku sentit quelque chose l'empêcher d'évoluer, une pression sur son bras. On le tenait, plus précisément.
Miroku fronça les sourcils avant de se retourner vers le troublemaker.
Une femme. Tss. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui vouloir encore?
Il n'était pas dans son lieu de travail, si elle avait besoin de ses services, au moins qu'elle le trouve au boulot et non dans ses lieux de détente.

La voix de la jeune fille le sortit rapidement de ses pensées.
Un avis?
Pour qui est-ce qu'elle le prenait? Pour un conseiller?
Repoussant sans aucune douceur la main de la jeune femme, il lui jeta un regard dédaigneux.

Un avis?
C'est 1000 yens.

Puisqu'elle voulait, d'une certaine manière, utiliser ses services, alors Miroku la ferait payer. Et, 99% de chance qu'elle lui dise d'aller se faire foutre littéralement, au moins il serait tranquille.

Demander de l'aide était peu gratifiant pour la demoiselle. Bien qu'elle avait l'habitude de le faire dès qu'elle en avait besoin, il n'empêchait que cela la dérangeait toujours aussi fortement. Elle en prenait toujours un coup sur sa fierté. Après tout, elle avouait ainsi qu'elle ne savait pas. Bien qu'être dans l'ignorance ne la gênait guère, elle haïssait par contre le montrer. Oh, qu'on puisse penser qu'elle était ignarde ne lui faisait rien. Si elle détestait être dans de telle situation, ce n'était que par rapport à elle même. Elle se sentait idiote tout simplement. Certes, elle était bien plus stupide d'avoir de telle pensée que de ne pas savoir. La jeune fille en avait souvent conscience mais elle n'arrivait à changer ce trait de sa personnalité. Elle mettait cet échec sur le dos de sa famille. Elle était dans un univers élitiste depuis enfant. Les idiots et inutiles n'étaient aucunement accepter. Si elle fuyait ses responsabilités? Pas du tout. Ayumi cherchait des raisons à tout. Guère nécessaire mais cela l'occupait. Ce n'était pas exactement amusant mais bon....Cela comblait parfois quelques moments ennuyants. Ceux-ci étaient d'ailleurs bien trop présent dans la vie de la jeune fille. Evidemment, une existence toute programmé n'avait rien d'excitant et les imprévus la rendait plus pimentés mais Ayumi l'ignorait totalement.

En parlant d'imprévus, la demoiselle n'aurait jamais penser un seul instant qu'on lui demanderait de rémunérer un service. L'argent...Ce que les gens adoraient ça. La demoiselle l'appréciait, certes, mais n'essayait pas d'en acquérir le plus possible. Il ne faisait pas le bonheur après tout. Enfin bref...Sans dire mot, elle prit la somme dans son porte-feuille, somme dérisoire au passage, et la tendit au jeune homme. Regard noir? Pas du tout. Toujours son visage aussi inexpressif que d'habitude. Pour ce qu'elle ressentait en ce moment même et bien rien. Qu'on la regarde dédaigneusement ne la perturbait aucunement tout comme cela ne la gênait guère qu'on puisse lui prendre de l'argent aussi facilement. À vrai dire, elle s'en moquait, ce n'était pas vraiment le sien.

"Avec 5 yens de pourboire. Je te conseille de le placer, d'ici quelques temps tu auras une jolie petite somme. Pas grand chose, certes. Autrement...Je voudrais juste ton avis sur les jeux. Lequel est le mieux?"

Lorsque Miroku posa ses conditions, la jeune femme s'éxécuta et sortit la somme demandée. Elle n'était même pas surprise et Miroku en conclut immédiatement qu'il était tombé sur une femme à argent.
Il n'y avait qu'elles pour payer pour tout et n'importe quoi sans se poser la moindre question; après tout, elles pouvaient se le permettre, alors pourquoi se priver hein?

Il fallait dire qu'il était plus difficile de repérer les femmes à argents, surtout les plus jeunes. Tout le monde s'habillait correctement de nos jours, alors le physique n'était plus un critère fiable. Le comportement peut-être? La plupart du temps, effectivement. Et cette étudiante venait de le prouver.

Miroku prit le billet de 1000 yens et le rangea dans sa poche sans y faire plus attention, en se disant qu'il aurait dû tenter de demander beaucoup plus.
Au moins, il aurait 10 parties gratuites ce soir. Venir aux Arcades avait été une très bonne idée finalement.

La jeune femme lui donna 5 yens de pourboire. Miroku prit bien sûr l'argent mais se dit qu'elle le prenait sans doute pour un SDF pour le traîter de cette façon.
Cependant, cela ne le dérangeait pas. Les riches aimaient jouer les héros. Et Miroku serait là pour ramasser tout ce qu'il pouvait, même 5 yens. Et puis, cela conforterait sans doute l'avis de la jeune femme.

Maintenant, elle lui conseillait de les placer. Haha.ha.h.haha. Une comique. Miroku la fixa sans montrer la moindre expression alors que la jeune femme face à lui en faisait de même.

Elle désirait un avis sur les jeux vidéo. Bien sûr, il l'avait deviné, ils étaient dans une salle d'Arcades.
"Lequel est le mieux?", ow. Pas très difficile de répondre à ça, mais chaque personne pouvait avoir une réponse différente, bien évidemment. Cela en valait des goûts de chacun.

Désintéressé, il pointa du doigt le jeu qu'il comptait squatter pendant une petite demi-heure.
C'était le jeu qu'il affectionnait particulièrement ces derniers temps, ainsi il aurait été difficile de lui en conseiller un autre dans un moment pareil.

Maintenant que Miroku avait donné son avis, il replongea ses mains dans ses poches et n'ajouta rien de plus, se dirigeant vers l'Arcade qu'il venait de désigner du doigt.

Plus qu'une seule machine était libre. C'était un jeu très pris et les places étaient souvent occupées.
Miroku avait donné son avis, mais il n'avait pas été payé pour libérer la seule place de libre. Si cette femme voulait essayer ce jeu, elle attendrait qu'une autre machine se libère.

S'approchant alors de l'Arcade, il s'assit à sa place et inséra un coin (comme on dit).

Ce qu'elle pouvait détester les personnes avides. Toujours à vouloir plus qu'elles n'avaient déjà et vivant souvent dans un monde totalement superficielle. Toujours basées sur les apparences, à vouloir le dernier cri et le plus cher pour impressionner les autres...Oh, Ayumi avait l'habitude de telle personnes. Les riches se révélaient être la crème des crème dans ce domaine. Enfin, les roturiers n'étaient pas mieux. Eux voulaient ce qu'ils ne pourraient jamais avoir ou alors s'endettaient pour une simple envie matériel. Le monde tournait vraiment autour de l'argent, s'en était pratiquement déprimant. Si la demoiselle était pareil? Dire que non serait un mensonge. Comme tout le monde, elle avait souvent envie d'un objet, d'un vêtement ou bijou, comme n'importe qui. Par contre, elle n'était aucunement prête à tout pour s'enrichir. Du moins, elle ne sautait pas sur la moindre occasion pour rafler quelques pièces ou billet. C'était tellement pathétique...De telles personnes ressemblaient à de simples clochards voyant en 1 yen une chance de survie. Ah oui! Elles étaient aussi prête à écraser les autres pour un rien. Mentalités que la demoiselle haïssait. Enfin, l'étude de l'être humain n'avait pas sa place en ce moment même.

La jeune fille eu un rictus en voyant l'inconnu se diriger vers le jeu qu'il avait désigné. Certes, elle lui avait juste demandé un renseignement mais qu'il prenne le jeu qui à présent intéressait la demoiselle ne l'aidait guère. Bah...Elle n'aurait qu'à lui proposer encore de l'argent. S'il n'avait aucune fierté pour se laisser acheter alors tant mieux, cela aiderait la jeune femme. Elle partit donc rejoindre l'inconnu. Après avoir fait cracher la machine du coin venant d'être mit et l'avoir lancer à son propriétaire, elle se plaça devant l'écran.

"Combien tu veux pour me laisser le jeu? 5 yen? 10 yen? Non, tu vas sûrement vouloir que je t'achète pour un peu plus. Allez, je dirais 15!"

Ce n'était pas son style de se montrer irritable mais le bruit du lieu la changeait légèrement. Elle était légèrement agacée. Sa céphalée ne l'aidait en rien. Partir? Elle n'était pas venue pour rien et n'avait pas dépenser 1000 yen pour des prunes.

"Après réfléction, 20 yens de plus si tu m'apprends à jouer."

Ne s'étant pas posé plus de questions que cela, Miroku s'était installé devant son jeu favori, puis inséra un coin avant de sentir la jeune femme à nouveau près de lui.
Il n'y adressa pas grande importance, jusqu'à ce qu'elle se permette de récupérer la pièce qu'il venait de mettre et de la lui lancer.
Miroku l'attrapa au vol tout en dévisageant la jeune femme. Pour qui est-ce qu'elle se prenait? Il plissa légèrement les yeux tout en la fixant, en espérant graver le visage de cette personne si génante dans son esprit.

Miroku n'était pas du genre à parler, ainsi, aucun commentaire n'émana de ses lèvres, totalement silencieux.
Maintenant, elle osait se placer devant l'écran. La vision de ses personnages favoris était désormais gâchée.
Troublemaker (le petit surnom affectueux qu'il venait de lui trouver) lui proposa alors à nouveau de l'argent.
Elle désirait qu'il lui laisse sa place mais pour une somme dérisoire.
Tout était clair: elle le prenait vraiment pour un clochard. Pourtant, son costume cravate, sans cravate, aurait dû lui mettre la puce à l'oreille.
Allons, allons, Miroku était une pute de luxe.

Relevant un sourcil, il voyait désormais une nouvelle façon de se faire de l'argent sur le dos de cette femme. Un léger sourire se dessina sur son visage alors que Troublemaker continuait de lui proposer quelques yens de plus afin que Miroku prenne du temps afin de lui expliquer le principe du jeu.

D'accord mais...

Miroku se retourna complètement vers elle, prenant appui sur la machine avec son coude.

10 000 yens pour la place. Et j'ajouterai à cette somme 15 000 yens pour les leçons d'Arcades.

Quoi? Cela le forcerait à parler si jamais il devait lui apprendre à jouer; et si il devait user de sa salive, alors elle en payerait le prix, voilà tout. N'était-ce donc pas logique?

Gagner 25 000 yens aussi facilement réjouissait Miroku. Cependant, elle n'avait toujours pas accepter de payer cette somme.
Mais peu importe, même si elle refusait, il aurait quand même essayé, car de toute façon, gagner de l'argent de cette manière n'était pas prévu.

Miroku jeta un rapide coup d'oeil à sa montre.
Tss, qu'est-ce qu'il n'avait pas envie d'aller travailler ce soir. Réconforter des faibles dans leurs peines, en occuper d'autres dans leurs ennuis...
Mais l'appel de l'argent était plus fort que la feignantise que pouvait ressentir Miroku dans un tel instant, et soudainement il se sentit re"motivé" pour s'y rendre.

Calant ses yeux sur ceux de la jeune femme face à lui, et sortant ainsi de ses pensées, il attendit la décision de cette dernière.
Un seul lièvre à la fois.

Non, Ayumi n'était pas pingre pour proposer d'aussi petite somme. D'ailleurs si elle l'était, elle n'aurait jamais accepter de payer une somme plus ou moins exagérée juste pour un renseignement. En parlant d'argent, elle se moquait totalement de le jeter par les fenêtres. Après tout, elle en avait à la pelle. Enfin non. Ce n'était pas le sien. Si tel avait été le cas, elle aurait sûrement agit différemment. Du moins elle le supposait. La jeune fille se permettait d'être dépensière car bien entendu, son argent de poche démesuré venait de ses géniteurs. Bien qu'étant d'une sévérité abérante, interdisant à leurs filles des amusements courants, ils n'avaient aucunes restrictions sur ce qu'elles pouvaient dépenser. De plus, ils étaient bien assez stupide pour remplacer l'affection par le financier. Alors autant en profiter. Bon d'accord, ce n'étaient que des excuses à deux francs six sous. Ayumi ne faisait juste pas attention à comment elle utilisait son argent. À vrai dire elle en avait rien à faire. Elle en avait à ne plus pouvoir alors elle n'avait aucunement à se soucier de la façon dont il partirait et s'il lui en resterait assez pour pouvoir acquérir ce dont elle avait envie. Qu'elle n'ai aucunes limites dessus ne jouait en rien sur son comportement tout autant que l'absence de ses parents. Ses points lui passaient par dessus la tête. Quoi que parfois...Enfin bref, ce n'était pas le sujet du moment là non plus. La jeune fille avait l'esprit qui avait tendance à s'égarer à la moindre petite information ou évènement.

Donc il voulait 25 000 yens? C'était un peu gros pour ce que lui demandait Ayumi. Il y'avait quelque chose qui la chagrinait. Non pas le prix à débourser mais le jeune homme en lui même. On donne de l'argent aussi facilement aux pauvres comme quand on fait la charité mais pas à un fils à papa. Encore une de ses suppositions? Peut-être mais celle-ci était fondée. Comme la plupart d'ailleurs. La demoiselle n'était pas calée en mode mais elle savait tout de même reconnaître des vêtements plus ou moins luxueux. De plus, l'être cupide en face d'elle avait une sorte de standing, d'allure que l'on retrouvait chez tous possesseurs de fortune. Il dénotait des autres joueurs présent dans cette salle. Ayumi pouvait se tromper. En fait non! Il était plutôt rare qu'elle commette des erreurs. Elle avait un bon esprit d'analyse.
Pour en revenir à la somme plutôt que de s'égarer sur le caractère de la Miss encore une fois, Ayumi était prête à la déverser. Elle pourrait ainsi apprendre à jouer à ce maudit jeu bien qu'elle aurait pu apprendre par elle même. Pourquoi ne pas le faire alors? Elle détestait tâtonner. Elle aimait connaître le terrain sur lequel elle progressait. Si tel n'avait pas été le cas, elle aurait alors juste donner quelques billets pour que l'autre se tire plutôt que de le faire éducateur en jeux d'arcades.

Bon, elle lui donnerait cette argent si cela lui faisait plaisir (bien que c'était uniquement pour le sien qu'elle le faisait). En détournant le regard pour chercher dans son porte-feuille, elle ne fut guère étonnée de voir que deux gamers l'observaient. Oh...Observer...Quelle idiote elle venait de faire. N'était-ce pas là meilleure façon d'assimiler quelques choses? Du moins pour elle. Finalement, elle n'aurait pas à payer ce qui la soulagea. Pour le redire, elle n'en avait pas après son argent mais donner quelques billets à une personne aussi cupide et qui ne dégageait rien d'appréciable. Ayumi rangea donc ce qui contenait de quoi la substancer et se décala de l'écran. Elle ne dit un mot. Elle lui aurait bien dit de jouer mais il risquait encore de lui demander de l'argent pour le faire. D'ailleurs, que comptait t'elle faire? Tout simplement regarder.

Tout se passait dans les yeux.
C'est pourquoi Miroku gardait les siens sur ceux de la jeune femme à côté de lui.
Alors qu'il se sentait victorieux lorsqu'elle commença à chercher dans son porte-feuille, il déchanta rapidement.
Son regard suivit celui de Troublemaker qui avait été capté par autre chose pour finalement découvrir que deux gamers les observaient durant leur petite affaire.

Et voilà que maintenant, elle avait changé d'avis.
Foutus no-life. Les fesses assisses tranquillement sur leurs sièges bien confortables, ils venaient de lui faire foirer son coup.
Miroku les dévisagea, se retenant de coller son poing dans la figure de l'un des deux au hasard, au plus chanceux, juste histoire de les remercier de leur active participation.

Le "racket" était-il puni? Ils n'avaient qu'à essayer de lui donner une bonne leçon si ils voulaient aller jusqu'au bout de leurs principes à la noix. Les gens pensaient beaucoup, mais quand il s'agissait d'agir, il en restait très peu.
Voilà pourquoi les deux gamers baissèrent finalement les yeux après avoir croisé le regard de Miroku.

Malgré tout, le jeune homme avait dû laisser passer 25 000 yens reçus gratuitement, tout ça à cause de deux ennuyeux et prévisibles no-life's.

Portant de nouveau son attention sur Troublemaker qui commençait à bouger à côté de lui, il l'observa s'éloigner de l'écran comme pour l'inviter à jouer.
Elle avait choisi la meilleure option à cause de deux éléments perturbateurs extérieurs qu'il n'avait pas pris en compte dans ses calculs.
Dommage.

Quoi qu'il en était, tout était redevenu normal, Miroku étant venu pour jouer et se détendre avant d'aller travailler en première attention. Cette jeune femme n'était qu'un petit plus, même si il n'avait réussi qu'à lui soutirer que 1000 yens.

Insérant un coin, il commença silencieusement sa partie. Il n'avait nullement l'intention de la faire payer pour observer la façon dont il jouait. Aussi bonne joueuse qu'elle pouvait être derrière son côté petite fille, on ne pouvait pas imiter quelqu'un sur ce sujet. On apprenait chacun à sa façon, selon son identité. C'était ce qui rendait les versus si intéressants d'ailleurs.

Choississant un personnage féminin du nom d'Elli-Rose, il commença alors son ascension jusqu'au boss final.
Malgré ses allures de salopard, littéralement, dans les jeux vidéo, c'était un homme fair-play.
Miroku laissait toujours du temps et de l'espace à ses adversaires pour qu'ils puissent se relever. Il n'y avait que les noobs pour frapper à répétition durant tout le combat, même lorsque les coups n'atteignaient même pas l'adversaire. (D'ailleurs, cette façon de faire surprenait toujours Miroku. Il n'arrivait pas à comprendre: pourquoi frapper de l'air et se crever les doigts pour rien?)

Même si le jeune host connaissait ce jeu par coeur, il lui arrivait malgré tout de perdre. Il était persuadé que l'ordinateur calculait les capacités du joueur et qu'il s'adaptait, tout cela pour le faire perdre et cracher de l'argent bien évidemment. Ainsi, le niveau placé sur Hard par défaut pouvait devenir Hard ++ ou Very Hard selon les joueurs.
Il inséra alors une nouvelle pièce afin de poursuivre sa partie, ressentant toujours la présence de la jeune femme à côté de lui; mais cela en devenait presque génant.

Etrangement, il ne trouvait pas le boss final si difficile à battre par rapport à d'autres niveaux antérieurs qu'il venait de passer. C'était souvent comme ça pour lui.
Battre les sujets pour atteindre le roi. Ensuite, il serait à votre merci. Cela était valable pour tout.

Miroku regarda sa montre d'un coup d'oeil précis puis posa ses yeux sur la jeune femme sage comme une image à côté de lui, mais qui avait sans doute bien observé le fonctionnement de la machine.
Elle ne semblait pas si idiote que ça.

Tapotant le siège à côté de lui, à l'opposé de Troublemaker, il espérait qu'elle fasse le tour et s'assoit à côté de lui.
Ce n'était ni de la gentilesse, ni de la pitié. En fait, dans un tel moment, Miroku ne ressentait strictement rien. Il espérait juste qu'elle s'éxécute et qu'elle la ferme, littéralement.

Il lui restait plus d'une dizaine de minutes, et comme il avait pu le penser précédemment, les versus étaient intéressants; beaucoup plus que de se battre contre un ordinateur qui calculait vos coups en permanence.

Miroku inséra une nouvelle pièce de son côté.

À présent poster entre la machine et le joueur, Ayumi observait. Il n'y avait rien d'autres à faire d'ailleurs. Et puis, c'était dans l'idée qu'elle avait en tête et la demoiselle ne changeait que très rarement de cap avant de l'avoir atteint. Ses yeux étaient donc braqués sur l'écran. Enfin pas vraiment. Les vidéos d'introductions ne l'intéressaient aucunement. De plus, elles étaient parlés dans un anglais agaçant. Voix criardes et suraiguës pour les jeunes filles et graves et soit disant virils pour les hommes. Rien de bien attrayants pour l'instant. L'histoire? Honnêtement, elle la comprenait en écoutant. Alors autant regarder les enchainements de chaque personnages proposés sur le poste de commande. Oh, il n'y en avait guère de ce qu'il appelaient des combos, la demoiselle ne mettrait donc guère longtemps à les mémoriser surtout que outre ses capacités d'apprentissages des plus surprenantes, elle avait une excellente mémoire visuelle. Quelques secondes lui suffisait pour graver une image ou des écrits. Après, pour ce qui était de la mémoire auditive, ce n'était aucunement la même chose. La demoiselle n'était pas douée pour écouter et dans tout les sens du termes. Elle s'agaçait rapidement quand on lui parlait trop longtemps, détestait devoir écouter le malheur des autres (après tout, elle avait déjà assez bien à faire avec le sien) et ne retenait que quatre-vingt pour cent de ce qu'elle pouvait entendre. Guère pratique en cours mais cela ne l'empêchait en rien d'exceller. Elle n'avait pas besoin de professeurs bien plus stupides que leurs élèves pour savoir quoi que ce soit. Les livres étaient les meilleurs enseignants. Le net aussi mais elle était souvent sceptique vis à vis des informations qu'elle y trouvait. Les sources étaient peu fiables. Bien que les ouvrages...Certains esprits délirants n'hésitaient pas à se lancer dans des sujets apparemment inconnus de leurs personnes et sortaient n'importe quoi. Ils étaient inutiles. D'accord, Ayumi avait tendance à qualifier bon nombre de gens de cette façon mais eux excellaient dans le domaine de la stupidité et de l'illogique.

Une fois l'introduction passée, la demoiselle reporta son attention sur l'écran. Choix du personnage...Elle eu un sourire intérieure. Tout autant que leurs voix, les rôles étaient ridicules. Oh, ils devaient plaire mais Ayumi les trouvaient grotesques. Ils représentaient ce qu'aucuns êtres vivants ne pourraient être ou avoir. D'où l'univers virtuel d'accord mais il y'avait quand même des limites dans l'exagération. Jeunes filles bien formées et peu vêtues, évidemment! Il fallait bien faire fantasmer les gamers ou autrement beaux garçons sur-musclés au corps bien trop épais pour leurs têtes d'ailleurs. Enfin passons...Le jeu débutait enfin. Peu original et primitif. Que y'avait t'il de divertissant à essayer de mettre K.O un adversaire virtuel par quelques prises plus ou moins réalistes d'arts martiaux? Enfin bref. Elle verrait bien en essayant. Quand? Ayumi avait eu dans l'idée d'attendre que l'être cupide se tire mais il venait de l'inviter à jouer avec lui. Inviter...Bien grand mot. Il avait juste taper sur la chaise vide à côté de lui et insérer un coin pour activer le mode deux joueurs. La jeune fille n'aimait guère qu'on lui impose quoi que ce soit mais comme toujours, elle se taisait et s'exécutait. Oui, elle partit s'intaller à côté du jeune homme. Oh, ce n'était pas pour lui faire plaisir! Tiens donc qu'elle drôle d'idée! Si elle pouvait limiter son temps d'attente cela l'aiderait. Non pas qu'Ayumi fut impatiente mais qui apprécierait de rester une éternité dans cette antre du bruit?

Comme demandé à l'écran, elle partit choisir son personnage. Bien que n'y connaissant rien à ces combats virtuels, elle occulta le physique des personnages qui l'intéressaient bien peu pour se concentrer sur leurs compétences. Elle se décida pour un protagoniste plus rapide que fort. Elle n'y connaissait rien au risque de le répéter et ne savait aucunement si elle faisait le bon choix et d'ailleurs, elle s'en moquait royalement. Même en ayant prit le meilleur perso, elle était sûre de se faire laminer. Elle n'y avait jamais jouer ni toucher un joystick.

[Ta définition du jeu vidéo m'a hérissé le poil. C'est sûr que quand c'est pas du Cook Mama ou du Nintendogs... Alors...]

La jeune femme avait accepté de s'assoir à côté de lui finalement. Tant mieux pour elle, petit padawan deviendrait puissant.

Le personnage qu'elle choisit fit sourire Miroku l'espace d'un instant. Son choix était bon, bien qu'elle ne l'ait pas comparé avec les compétences de son adversaire. Mais ce n'était pas grave, tous les personnages se valaient. Heureusement.

Alors que l'écran changeait et qu'ils allaient pouvoir se mesurer l'un à l'autre après les discours de chaque personnage, le portable de Miroku résonna et vibra dans sa poche.

Merde, fut la seule chose qu'il put murmurer dans un moment pareil.

Retirant ses doigts du joystick, il attrapa son portable dans sa poche, laissant alors Elli-Rose immobile, sans défense.
Il répondit au nom "Boulot" qui s'inscrivait sur son écran, bien à contre-coeur.

Ouais c'est moi, lança t'il alors pour répondre.

Laissant un blanc, écoutant ce que son interlocuteur avait à lui dire, Miroku jeta un regard à sa montre.
Quelle arnaque. Son patron voulait qu'il vienne immédiatement à cause d'une cliente capricieuse.

Je serai payé?

Son patron n'avait plus qu'à deviner que le jeune host désirait être payé à la demi-heure pour 10 minutes de rab seulement.
Miroku avait su s'imposer petit à petit avec ses exigences de garçon trop gâté, tout cela parce qu'il faisait bien son travail et qu'il était sans doute l'employé le plus fidèle de l'établissement.
Après tout: pas d'annulation de travail pour cause "petite-amie" ou "visite de la famille". Il n'avait rien de tout ça, ou du moins plus rien qu'il considérait comme tel, ce qui rendait son temps incroyablement libre... et ennuyeux. Pourquoi ne pouvait-on pas ramener les morts?

La vision de sa mère dans son esprit le perturba profondément, et son regard à la base froid et sûr de lui devint en l'espace d'un instant désespéré et abattu.

Tenant fébrilement son portable entre ses doigts, il regarda ses pieds, ou plutôt ses chaussures de luxe. Quelle vie pitoyable il avait là.
A cette pensée, Miroku eut un moment de doute, ou plutôt de remise en question. Il était en train de se détruire à la place de se construire comme sa mère l'aurait désiré...

Ce fut bref, mais Miroku avait déjà repris son regard habituel.

Ok, j'arrive, je ne suis pas loin.

Raccrochant en ayant retrouvé sa force, il rangea son portable dans sa poche.
Peu importe désormais, sa mère n'était plus là.

Miroku n'adressa pas même un regard à la jeune femme à côté de lui, avant de finalement jeter Elli-Rose hors de l'espace de combat. Elle tomba dans le vide, dans un cri.
"RING OUT" raisonna dans les enceintes de l'Arcade. Il venait de se suicider.

Le jeune japonais se redressa alors, posant finalement ses yeux sur Troublemaker.

A la prochaine, petite.

Miroku eut un léger sourire avant de partir sans dire un seul mot supplémentaire et sans se retourner.

A l'extérieur du bâtiment réservé aux Arcades, il prit la rue droit devant lui, résigné à aller travailler ce soir, comme tous les soirs.

[Je ne suis pas non plus d'accord avec Ayumi XD La demoiselle est une sorte de coincée et n'a donc pas la même perception des choses]

Oh, les enchaînements elle s'en souvenait. Elle avait aussi compris quand à peu près frapper. Et pourtant comme elle s'y était attendu, elle se faisait battre lamentablement. Que lui manquait t'il donc? Sans nul doute une certaine dextérité assez utile pour manipuler un joystick et réussir à correctement frapper les touches. Ne l'aidant aucunement, la demoiselle n'avait jamais été d'une grande rapidité. Ayumi ne se pressait jamais pour quoi que ce soit. Non, elle n'était pas lente mais ne voyait guère l'utilité de se presser et d'agir vite. On risquait de commettre bien des erreurs. D'accord, il aurait été bon qu'elle s'active un peu plus en ce moment. Elle ne ferait rien de bien grave en ayant un esprit analytique et d'action supérieur à sa vitesse normale. Ayumi l'avait compris et s'y essayait mais dur d'acquérir une technique qu'elle avait toujours occulter. C'était frustrant...Bien évidemment, la jeune fille s'était attendu à devoir faire face un jour ou l'autre à ce problème mais elle ne s'était doutée que cela la gênerait autant. Comme souvent, ne pas réussir l'irritait terriblement. Jusqu'alors cela n'avait été que dans des tâches de réflexions et non manuelles. Après tout, elle ne savait rien faire de ses dix doigts et s'y étaient habitués. Sauf en informatique mais dans un domaine très limités qui ne l'aidait en ce moment même.

Le jeu ne dura guère longtemps. Le portable de son adversaire sonna. Comme il fallait s'y attendre dans ce genre de situation, le jeune homme répondit stoppant son personnage. Ayumi en fit de même. Elle n'allait pas frapper alors que l'autre ne pouvait se défendre. Elle enleva donc ses mains du joystick et se mit à scruter la sale en attendant. Elle se moquait totalement de la conversation de l'étranger, c'était sa vie pas la sienne. Et puis, elle ne le trouvait guère intéressant tandis que la pièce était assez attirante d'un point de vue d'observateur. Bon, la décoration était totalement insipide mais l'attention de la demoiselle ne se portait pas sur ceci. Non, ses yeux étaient posés sur les joueurs. Les êtres vivants étaient toujours fascinants. Leurs réactions notamment. Ici, il y'avait de tout. Des aspirés par le jeu, des excités, des violents, des pitres...Si la jeune fille ne revenait pas ici pour les machines même, ce serait sans nul doute pour eux. Toujours prendre comme sujet d'études ses camarades de classe était lassant à la longue. Tout comme ses fils à papa qu'elle rencontrait sans cesse. Il fallait changer. Certes, la demoiselle ne l'aimait guère le changement mais tout dépendait du domaine sur lequel il agissait. Si c'était elle qui décidait, c'était tolérable.

Ayumi salua vaguement le jeune homme quand celui-ci s'en alla. Qu'il l'appel petite, elle s'en moquait. Comme n'importe quel mot dégradant d'ailleurs. Elle ne les retenait jamais. Cela ne servait à rien. Elle avait d'autres préoccupations. Lesquelles en ce moment? La machine bien évidemment. Après quelques essais, elle ne trouva aucuns moyens de repartir en mode un joueur. Faire mourir l'autre? Pourquoi pas mais de toute façon, elle ne l'aimait guère ce jeu. En essayer un autre? Pourquoi pas. Ayumi laissa donc l'arcade avec encore du crédit, un usager serait sûrement heureux de les utiliser, et partit vers un lancer de ballon de basket. Elle n'était guère rapide, peut-être serait t'elle bonne pour viser. Elle n'en savait rien, elle ne balançait jamais rien. Après avoir introduis le coin, elle commença le jeu. Ses premiers tirs furent un échecs. Les suivants pratiquemment parfait. Elle en afficha un sourire satisfait. Elle le garda jusqu'à la fin de la partie. Une nouvelle? Non merci. Le bruit de la salle lui était à présent insupportable et un mal de crâne pointait son nez. Elle sortit donc. Non, elle ne rentra aucunement à pieds. Marcher ne la gênait guère mais ce soir, elle avait envie de rentrer le plus tôt possible chez elle. Elle prit donc un taxi. Appeler son chauffeur? Il mettrait trop de temps à venir et l'air frais la faisait frissonner.

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